Lors de son séjour chez nous, à Noël dernier, mon fils cadet avait besoin d’un fauteuil de bureau dans sa chambre. Nous en avions un dans le grenier au-dessus de notre garage. Mon mari me l’a tendu du haut de l’échelle du grenier, mais je l’ai reçu de tout son poids en plein visage. J’ai ressenti immédiatement une vive douleur au front et au nez. Mon visage a enflé, et j’ai eu peur d’avoir le nez cassé.
Mon mari était désolé et il s’inquiétait pour moi. Mais en quelques secondes cette pensée m’est venue : « Je suis là, n’aie pas peur. » C’était un rappel : Dieu est toujours présent, Il veille sans cesse sur Ses enfants bien-aimés. Cette vérité m’a réconfortée et rassurée.
Au lieu d’accepter ce que disaient les sens matériels, je devais voir la situation d’un point de vue spirituel. Je me suis souvenue d’un énoncé de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Les accidents sont inconnus à Dieu, l’Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l’unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraître l’harmonie. (p. 424)
Ces idées m’ont amenée à réfuter la croyance qu’il puisse survenir un événement imprévu ou incontrôlable dans le royaume de Dieu, dont le résultat serait une situation dramatique et la souffrance. J’ai mieux compris que je suis toujours gouvernée par Dieu, l’Entendement divin, ce qui engendre forcément l’harmonie.
Je n’en ai pas voulu à mon mari, sachant qu’en tant qu’enfant de Dieu, il était irréprochable et innocent. La douleur s’estompait. J’ai bientôt senti que je pouvais rentrer dans la maison, tout en reconnaissant que Dieu répondait à tous mes besoins.
Quand mon fils a appris ce qui était arrivé et qu’il a vu la blessure sur mon visage, il a craint que j’aie une commotion cérébrale. Comme il était presque l’heure d’aller se coucher, il a pensé que ce serait une bonne idée que je me réveille toutes les deux heures durant la nuit pour m’assurer que j’étais bien consciente et que je me sentais bien. J’ai apprécié sa proposition, car je savais que c’était sa façon d’exprimer son affection et sa sollicitude à mon égard, mais je lui ai assuré que j’allais mieux, et que j’étais certaine d’être en sécurité et protégée durant toute la nuit.
En me préparant pour aller me coucher, j’ai refusé de me regarder dans le miroir. Je voulais garder ma pensée fixée sur mon être spirituel véritable, en tant qu’expression de Dieu, c’est-à-dire toujours complet, parfait et impeccable. Un verset biblique réconfortant m’est venu à l’esprit : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Esaïe 41:10) J’étais calme, certaine que Dieu me protégeait toujours et qu’il veillerait sur moi durant toute la nuit.
J’ai dormi paisiblement, et quand je me suis réveillée, je me suis sentie revigorée et enveloppée de l’amour de Dieu. Je savais que j’allais passer une merveilleuse journée, pleine d’activités prévues avec mon fils. Quand j’ai regardé dans le miroir pour me préparer, ce matin-là, j’ai constaté que toute trace de l’incident de la veille avait disparu. Le cœur rempli de gratitude, je me suis mise à chanter un couplet du cantique 123 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne :
S’il faut que tu passes au feu de l’épreuve,
Ma grâce là-même sera ton support :
Je veux te garder, rendre tes forces neuves,
Ôter les scories, affiner ton or.
(Traduction et adaptation © CSBD)
A mes yeux, cette strophe est la promesse que notre Père-Mère Dieu nous gardera toujours libres de tout mal. Notre tâche consiste à nous en remettre sans cesse à Lui.
Deborah Wright
Alma, Michigan, Etats-Unis
