J’ai emménagé dans un autre Etat des Etats-Unis il y a deux ans. J’avais beau avoir le sentiment que Dieu m’avait inspiré ce changement, les problèmes se succédaient. Un jour, environ un an après mon installation, j’ai ressenti de la gratitude pour la guérison récente d’une grosseur douloureuse sur mon corps. Elle s’était vidée et dissoute grâce à la prière uniquement, grâce à ce que Mary Baker Eddy appelle « le dissolvant universel de l’Amour » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 242). Mais tandis que j’éprouvais de la reconnaissance pour cette guérison, une nouvelle grosseur, aussi dure et aussi douloureuse, a fait son apparition sur mon bras. Elle a rapidement grandi et la gêne a augmenté. Je l’ai recouverte pour fixer mes pensées sur Dieu au lieu d’y penser. Pourtant, un matin, malgré mes prières, la douleur était si forte que j’ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne afin qu’elle me donne un traitement par la prière.
Au cours de la conversation, la praticienne m’a rappelé cette strophe du cantique 53 dans l’Hymnaire de la Science Chrétienne :
Bras divins qui nous enclosent,
Bras éternels de l’Amour,
En vous seuls, je me repose,
Vous me soutenez toujours.
(John R. Macduff, adaptation et traduction © CSBD)
Nous avons parlé de l’amour de Dieu qui nous environne tous, et du fait que je pouvais compter sur Lui pour me guider. Elle m’a aussi recommandé ce vers du cantique 278 : « Son grand amour brise ta résistance… [en anglais littéralement : Ta dureté est guérie, Son amour l’a dissoute] » (P. M. adaptation et traduction © CSBD) En raccrochant, je me sentais plus sereine, et la douleur a diminué.
J’ai continué de prier durant la semaine suivante, et j’ai compris que j’avais accepté beaucoup de fausses responsabilités et autres fardeaux, comme du ressentiment ainsi que des regrets liés au déménagement. Je pensais avoir commis beaucoup d’erreurs en cherchant un nouveau foyer, et ce avant même d’emménager dans ce nouvel Etat. Mais j’ai alors compris que Dieu ne commet pas d’erreurs et que, chaque fois, j’avais suivi Ses directives au mieux de ma compréhension. J’ai aussi compris qu’il ne m’appartenait pas de considérer mes choix concernant ma famille, mon église, mon travail et autres, comme un fardeau personnel. Je ne défendais ni ne soutenais rien personnellement. C’est Dieu qui aime et soutient. Ma tâche consistait à écouter avec amour, à suivre avec empressement et à laisser Dieu me guider.
Une autre correction nécessaire m’est venue à l’esprit : « Cesse d’être si dure envers toi-même. Cesse de te faire du mal mentalement à cause des erreurs dont tu as conscience. » Dieu n’est pas dur envers nous. Il nous aime d’un amour indéfectible. Il me fallait avoir confiance dans Sa tendre sollicitude et sentir Son amour pour moi et pour tous.
Durant cette période, j’ai recouvert mon bras pour ne pas le voir, car j’avais très peur de ce que je voyais et ressentais. J’ai appelé la praticienne deux fois durant la semaine suivante, et elle m’a communiqué de belles vérités apaisantes concernant mon être spirituel, afin d’inspirer mes prières. Elle m’a rappelé que Dieu m’aimait d’un amour constant, que Sa présence pleine d’amour m’entourait. Nous nous sommes attachées au fait que mon être était l’image et la ressemblance spirituelles complètes de Dieu, qu’il était dès à présent parfait. Comme le déclare Science et Santé : « La compréhension, semblable à celle de Christ, de l’être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite – Dieu parfait et homme parfait – comme base de la pensée et de la démonstration. » (p. 259)
Un matin, alors que mon bras était particulièrement douloureux et engourdi, la praticienne a de nouveau prié avec moi avec ferveur, en me rappelant que je devais partir du fait que Dieu était Tout, et que la matière, l’opposé de Dieu, était néant. La douleur s’est de nouveau atténuée, et l’engourdissement a disparu complètement. En raccrochant, je me suis rendu compte que nous avions donné là un traitement par la Science Chrétienne complet. Cela m’a rappelé bien utilement qu’il me fallait me traiter par la Science Chrétienne chaque jour. J’ai donc continué de me traiter par la prière sur cette base.
