Mon partenaire de jogging et moi courions depuis plus de deux heures, lorsque, après le coucher du soleil, nous avons enfin rejoint notre point de départ. Dans la faible luminosité, j’ai trébuché sur quelque chose que je ne pouvais pas voir, et je suis tombé.
Alors que je touchais le sol, j’ai entendu un craquement sourd et j’ai ressenti une douleur au poignet. Mon genou et quelques orteils étaient également blessés et saignaient.
Pendant que nous parcourions les derniers kilomètres en marchant, j’ai prié pour me voir plus clairement comme une idée spirituelle de Dieu dont l’être ne peut être affecté par autre chose que le bien. Il était réconfortant pour moi de me rappeler une déclaration de Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Les accidents sont inconnus à Dieu, l’Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l’unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraitre l’harmonie. » (p. 424)
Pendant trois jours mon pied et mon bras droits étaient enflés, m'empêchant de marcher, d’écrire, et même de me laver correctement les dents. Je suis toutefois demeuré ferme dans ma compréhension que l’homme n’est pas matériel et qu’il n’est pas sujet à se blesser. En réalité, le corps est sous le contrôle et le gouvernement de Dieu, l’Esprit, qui est le bien infini.
La Science Chrétienne enseigne que ce qui apparaît au sens humain comme étant le mal – le péché, la maladie, la douleur, la souffrance – n’est pas créé par Dieu. Le mal n’est donc pas la réalité, mais une illusion provenant de la croyance que Dieu peut être absent. Je savais donc que la douleur et l’enflure de mon bras et de mon pied étaient des suggestions mentales émanant de l’entendement mortel – la mentalité irréelle qui semble s’opposer à Dieu. Science et Santé nous apprend qu’il faut rejeter la maladie ou les blessures en tant qu’erreurs de pensée, et « nous élever au-dessus du témoignage des sens matériels, au-dessus du mortel jusqu’à l’idée immortelle de Dieu. » (p. 262)
Dieu, le seul Entendement, est toujours présent et tout-puissant. Et l’homme, en tant qu’enfant bien-aimé de Dieu, est Sa ressemblance spirituelle et parfait en tous points. Aussi en ai-je déduit que j’avais le droit de revendiquer la complétude et l’harmonie comme étant miennes. J’ai refusé de donner dans ma conscience un quelconque consentement à l’idée de blessure ou d’immobilité. Gardant à l’esprit ma relation au Divin, j’ai glorifié Dieu comme étant la seule source de mon être. Cette compréhension claire a fait que la croyance à la blessure a cédé à la Vérité. Comme il est dit dans Science et Santé : « La Vérité éternelle détruit ce que les mortels semblent avoir appris de l'erreur, et l'existence réelle de l'homme en tant qu'enfant de Dieu est mise en lumière » (p. 288-289).
Le quatrième jour, au réveil, j'ai constaté que mon poignet et mon genou ne me faisaient plus mal et que mes orteils avaient retrouvé leur forme parfaite. La douleur ainsi que l’enflure de mon bras et de mon pied étaient complètement guéries et j’ai pu remettre mes chaussures et reprendre mes séances de jogging. Ce soir-là, alors que je courais sous le ciel étoilé, mes pensées se sont envolées vers le Principe divin de toutes choses, qui est toujours présent. Mon cœur débordait de gratitude pour cette preuve que Dieu gouverne toute action, et que l’homme exprime le rythme, le dynamisme, la vigueur, la grâce et la force dans toutes ses activités.
Daniel Biwila
Brazzaville, République du Congo