Après un week-end passé à jardiner, une éruption cutanée s’est développée sur mes jambes, mes bras et mes mains. Cette expérience m’a incité à prier et à transformer mon caractère.
Le lendemain matin, alors que je priais, je me suis souvenu d’un article intitulé « Tirer tout le bénéfice du traitement par la Science Chrétienne » (Corrine Jane Teeter, Héraut-Online, 27 novembre 2017). L’auteure écrit qu’une personne qui veut être soulagée de certains problèmes physiques ou émotionnels appelle bien souvent un praticien de la Science Chrétienne pour lui demander un traitement par la prière uniquement axé sur un symptôme spécifique. Mais, poursuit-elle, nous pourrions (et devrions) nous attendre à ce qu’une guérison produise davantage encore de bienfaits. Lorsque nous prions pour être guidés par Dieu, nous pouvons nous attendre non seulement à ce que les vérités spirituelles nous guérissent, mais à ce qu’elles nous renouvellent entièrement.
C’est dans cet état d’esprit que j’ai contacté une praticienne de la Science Chrétienne, non seulement pour être guéri du problème physique, mais aussi pour dévoiler toute erreur, ou croyance erronée, à mon sujet ou au sujet de cette situation.
L’amie praticienne que j’ai appelée m’a dit qu’il n’y a aucun élément irritant dans la création de Dieu. Cela m’a vraiment marqué. En songeant à cette notion d’irritation, ou d’agacement, j’ai réalisé que si tout est vraiment bon, et si le royaume des cieux est présent ici et maintenant, ainsi que Christ Jésus l’a enseigné, alors il n’y a rien qui puisse nous irriter. Ce dont j’étais en train d’être guéri était la croyance que je pouvais être séparé de l’amour de Dieu même l’espace d’un instant, ou que je pouvais être tenté d’être agacé par quelqu’un ou quelque chose.
Une autre idée utile était qu’il n’y a pas de sensation dans la matière. C’est le sens spirituel qui est à la base de nos pensées, de nos sentiments, et de notre connaissance. Nous ne pouvons réellement ressentir que la totalité et l’harmonie de l’Esprit, Dieu, l’Amour.
Je suis reconnaissant de pouvoir dire que je n’ai jamais ressenti de démangeaisons à cause de cette éruption cutanée. Cependant, les jours passaient et l’éruption était toujours là. J’étais très désireux d’en être débarrassé, mais je l’étais plus encore d’éradiquer toutes les croyances suggérant que je pouvais être séparé de l’amour de Dieu, et empêché d’aimer les autres. Une de mes histoires favorites dans la Bible a toujours été la lutte de Jacob avec l’ange, particulièrement la partie où Jacob ne veut pas laisser aller l’ange avant qu’il ne l’ait béni (voir Genèse 32:24-30). De façon similaire, je désirais apprendre tout ce qu’il était possible d’apprendre, et laisser cette guérison se muer en bénédiction.
Mon amie praticienne a également partagé avec moi l’idée que je ne pouvais pas souffrir pour avoir exprimé le désir sincère d’aider ma famille et mon foyer. Je ne pouvais pas être « attaqué » pour avoir exécuté une tâche difficile. Il m’est apparu qu’il n’y avait ni « flèches » ni « tireur », parce que la bonté infinie de Dieu exclut toute possibilité de discordance dans Son royaume. Je fais partie du bien divin, et c’est tout ce qui existe.
A un moment donné, j’ai été inspiré à prier avec la Prière du Seigneur, et je n’ai pas été plus loin que la première phrase : « Notre Père qui es aux cieux ! » (Matthieu 6:9) En cherchant des références relatives au ciel, dans la Bible et dans les écrits de Mary Baker Eddy, je suis tombé sur la définition de Jérusalem dans le livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Croyance mortelle et connaissance provenant des cinq sens corporels ; l’orgueil du pouvoir et le pouvoir de l’orgueil ; sensualité ; envie ; oppression ; tyrannie. Le foyer, le ciel. » (p. 589)
Les termes : « L’orgueil du pouvoir et le pouvoir de l’orgueil » m’ont sauté aux yeux. Alors que je bataillais avec ce concept, je me suis demandé si ce ne serait pas une opportunité d’être guéri de l’orgueil et de toute inclination à l’agacement.
Je me suis souvenu de deux situations à mon travail au cours des semaines précédentes, que j’avais abordées avec un peu de suffisance. En reconnaissant cela, j’ai vu que Dieu travaillait en moi pour me défaire d’un sens limité de moi-même comme étant orgueilleux, pour faire de moi un homme nouveau – plus humble et plus attentif aux autres.
Ces situations étaient à mon sens des évidences de la chimicalisation qui était en train de se produire dans mon expérience. Science et Santé décrit la chimicalisation comme le « processus subi par l’entendement et le corps mortels lorsque la croyance passe d’une base matérielle à une base spirituelle. » (p. 168-169) Tout cela s’est produit en moins d’une semaine, et même si l’éruption n’avait pas disparu, il m’était impossible de dire que la guérison n’était pas en cours. Je savais mieux que ça !
Finalement, une chose que Christ Jésus a dite m’a interpelé : « Ecoutez-moi tous, et comprenez. Il n’est hors de l’homme rien qui, entrant en lui, puisse le souiller ; mais ce qui sort de l’homme, c’est ce qui le souille. » (Marc 7:14,15) De ce verset, j’ai tiré l’idée que la purification de nos pensées et de notre comportement est essentielle pour être des disciples du Christ. Ce qui était en parfait accord avec l’objet de mes prières depuis le début.
Environ une semaine après son apparition, l’éruption a disparu. J’étais ravi, non seulement pour la guérison physique, mais aussi pour le fait que l’agacement et l’orgueil étaient remontés à la surface pour être remplacés par l’amour et l’humilité. Ce dont je suis le plus heureux de témoigner, au sujet de cette guérison, c’est de l’évidence de la sollicitude tendre et aimante de Dieu pour nous tous, une sollicitude visible dans la grâce qui entoure les discussions que nous avons entre collègues désormais, et dans la profonde gratitude que je ressens pour cette expérience.
Trevor Snorek-Yates
