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Développer notre curiosité spirituelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2019

Paru d'abord sur notre site le 15 octobre 2019.


J’écoutais récemment une conférence TED sur Internet où une chercheuse parlait de ses découvertes scientifiques. Elle s’est présentée comme une personne qui a toujours été curieuse lorsqu’elle était enfant, se demandant comment nagent les poissons ou pourquoi l’eau gèle en hiver. Ces questions peuvent sembler simples, mais pour sa jeune pensée, elles constituaient déjà des occasions fascinantes de recherche. 

Les commentaires de l’intervenante résonnaient en moi alors que je songeais aux enfants que je connais et à leur curiosité naturelle, comme en témoignent leurs « Pourquoi ? » incessants, leur façon de s’arrêter pour examiner une fourmi qui marche le long du trottoir, ou une fleur qui vient d’éclore. J’ai réalisé qu’en tant que scientiste chrétienne, il est très important de nourrir la curiosité enfantine que cette intervenante mentionnait. En fait, ses commentaires ont conféré à une déclaration que Jésus a faite à propos des enfants un sens plus large que celui que j’entretenais jusqu’alors. Il a dit : « Quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point. » (Marc 10:15) J’ai tendance à penser que les qualités enfantines sont la réceptivité, l’innocence, la pureté ou la capacité à accepter immédiatement la vérité. Mais la curiosité ? La curiosité est le plus merveilleux et naturel attribut de la vie, et elle devrait être entretenue – pas seulement chez les enfants, mais en nous tous, parce qu’elle conduit vers de nouvelles découvertes et des changements de pensée qui sont divinement inspirés.

De mon point de vue, la curiosité peut être une prière. C’est le désir de connaître et de sentir la présence de Dieu d’une manière que nous pouvons comprendre et démontrer dans notre vie quotidienne. Elle ouvre des vues nouvelles sur des idées et des passages familiers, et peut changer notre pensée de manière à changer notre vie et à apporter la guérison.

La curiosité spirituelle ne nécessite pas un diplôme d’études supérieures, ni ne suppose de lire des encyclopédies et un nombre sans fin de traductions de la Bible, aussi utiles soient-elles parfois. C’est d’une curiosité semblable à celle des enfants dont nous avons besoin – comme la question : « Et qu’est-ce qu’il y a après ? »

En réfléchissant à cela, j’ai songé à Mary Baker Eddy, dont la curiosité spirituelle l’a conduite à une grande découverte : la Science Chrétienne. Elle a écrit : « Pendant les trois années qui suivirent ma découverte, j’ai cherché la solution de ce problème de la guérison-Entendement, sondant les Ecritures et ne lisant guère autre chose, me tenant éloignée du monde, et consacrant mon temps et mes énergies à découvrir une règle positive. Cette recherche était douce, calme, soutenue par l’espoir ; elle n’était ni égoïste ni déprimante. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 109)

Et ce qui est merveilleux à propos de la curiosité spirituelle, ce sont toutes ces choses que Mary Baker Eddy mentionne : « douce, calme, soutenue par l’espoir. » Cela l’a conduite à une merveilleuse expérience de découverte qu’elle a ensuite partagée avec le monde au travers de ses guérisons, de son enseignement et de ses écrits. Et elle nous a montré que nous aussi pouvons guérir.

Alors, comment pouvons-nous redécouvrir et encourager notre curiosité spirituelle si nous pensons l’avoir perdue ? Ou la rafraîchir lorsqu’elle semble un peu fatiguée ? Que pouvons-nous faire si les mots familiers de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy nous paraissent éculés ou galvaudés ?

Une façon de faire que j’ai trouvée utile est d’étudier la Leçon biblique hebdomadaire dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Dans le Manuel de L’Eglise Mère, Mary Baker Eddy a ordonné la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures en tant que Pasteur de l’Eglise. (voir Art. XIV, Sect. 1) Donc, je lis toujours la leçon en ayant à l’esprit que je suis avec mon Pasteur. Et je regarde le contexte plus large des récits bibliques et des idées connexes dans Science et Santé.

Par exemple, je lisais une fois ce simple passage du psaume 109, dans la leçon : « Je recours à la prière » (quatrième verset). Plutôt que de prendre ces mots pour argent comptant, j’ai jeté un œil au psaume. Il était évident que le psalmiste ne passait pas une bonne journée. En fait, son appel à Dieu avait pour origine ce qui lui semblait être des défis importants pour sa foi. Cela a été un merveilleux guide pour moi. J’avais eu une semaine difficile, et j’étais tentée de me sentir accablée par tout cela. Cependant, cette simple incitation à prier, dans le contexte difficile que vivait le psalmiste, m’a inspirée. Et bientôt, ma semaine difficile s’est fondue en une approche calme et confiante de mes activités, et tout sens de fardeau s’est évanoui.