Quelques jours plus tard, bien que la douleur ait beaucoup diminué, mes craintes n’avaient pas disparu. Cette pensée m’est alors venue : « Cesse d’être impressionnée par le néant. Pourquoi recouvres-tu ton bras si de toute façon il n’y a rien à voir ? Fais-lui face ! Regarde-le « dans les yeux » et déclare la vérité. » J’ai aussitôt pensé à ce que dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé, quand elle parle de regarder sans crainte un tigre dans les yeux : « Sans le prétendu entendement humain, il ne peut y avoir ni inflammation ni inertie dans le fonctionnement de l’organisme. Supprimez l’erreur et vous en détruisez les effets. En regardant sans crainte un tigre dans les yeux, sir Charles Napier le renvoya tout tremblant dans la jungle… Le regard d’un homme, fixé sans crainte sur une bête féroce, force souvent celle-ci à reculer épouvantée. » (p. 378)
Pour moi, la bête féroce était la crainte qui faisait de la matière une réalité et impressionnait par une image matérielle erronée qui n’avait ni pouvoir de causer la crainte ni de nuire. Dieu est le seul pouvoir et la seule présence. Dieu est toute bonté, aimant, doux, parfait, comme je le suis moi-même, car je suis Son image et Sa ressemblance.
J’ai alors été poussée à affronter mentalement l’erreur sans en avoir peur, en la démasquant comme n’étant rien – en déclarant l’irréalité de la matière, la bonté et la totalité de Dieu, et ma perfection spirituelle en tant qu’idée de Dieu, reflétant toutes Ses qualités, ce qui est ma seule réalité.
Une autre idée pertinente m’est venue à l’esprit : « démasqué, le mal est détruit par lui-même. » (Mary Baker Eddy, Ecrits divers 1883-1896, p. 210)
Durant les jours suivants, j’ai continué de déclarer la vérité chaque fois que la crainte voulait s’installer. J’ai laissé Dieu, l’Amour, remplir ma conscience. Après cela, la peur m’a quittée, mon attention s’est portée sur d’autres choses, et je me suis appliquée à me traiter tous les jours. La grosseur s’est finalement dissoute dans ce que Mary Baker Eddy appelle le « néant primitif » de la matière (Ecrits divers, p. 70).
Quand je me suis rendu compte de la guérison, j’ai ressenti une immense gratitude pour la façon dont Dieu nous communique les messages de guérison dont nous avons besoin. J’ai su et senti que la guérison était complète lorsque la crainte a disparu de mes pensées. Mon attention s’est détournée du bras et, environ un mois plus tard, j’ai remarqué qu’il n’y avait plus aucune trace du problème.
Cette expérience a été très importante pour moi. Elle m’a rappelé que je dois veiller tous les jours à me traiter par la Science Chrétienne avec amour, à voir d’un point de vue plus spirituel tout ce qui se passe autour de moi, à remercier Dieu pour ma perfection présente et à en avoir conscience durant toute la journée. Cela m’a aidée à veiller sur mes pensées et à les corriger plus souvent, ce qui ne peut se faire sans prier et pratiquer ! pratiquer ! pratiquer ! dans la connaissance et l’amour du Dieu parfait et de l’homme parfait.
Cette guérison m’a également appris à veiller davantage à affronter toute crainte, toute fausse suggestion qui se profile dans la pensée, au lieu de mettre la tête dans le sable. J’ai appris à ne pas fuir, à ne pas les laisser grandir dans ma pensée, à ne pas me laisser impressionner. Il m’a fallu pour cela prier tous les jours, toutes les heures, et m’attacher à la vérité concernant le Dieu parfait et l’homme parfait.
Je suis très reconnaissante à la Science Chrétienne pour les outils spirituels qu’elle nous donne afin de voir au-delà de l’image matérielle, et de progresser pas à pas jusqu’à la guérison.
Julie Bell
Sutherlin, Oregon, Etats-Unis
