Les souvenirs que je garde des Noëls de mon enfance, en Angleterre, sont remplis de lumières scintillantes, de chants mélodieux, de bonhommes de neige et de cadeaux merveilleusement emballés et placés sous un arbre magnifiquement décoré. Une fois adulte, j’ai découvert en vivant au Nigéria que la période de Noël était aussi un moment de fête très animé, et de bonne volonté envers les autres, ce qui inclut le fait de voir des parents que l’on aime et de chanter des cantiques inspirants. Tout au long de cette saison, le message de Noël qui est si joliment inscrit dans la Sainte Bible résonne depuis les chaires des églises et les pièces de théâtre que l’on joue dans les écoles, jusqu’aux articles de presse.
Mais, pour certains, Noël ne signifie pas de bons gâteaux posés sur un plat, comme le décrit le chant de Noël provençal. Pour ceux dont les jours heureux ne sont plus qu’un souvenir, c’est un regard mélancolique qui risque d’assombrir leur visage ; ceux qui sont en bute à la maladie peuvent éprouver de la crainte.
Cependant, au-delà de la commémoration de la naissance de Jésus, Noël commémore le message universel et pratique du Christ incorporel, la manifestation de l’Amour qui guérit, que Jésus exemplifia et dont il déclara qu’il était antérieur à Abraham. (voir Jean 8:58) Ce Christ qui guérit ne peut-il pas venir en aide aujourd’hui à ceux qui luttent contre le chagrin ou la maladie ?
Une expérience que j’ai vécue il y a de nombreux Noëls m’a montré que le Christ est bien « Emmanuel », ce que Mary Baker Eddy décrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, comme étant « "Dieu avec nous" – une influence divine toujours présente dans la conscience humaine ». (p. xi) Mon fils, qui était un nourrisson à cette époque, ne parvenait pas à garder la nourriture, et il s’affaiblissait. Nous étions seuls à la maison, tard dans la nuit, sans téléphone ni voiture pour trouver de l’aide.
A l’université, j’étais devenue membre de l’Eglise du Christ, Scientiste, et mon étude quotidienne du christianisme m’avait apporté une compréhension plus profonde du Christ comme étant le don de Dieu à l’humanité. (voir Jean 3:16) Jésus a donné des preuves du pouvoir pratique de l’amour de Dieu tout au long de sa vie, faisant du bien à tous et guérissant les foules. Il a promis que chacun, à n’importe quelle époque, pouvait expérimenter la bonté et la guérison qui découlent d’une compréhension plus claire du Christ omniprésent et de Dieu, dont la nature est l’Amour même. Pour moi, le Christ est le plus beau de tous les cadeaux. Un cadeau que l’on reçoit non seulement à Noël, mais tous les jours de l’année.
Il n’est donc pas surprenant que, durant cette expérience effrayante, je me sois tournée en prière de tout mon cœur vers Dieu. Presque immédiatement cette pensée est venue à moi : « Dieu envoie-t-il la maladie, ne donnant l’enfant à sa mère que pour la courte durée de quelques années et le lui enlevant ensuite par la mort ? » J’ai reconnu là un passage de Science et Santé (p. 206), qui met en lumière le message universel du Christ, qui guérit conformément à la loi de Dieu.
Cette idée a fait disparaître ma crainte, parce qu’à ce moment-là j’ai su et ressenti la vérité de cette réponse : Non ! La nature de Dieu est d’être un amour ineffable pour tous Ses enfants – pour chacun de nous en tant qu’expression spirituelle de Sa bonté.
Mon fils s’est endormi paisiblement à côté de moi. Le lendemain matin, il s’est réveillé en pleine forme et affamé. Quel joyeux Noël ça a été ! Tout ce à quoi je pouvais penser alors que nous nous préparions pour aller à l’église en ce dimanche de Noël était : « Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable ! » (II Corinthiens 9:15)
Le Christ, la Vérité, est la preuve concrète que nous sommes toujours avec Dieu. Le message du Christ s’adresse à tous les cœurs ardents et attentifs, à ceux qui sont à la fête, ainsi qu’à ceux qui sont en deuil. Il apporte la guérison, le réconfort et une joie durable quelles que soient les circonstances humaines. Dans la Bible, à l’époque de la naissance de Jésus, il est venu comme un message angélique à quelques bergers qui paissaient leurs troupeaux cette nuit-là, et comme une étoile lumineuse aux mages, qui l’ont fidèlement suivie jusqu’à l’endroit où venait de naître l’enfant Jésus.
Mary Baker Eddy écrit : « J’aime à célébrer Noël dans la quiétude, l’humilité, la bonté, la charité, en laissant la bienveillance envers l’homme, le silence éloquent, la prière et la louange exprimer ma conception de l’apparition de la Vérité. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 262)
Ce Noël, alors que les rues se remplissent de décorations lumineuses, que les lumières scintillent joyeusement dans les maisons et que nous nous préparons à donner ou à recevoir des cadeaux, nous pouvons offrir un cadeau différent : que nous nous trouvions sous le chaud soleil de l’équateur ou dans la neige de climats plus froids, nous pouvons nous isoler paisiblement durant un moment, et réciter une prière pour les malades et les malheureux, en reconnaissant que le don de Dieu qu’est le message-Christ de paix, de réconfort, de joie et de guérison atteint et touche tous les cœurs affamés. C’est là l’essence première et sous-jacente de Noël.