Les histoires bibliques qui sont devenues « de vieilles amies » peuvent être interprétées d’une manière nouvelle grâce à notre curiosité – voire en posant simplement la question : « Pourquoi ? »

Comme la chercheuse l’a souligné dans sa conférence TED, les questions que nous posons reçoivent parfois des réponses inattendues. Une telle expérience s’est produite pour moi avec l’histoire de David et Goliath (voir I Samuel 17). Il est très facile de citer la déclaration du jeune David : « La victoire appartient à l’Eternel », mais, alors que je traversais une période particulièrement difficile de ma vie, j’étais curieuse de savoir pourquoi il avait dit cela. De façon évidente, ces paroles n’étaient pas de simples mots pour lui. Alors, qu’est-ce qu’elles signifiaient vraiment pour David ? Je me suis posé la question parce qu’à cette époque, ma famille et moi faisions face à un défi de la taille de Goliath, un défi qui menaçait de bouleverser radicalement notre mode de vie, dans un sens négatif. J’ai été poussée à lire toute l’histoire que je connaissais si bien, et à être instruite par David, plutôt que de simplement réfléchir à cette affirmation.

L’histoire commence lorsque Goliath défie les enfants d’Israël de trouver un homme pour se battre en duel avec lui, afin de mettre un terme à la bataille qui les oppose aux Philistins. Ce qui m’est apparu ce jour-là, c’est que le roi Saül a eu peur. Il avait commis l’erreur de considérer sa capacité personnelle de répondre au défi lancé par Goliath. Il savait qu’il n’était pas aussi grand que Goliath, ni aussi bon combattant, qu’il n’avait pas d’aussi bonnes armes, et donc il a commencé à éprouver de la peur. Etonnamment, la réponse à ma question initiale n’est pas venue uniquement de David, mais aussi de l’exemple du roi Saül. J’ai vu mon erreur.

Comme Saül, je pensais que je n’avais pas assez de compréhension pour traiter ce qui était pour moi un gigantesque problème. Je me sentais impuissante et spirituellement sous-équipée. Cependant, David savait que ce que Goliath contestait en réalité, c’était la suprématie du Dieu d’Israël, et pas lui personnellement. David a dit à Goliath : « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée. » Et David s’est souvenu que sa relation à Dieu l’avait déjà sauvé, lui et son troupeau, d’un lion et d’un ours. Sa confiance ne reposait donc pas sur lui-même et ses capacités personnelles, mais sur Dieu, qui est tout-puissant.

Cet aspect d’une histoire si chère, avec la pertinence qu’elle avait pour moi, était entièrement inattendu. J’ai réalisé que j’envisageais aussi mon problème de façon personnelle, pensant que j’étais responsable du résultat et croyant que je n’étais pas à la hauteur de la tâche. Ce moment de curiosité spirituelle m’a conduite à détecter ce faux sens de responsabilité personnelle et à m’élever vers une plus grande confiance en Dieu. Je me suis sentie réconfortée, ce problème aussi énorme que Goliath a disparu et j’ai senti à sa place la présence et le pouvoir de Dieu. Juste là, devant moi, une nouvelle voie s’est ouverte pour ma famille et pour moi.

En fin de compte, ce n’est pas seulement David qui m’a enseigné une leçon, mais aussi le roi Saül, un homme auquel je n’avais pas vraiment prêté attention auparavant, lorsque je lisais cette histoire. Mais ma question initiale a projeté une lumière sur lui, elle a élargi l’histoire à mes yeux, et j’en ai tiré une connaissance précieuse concernant les limites du sens personnel.

C’est merveilleux lorsque des histoires bibliques qui sont devenues « de vieilles amies » peuvent être interprétées d’une manière nouvelle grâce à notre curiosité – voire en posant simplement la question : « Pourquoi ? »

A mesure que nous découvrons et chérissons notre curiosité spirituelle d’enfant, de nouvelles idées et de nouvelles découvertes s’offrent à nous. Alors, notre Pasteur devient vivant et pertinent d’une manière que nous n’avions pas décelée auparavant, et, comme Jésus l’a promis, nous recevons le royaume de Dieu comme de petits enfants, moment après moment.

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