Comme mon grand-père était médecin, j’ai grandi dans une famille qui s’appuyait sur la médecine. Jeune adulte, j’ai découvert une façon entièrement différente de traiter les questions de santé quand j’ai commencé à étudier la Science Chrétienne.
Comment suis-je passée de l’absorption de onze médicaments par jour à une confiance exclusive en Dieu pour me guérir ? A vrai dire, cela n’a pas été une décision consciente de ma part. A mesure que je découvrais la vraie nature de Dieu en tant qu’Amour et que j’accueillais dans ma vie ce nouveau concept de Dieu, j’ai pu tout naturellement faire davantage confiance à Dieu.
J’ai évolué de la conception d’un Dieu représenté sous les traits d’un « vieillard dans le ciel » – une personne lointaine et inaccessible – à la compréhension d’un Dieu qui est une présence spirituelle aimante, tangible et toujours proche. Ce que j’ai appris en étudiant la Science Chrétienne a aussi transformé ma conception négative, sombre et désespérée du monde en une vision pleine de lumière, de bonté et de promesse. Ce changement de point de vue est basé sur ce passage de la Bible : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon. » (Genèse 1:31) La création de Dieu est spirituelle, parfaite, complète et glorieuse. Chacun de nous est l’enfant bien-aimé de Dieu, entièrement bon, jamais malade, ni diminué, ni imparfait.
Le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, a jeté une lumière nouvelle sur ce que l’éducation religieuse d’une église chrétienne traditionnelle m’avait appris au sujet de Christ Jésus, de ses guérisons et de ses enseignements. J’ai compris peu à peu que les faits spirituels à la base du ministère de Jésus – l’omnipotence et la bonté absolue de Dieu, de l’Esprit – sont toujours présents ici même et maintenant, et que nous pouvons les reconnaître et les démontrer. Science et Santé explique que la guérison se produit quand notre pensée est en harmonie avec ces faits. A mesure que nous progressons dans la compréhension des fondamentaux de la pratique de la Science Chrétienne, nous voyons s’opérer naturellement des changements essentiels dans notre façon d’aborder les problèmes.
L’identité : Tous les jours, nous sommes saturés de messages qui nous informent que nous sommes des entités matérielles et que notre existence est déterminée par la génétique, la structure physique et la biologie. Nous allons même jusqu’à nous identifier grâce à nos maux, comme s’ils pouvaient nous aider à définir qui nous sommes.
C’est un grand soulagement de reconnaître qu’en tant qu’enfants de Dieu, l’Esprit, nous sommes en réalité spirituels, et que le spirituel n’étant pas biologique, il ne peut pas être malade. En fait, nous avons la santé, la vitalité et la liberté, qui sont des qualités spirituelles dérivées de Dieu. Grâce à la prière, nous voyons – même quand nous sommes face à la maladie ou à la douleur – que ces qualités sont des faits permanents concernant notre identité, et cela apporte la guérison.
Que penser, par exemple, du mouvement ou de la respiration, auxquels un point de vue médical, attribuerait une base matérielle ? Parce que Dieu stimule et anime Sa création bien-aimée, nous voyons qu’en fait ce sont également des qualités de Dieu, l’Esprit. Elles ne dépendent donc pas de la matière, mais constituent des aspects permanents de notre identité spirituelle, exprimés de façon tangible dans notre vie. Chacun de nous est la manifestation des qualités spirituelles que sont les formes, les facultés et les fonctions.
Le diagnostic : En général, lorsqu’un patient va chez le médecin, celui-ci l’examine, lui pose toutes sortes de questions sur les symptômes physiques. Parfois, après des examens approfondis, il établit un diagnostic, lequel est suivi d’une prescription.
La Science Chrétienne aborde la maladie de façon bien différente. Elle se fonde sur l’énoncé « Dieu parfait et homme parfait – comme base de la pensée et de la démonstration. » (Science et Santé, p. 259) Nous ne cherchons donc pas ce qui ne va pas pour essayer ensuite d’y apporter un remède. Mais nous prions pour comprendre la bonté de Dieu, mise en évidence dans la santé et l’harmonie, et nous en prouvons la présence ininterrompue. Cette approche est efficace car elle nous rend conscients de la réalité du bien, et nous voyons les effets tangibles de cette prise de conscience dans la guérison.
Le traitement : Le traitement par la Science Chrétienne est une approche entièrement spirituelle basée sur une compréhension du fait que Dieu est le bien infini, omnipotent et omniprésent. Reconnaître cette vérité spirituelle a effectivement pour résultat que la condition discordante diminue dans la conscience humaine, jusqu’à ce qu’elle disparaisse complètement car elle n’a nulle part où exister dans la totalité du bien.
Parfois, le traitement implique de tenir compte, dans la prière, des éléments mentaux qui sont à l’origine de la maladie, et de les contester au moyen de la vérité que nous connaissons au sujet de Dieu et de Sa création. Ces éléments mentaux incluent peut-être la peur, des croyances générales concernant la maladie (comme la contagion) et même l’hérédité. Arrive un moment où nos prières nous rendent tout à fait conscients de la réalité spirituelle, de la présence de Dieu qui embrasse toutes choses, où aucun de ces éléments ne peut exister ni avoir du pouvoir. C’est à ce moment-là que se produit la guérison.
Je ne me suis pas libérée d’une éducation très pro-médecine en un instant. Mes progrès se sont poursuivis au fil de plusieurs décennies d’étude et de prière. J’ai appris que Dieu était fiable, sans cesse présent dans ma vie.
Lorsque j’ai affronté des problèmes, Dieu a toujours été là, aussi proche que mes pensées. J’ai connu de nombreuses guérisons physiques, notamment celles de côtes cassées et d’un poumon perforé, le rétablissement complet de l’audition après plusieurs mois de surdité presque totale, la guérison rapide de ce qui ressemblait fort à une fracture de la rotule, la guérison en moins d’une semaine d’une grave commotion cérébrale. Bien des fois, j’ai rapidement recouvré la santé, par exemple lorsque j’ai ressenti les symptômes du rhume, de la grippe et d’une intoxication alimentaire. Parfois, il m’a fallu prier davantage pour être guérie. Mais je comprends sincèrement que la guérison est toujours possible.
Ayant pu constater que Dieu est « proche et personnel » dans les moments de détresse physique, j’ai vu que la compréhension de Dieu et de Sa sollicitude à l’égard de l’univers, y compris chacun de nous, est un moyen unique et efficace de chercher et de trouver la guérison. Quand nous découvrons par expérience que Dieu est en vérité « un refuge et un appui » (psaume 46:2), notre foi et notre compréhension s’approfondissent, si bien que nous nous attendons à la guérison en toutes circonstances, grâce à notre confiance en Dieu. Nous reconnaissons un peu plus chaque jour qu’« à Dieu tout est possible » (Matthieu 19:26).
Deborah Huebsch
Invitée de la rédaction
