Il est devenu courant, aujourd’hui, de parler du temps qu’il fait quand on est en société. C’est souvent une bonne façon de briser la glace dans les conversations. J’ai également vu des personnes s’empresser de parler de la météo afin de changer de sujet parce qu’elles sont mal à l’aise ou ne savent pas quoi dire.
Les pensées qui tournent autour du temps qu’il fait sont parfois de subtils murmures comme : « J’ai trop chaud » ou « Je suis frigorifié ». Ces pensées peuvent devenir des « voix » fortes qui prennent la forme physique d’inondations, d’ouragans ou de tornades. Nos pensées au sujet du temps peuvent exercer une influence considérable sur notre vie. Laissons-nous le temps nous dicter ce que nous disons, faisons ou même ressentons ? Il m’a paru important de me demander : « Est-ce que j’ai fait du temps un dieu personnel ? »
La Bible nous relate l’expérience d’Elie : « L’Eternel passa. Et devant l’Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger. » (I Rois 19:11, 12) J’ai fini par comprendre que le fait d’écouter le « murmure doux et léger » des pensées de Dieu faisait taire toute voix qui crie au sujet du temps qu’il fait et des souffrances que cela peut provoquer.
Un récent incident m’a montré l’importance d’écouter cette douce petite voix. C’était l’une de ces journées d’été où les médias nous mettent en garde contre l’indice de chaleur. Pour aider mon mari dans un projet, j’effectuais des travaux manuels à l’extérieur. Sans avoir rien vu venir, j’ai soudain manifesté les violents symptômes d’un coup de chaleur.
Je m’applique en général à séparer les pensées humaines, qui nous limitent, des pensées divines, qui sont Vérité. Mais je n’avais guère prêté attention aux mises en garde concernant les conséquences d’une exposition prolongée à la canicule. J’ai appris en Science Chrétienne que les pensées qui ne représentent pas la Vérité doivent être corrigées et non ignorées. J’avais inconsciemment entendu la « voix forte » des avertissements diffusés aux informations, mais je n’avais pas corrigé dans ma propre pensée la notion que moi et quiconque pouvions être affectés par le temps qu’il fait.
Mary Baker Eddy écrit : « La souffrance est la supposition qu’il existe une autre intelligence que Dieu ; c’est une croyance au mal existant en soi, opposé au bien, une croyance à tout ce qui semble punir l’homme pour avoir fait le bien – disant qu’il est surmené, qu’il a souffert d’un temps inclément ou violé une loi de la matière en faisant le bien et que par conséquent il doit en souffrir. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 198) Il y a un seul Entendement, un seul Dieu, en qui sont toute intelligence, toute sagesse et toute action. Cet Entendement ne pourrait jamais créer une intelligence en dehors de lui-même capable de faire souffrir ses idées à cause des conditions météorologiques ou de n’importe quel autre état matériel.
L’Entendement ne pourrait jamais créer une intelligence en dehors de lui-même capable de faire souffrir.
J’ai appris que Dieu est la source de tout bien. Créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (voir Genèse 1:26, 27), nous reflétons et démontrons le bien que Dieu dispense. Nous ne pouvons pas recréer ce que Dieu a déjà créé, ni détruire ou endommager ce qu’Il nous a donné. Par conséquent, il n’y a rien – notamment le temps qu’il fait – qui puisse altérer ce bien divin. Mais nous pouvons démontrer le bien qui afflue sans cesse dans notre vie comme la lumière qui traverse constamment une vitre.
La démonstration du bien est une tâche joyeuse, et nous pouvons poursuivre notre travail dans un climat d’amour et d’harmonie. Lorsque nous comprenons que l’origine de notre force est Dieu, nous ne manquons jamais de la force nécessaire pour effectuer notre travail. Nous pouvons alors nous réjouir de savoir que notre travail ne peut être que bon et qu’il ne peut entraîner aucune fatigue.
Lorsque j’ai commencé à ressentir les signes d’un coup de chaleur, je me suis naturellement tournée vers Dieu par la prière, et j’ai été conduite à méditer ce verset de Job : « L’esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-Puissant m’anime. » (33:4) Dieu m’a créée ! C’est merveilleux de penser à tout ce que cela implique, notamment au fait que, dans mon être spirituel, créé par Dieu, je suis pure, parfaite, forte et solide. Je ne peux être autrement que parfaite. Dieu ne pourrait jamais me créer imparfaite, sujette à des nausées et à des vertiges. Dieu est mon souffle même, par conséquent je ne peux jamais avoir le souffle court. Ma vie, mon être même, est le reflet de Dieu.
En écoutant la voix de Dieu, j’ai compris que je pouvais travailler à ce projet en plein air, indépendamment des croyances erronées au sujet du temps et des prétendues sanctions encourues pour avoir fait ce qui est bien. Je pouvais refléter la bonté de Dieu sans souffrir. Tous les symptômes ont rapidement disparu, et j’ai pu continuer de travailler à ce projet avec mon mari et le mener à bien.
J’apprends qu’il est important de surveiller chaque pensée qui me vient. Il est merveilleux de savoir que j’ai le choix – celui d’écouter attentivement Dieu et Lui seul, et de Lui obéir.
Il m’arrive encore de parler du temps qu’il fait, mais c’est avec gratitude et joie pour ce que chaque jour m’apporte. Qu’il fasse chaud ou froid, qu’il y ait du soleil ou qu’il pleuve, c’est un bienfait de savoir que je peux entendre le « murmure doux et léger » de Dieu au-dessus de tout, et voir la bonté s’épanouir chaque jour.
