Christ Jésus a débuté son ministère par une déclaration audacieuse : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » (Matthieu 4:17) Se repentir signifie changer sa façon de penser. Cela peut sembler bien difficile, surtout quand on lutte contre la douleur ou la crainte, ou contre une forme de dépendance. La volonté humaine est incapable de nous libérer dans de tels cas.
Or, Jésus ne demande à personne de s’appuyer sur la volonté humaine. Il nous propose un moyen bien plus efficace d’acquérir notre liberté : en appeler au gouvernement suprême de l’Amour divin, le « royaume des cieux », qui est ici même et nous réconforte, nous pardonne et nous guérit.
Quel soulagement de savoir que l’Amour divin est là pour nous secourir ! A mesure que nous croissons dans la conscience et la connaissance des lois divines de Dieu, nous nous sentons de plus en plus enveloppés dans l’Amour divin, qui élève nos pensées, les spiritualise, et purifie notre caractère. Mary Baker Eddy a découvert ces lois de Dieu enseignées et démontrées par Jésus, et elle a appelé sa découverte « Science Chrétienne ». Elle écrit : « [Jésus] exigea un changement de conscience et d’évidence, et l’effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu. » (Unité du Bien, p. 11)
Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy explique la loi fondamentale de Dieu, savoir que Dieu, en tant qu’Esprit infini, n’inclut aucun élément matériel. Elle écrit : « L’“homme de douleur” comprenait mieux que personne le néant de la vie et de l’intelligence matérielles, et la puissante réalité de Dieu, le bien, qui renferme tout en Lui. Ce sont là les deux points cardinaux de la guérison-Entendement, ou Science Chrétienne, qui lui donnèrent pour arme l’Amour. Le plus haut représentant terrestre de Dieu, parlant de la faculté humaine de refléter le pouvoir divin, dit prophétiquement à ses disciples, faisant allusion non seulement à leur siècle mais à tous les siècles : “celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais”, et : “Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru.” » (p. 52)
Aujourd’hui, ceux qui comprennent mieux ces « deux points cardinaux » qui donnèrent à Jésus l’arme de l’Amour, voient leur conscience changer en profondeur et se détourner peu à peu de la matière pour l’infinité et la suprématie de l’Esprit. Ils ressentent la présence vivante et l’activité régénératrice de l’Amour divin qui œuvrent en eux, les protègent et protègent les autres. Peu à peu leur caractère s’améliore et ils ont des guérisons physiques.
Ce changement de pensée découle tout naturellement de la bonne volonté – semblable à celle d’un enfant – de céder à Dieu, c’est-à-dire de laisser le Dieu vivant nous envelopper, nous élever et purifier nos pensées. Ceux qui étudient la Science Chrétienne connaissent bien, et apprécient, cette sainte activité et la guérison qui en découle – même s’il leur faut souvent lutter pour en bénéficier. Pour nous aider, la Bible renferme de nombreux exemples de personnes qui sont parvenues à la guérison en se tournant humblement vers l’Amour divin.
L’histoire de Naaman, chef respecté de l’armée syrienne, est l’un de mes récits préférés (voir II Rois 5:1-14). Alors qu’il souffrait d’une grave maladie de peau, une petite Israélite, au service de sa femme, lui conseilla d’aller voir le « prophète qui est en Samarie, [car] le prophète le guérirait de sa lèpre ». Il y alla donc, s’attendant à être reçu avec les égards dus à son rang et à connaître une guérison spectaculaire immédiate. Au lieu de cela, on lui fit dire : « Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair redeviendra saine, et tu seras pur. » Se sentant insulté, il réagit avec colère, mais ses serviteurs parvinrent finalement à le convaincre de faire preuve d’humilité et de suivre les instructions du prophète. Il changea alors de comportement, se plongea dans le Jourdain et fut complètement guéri.
Quand nous espérons une guérison ou que l’on nous demande de prier pour quelqu’un d’autre, il est bon de savoir que, après tout, l’Amour divin est présent, qu’il inspire, élève et guérit. Et nous ressentons l’amour de Dieu et l’efficacité de son pouvoir de guérison quand nous aimons Dieu et que nous nous aimons les uns les autres. C’est la raison pour laquelle Jésus déclara qu’aimer Dieu est « le plus grand commandement », et qu’aimer notre prochain comme nous-mêmes lui est « semblable » (voir Matthieu 22:37-39). Même lorsque la situation semble très difficile, la prière par laquelle nous reconnaissons que nous sommes créés à l’image de Dieu et qu’Il nous maintient en parfaite santé nous permet de ressentir un amour véritable pour Dieu, pour les autres, et pour nous-mêmes.
Ce passage d’un état d’angoisse à l’amour et à la confiance est l’œuvre du Christ toujours présent, la Vérité éternelle que Jésus vivait. Comme il est expliqué dans Science et Santé : « Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (p. 332) Imaginez un peu ! Le Christ frappe à la porte de notre pensée maintenant même pour nous apporter ce message réconfortant : les belles et pures qualités spirituelles de Dieu sont présentes en nous dès maintenant et pour toujours.
La guérison chrétienne s’opère quand nous écoutons le Christ révéler à notre cœur plein d’aspiration la vérité au sujet de chacun de nous. La Bible et Science et Santé rendent vivant à notre esprit le message du Christ concernant la vraie nature de Dieu en tant que Vie, Vérité et Amour infinis, et notre vraie nature en tant qu’expression de Dieu. Grâce à l’amour réconfortant du Christ, nous sommes à même d’accepter notre véritable identité. Nous pouvons ouvrir notre cœur à cette Vérité vivante et faire confiance à son pouvoir de guérison. Nous constatons alors que, grâce à Dieu et à Son Christ, nous cédons à cette Vérité, et nous la laissons nous inspirer, nous réconforter et nous transformer.
De cette façon, nous avons la preuve, par des guérisons, de cette réalité divinement scientifique. Sachant qu’il en serait ainsi, Mary Baker Eddy écrit : « Cher lecteur, vous pouvez prouver pour vous-mêmes la Science de la guérison, et ainsi vous assurer si l’auteur vous a donné l’inspiration exacte de l’Ecriture. » (Science et Santé, p. 547)
Barbara Vining
Rédactrice en chef
