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Ne nous contentons pas de nier

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2020

Paru d'abord sur notre site le 24 février 2020.


Lors d’un échange d’idées sur la prière, mon mari a fait une analogie qui m’a amusée. Il s’agissait de décrire un chat.

« On pourrait dire que les chats n’ont jamais plus de six pattes, m’a-t-il expliqué. Ils ne sont jamais aussi grands qu’une maison. Et puis ils ne parlent pas l’allemand. »

Ces négations sont assurément vraies, mais elles ne décrivent pas ce qu’est un chat. Il est plus efficace de dire ce qu’« est » un chat que ce qu’il « n’est pas ».

Mon mari et moi avons pu vérifier l’efficacité de la prière telle que nous l’enseigne la Science Chrétienne. Cette prière est fondamentalement basée sur ce qui est réel, c’est-à-dire la bonté et la totalité de Dieu, Esprit, ainsi que sur la magnificence de Sa création spirituelle. Mais nous avons également appris qu’un autre ingrédient s’avère parfois utile dans la prière : la négation.

Pour Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, nier ne veut pas dire ignorer le problème, quel qu’il soit, auquel on fait face. Mais la négation – des représentations erronées de Dieu et de Sa création – peut nous réorienter vers ce qui est réel et vrai.

Voici un exemple de ce genre de négation : « Dieu n’a pas créé la maladie, aussi n’est-elle pas réelle. » On peut faire de telles affirmations parce que le fait de comprendre que Dieu est le bien suprême révèle que tout ce qui est différent du bien est impossible.

La négation est utile quand elle détourne nos pensées de quelque chose de si accablant que nous nous sentons complètement submergés. Mais la négation a ses limites. Ce n’est qu’une étape : elle ne nous dit pas ce qui est vrai, elle dit seulement ce qui n’est pas.

La négation peut donc être un aspect de la prière, mais n’oublions pas qu’elle ne fait en aucun cas le tour de la question. Jésus, qui nous a donné l’exemple suprême de la prière efficace et de la guérison, n’a pas dit : « Vous nierez l’existence de tout ce qui est dissemblable au bien, et cette négation vous affranchira. » Il a déclaré : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Cette vérité est la réalité de tout le bien qu’est Dieu – Son amour, Sa sagesse, Sa santé, qui imprègnent toute la création.

Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy donne de magnifiques instructions pour prier avec efficacité. Elle écrit par exemple : « Contemplant les tâches infinies de la vérité, nous nous arrêtons un instant – nous nous attendons à Dieu. Puis nous allons de l’avant jusqu’à ce que la pensée détachée de toute entrave marche ravie, et que la conception libérée prenne son essor vers la gloire divine. » (p. 323)

La signification de cette « marche à suivre » m’est apparue clairement alors que je cherchais à rendre mes prières plus efficaces. J’avais l’impression de manquer d’entrain. De plus, alors que j’avais déjà obtenu des guérisons par la prière, je me suis retrouvée avec une éruption cutanée tenace sur les mains, qui ne disparaissait pas malgré toutes mes prières. Alors, comme j’en ai l’habitude, j’ai demandé à Dieu de m’inspirer, et le passage de Science et Santé précité m’a tout de suite frappée.

La prière qui guérit va bien au-delà de la négation, elle nous conduit au cœur de l’infini divin.

Après avoir lu ce passage, j’ai reconsidéré la façon dont j’avais prié. Je me suis rendu compte, à ma grande surprise, que, dans mes prières, j’avais passé la plus grande partie de mon temps à nier la réalité d’un état physique anormal au lieu de me réjouir de la présence et du pouvoir de Dieu. Mary Baker Eddy ne parle pas du tout de négation dans ce passage !

J’ai analysé les phrases mot après mot et j’ai suivi ses instructions. J’ai d’abord contemplé « les tâches infinies de la vérité. » Que fait la vérité ? Elle rachète, elle met au jour tout ce qui nécessite une réforme, elle guérit, et plus encore. Je me suis rendu compte que cette approche était bien différente de la mienne. Elle était joyeuse ! (Je n’avais guère ressenti de joie dans toutes mes négations !)

Venait ensuite cette partie très importante : « ... nous nous attendons à Dieu. » Je me suis arrêtée net : Ah ? Est-ce que je ne devrais pas me taire maintenant ? Je me suis rendu compte que j’avais été tellement occupée à parler à Dieu de ce qui était vrai et de ce qui ne l’était pas concernant Son univers que je n’avais pas eu la possibilité d’entendre ce qu’Il aurait pu dire.

Je me suis donc tue et j’ai écouté. Au début cela n’était pas facile, mais j’ai persévéré. J’ai mentalement renoncé à toute demande. Le résultat a été une magnifique conscience de l’omniprésence et de l’omnipotence de Dieu. C’était comme si le jour se levait.

Ensuite, était-il écrit, « nous allons de l’avant. » Nous ne rampons pas, nous ne nous traînons pas, nous allons de l’avant avec dynamisme. Et nous continuons sans nous arrêter, « jusqu’à ce que la pensée détachée de toute entrave marche ravie, et que la conception libérée prenne son essor vers la gloire divine ». Cette partie de la phrase a soudain fixé un objectif à mes prières : je devais être consciente du bien qui englobe tout, qui exclut systématiquement tout ce qui est dissemblable au bien. Et c’est là que nous trouvons la guérison.

Après avoir prié ainsi quelques heures, l’éruption qui me gênait a été entièrement et définitivement guérie – sans même que j’ai eu besoin de prier à ce sujet de façon spécifique. J’ai compris l’importance de demeurer sciemment consciente de la bonté de Dieu. Mieux encore, cette révélation a révolutionné mon approche de la prière et, depuis lors, j’y reviens souvent dans ma pratique de la Science Chrétienne.

Puisque la compréhension du réel et du vrai nous affranchit, pourquoi abuser parfois de la négation ? En réfléchissant à cette question, je me suis souvenue que ce que la Bible appelle « entendement charnel » – ce qui nous détourne de Dieu – a toujours pour tactique de nous empêcher de reconnaître la vérité. Il voudrait nous confiner dans la négation à outrance, car cela permet d’occulter la vérité de l’être dans nos pensées.

Alors la négation est-elle jamais utile ? Quand je suis impressionnée par les symptômes d’une maladie ou par quelque chose d‘horrible, il m’arrive d’utiliser la négation pour desserrer l’emprise qui me rend impuissante, et pouvoir ainsi entendre Dieu. J’y recours également quand j’ai peur ou que, par excès d’inattention, je me sens séparée de Dieu. De plus, si l’on veut être réceptif à ce qui est vrai, la négation est parfois utile pour s’arracher mentalement de ce qui « semble » une réalité incontestable. La négation permet d’y parvenir. Mais il est souvent tentant de nier, nier et encore nier, sans aller plus loin dans ses prières.

La prière qui guérit va bien au-delà de la négation, elle nous conduit au cœur de l’infini divin. C’est là que nous communions avec notre source, notre Père-Mère aimant ; c’est aussi là que nous connaissons le royaume de l’Esprit, l’Ame, où « la pensée… marche ravie » ; c’est là que nous accueillons l’exquise beauté du Créateur embrassant toute réalité ; et c’est là que nous recevons l’inspiration qui entraîne la guérison.

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