Parfois telle œuvre d’art, telle action décrite dans un livre, ou tel événement raconté dans un film illustre une leçon importante d’une façon telle que vous ne l’oubliez jamais. C’est l’effet qu’a produit sur moi la description saisissante d’un homme stoppé net dans ses mauvaises intentions par un acte d’amour extraordinaire.
Il s’agit d’une scène du film de Mel Gibson, La Passion du Christ, sorti en 2004. Judas Iscariote, celui qui trahit Jésus, se rend de nuit, avec un groupe de soldats et d’officiers, dans le lieu où se trouve Jésus pour le saisir de force, dans l’intention de le faire mettre à mort. Pierre, le disciple de Jésus, réagit en brandissant son épée et en coupant l’oreille droite de Malchus, le serviteur du souverain sacrificateur. Mais la réaction de Jésus est d’ordonner à Pierre de remettre son épée dans son fourreau, tandis qu’il touche l’oreille de Malchus et la guérit. Mais c’est la suite qui m’a surtout marquée : lorsque Malchus touche son oreille, un sentiment d’émerveillement se reflète sur son visage. Il ne prête plus aucune attention à ceux qui l’exhortent à se joindre à eux pour assouvir leur vengeance contre Jésus.
J’avais souvent lu le récit biblique de cet incident dans les évangiles de Luc (voir 22:47-51) et de Jean (voir 18:3-12), et je savais que cet acte de Jésus était caractéristique de sa mission de guérison pour l’humanité. Mais en relisant ce passage à Pâques dernier, je me suis souvenue du changement visible sur le visage de Malchus dans le film, et j’ai compris quelque chose que je n’avais pas saisi aussi clairement jusqu’alors : là, juste au milieu de cette situation extrêmement difficile et douloureuse, Jésus était en train de vaincre le mal, alors que Pierre y succombait malgré lui.
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