J’exprime souvent beaucoup de joie dans ma vie, particulièrement à l’approche de Noël, parce que j’aime Dieu et j’aime la Vie. Je me fais un devoir de soutenir mon entourage grâce à ma joie.
Un Noël, alors que débutaient les préparatifs traditionnels au sein de notre famille, j’étais assez peu joyeuse, et j’ai commencé à ressentir de la tristesse. Cette tristesse semblait provenir du sentiment que je ne voyais pas la véritable signification spirituelle de Noël s’exprimer autour de moi ce jour-là. Plus je voyais ma joie habituelle disparaître, plus il me semblait que je ne la retrouverais pas, et que le jour de Noël allait finalement s’en trouver gâché.
J’ai repensé à une discussion que j’avais eue avec des amis alors que nous étions en train de lire le livre du prophète Joël dans la Bible. Nous avions discuté de ce verset : « La vigne est confuse, le figuier languissant ; [car] la joie a cessé parmi les fils de l’homme ! » (1:12) Je ne voulais pas que les « fruits » – les véritables cadeaux spirituels de Noël – soient gâchés à cause d’un manque de joie, mais je ne savais pas comment exprimer de la joie durant cette journée sans percevoir la cause spirituelle grâce à laquelle nous l’exprimons.
Ma mère voyait que quelque chose me dérangeait, et lorsque je lui ai dit ce qui n’allait pas, elle m’a expliqué que le sentiment de tristesse à Noël (et à vrai dire à tout moment) n’était que la croyance à un antéchrist capable de perturber la célébration de la lumière du Christ dans nos vies. Une des définitions de l’antéchrist est : « Ennemi du Christ ». Et puisqu’ennemi est un autre nom pour « diable » (voir Matthieu 13:39), que Christ Jésus a défini comme étant un mensonge, j’ai vu que la tristesse que je ressentais était simplement un mensonge – une fausse croyance que je pouvais chasser de ma pensée immédiatement, grâce au Christ, la Vérité divine que Jésus représenta.
Je me suis alors retirée dans ma chambre pour être seule un moment afin d’en apprendre davantage sur le Christ – l’opposé de l’antéchrist – et de voir la joie que l’idée-Christ apporte au monde. J’ai décidé qu’il n’y avait pas de meilleur endroit pour commencer à en apprendre plus sur le Christ que l’histoire de la nativité de Jésus. Je me suis donc tournée vers le deuxième chapitre de l’Evangile selon Luc, et j’ai commencé à lire. Je suis ainsi arrivée au dixième verset : « Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ».
En lisant ce passage, j’ai pensé que je ressemblais aux bergers, écoutant les messages angéliques de Dieu qui annonçaient la naissance de Jésus, et témoignant de la grande joie de la présence du Christ avec l’humanité. Comme l’écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « [Jésus] fut choisi pour énoncer la parole de Dieu et pour apparaître aux mortels sous une forme d’humanité qu’ils pouvaient comprendre aussi bien que percevoir. » (p. 332) Ainsi que l’ange l’a dit aux bergers il y a si longtemps, la joie du Christ ne concerne pas seulement un groupe de gens en particulier, mais elle s’étend à tout le monde de toute éternité, pour que chacun puisse la ressentir et l’exprimer dans sa vie.
Je me suis tout de suite sentie incroyablement mieux, et j’ai décidé de voir ce que les Ecritures contenaient d’autre au sujet de la joie que la venue du Christ nous apporte. J’ai trouvé, dans l’épitre aux Romains, que « nous nous [réjouissons] en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (5:11). Cela signifiait pour moi que Christ Jésus, que nous célébrons à Noël, représente la présence de la joie que Dieu confère à l’humanité. La joie de l’idée-Christ est éternellement présente et proche.
J’étais dès lors prête à rejoindre ma famille et à participer aux préparatifs, remplie d’une joie spirituelle nouvelle qui ne pouvait pas être assombrie.
Ce jour-là, j’ai découvert que « la nuit qui semble enténébrer ton ciel », ainsi que le dit le poème de Mary Baker Eddy, « Aube de Noël », mis en musique dans l’Hymnaire de la Science Chrétienne (No 23), ou la tristesse, ne pouvait pas obscurcir la pure joie du Christ. Lorsque nous accueillons et célébrons la venue du Christ, nous réalisons que la joie est un véritable cadeau de Dieu. Cette idée inspirée fait de chaque jour un jour de Noël. Rien ne peut gâcher Noël lorsque nous reconnaissons que toutes les fois où la joie pure que le Christ apporte à nos vies nous élève spirituellement, nous ressentons les bénédictions issues de la véritable signification de Noël.
Lindsey Huffman