Contrairement aux apparences, et aussi surprenant que cela paraisse, nous ne sommes pas des êtres matériels et nous ne sommes jamais nés – nous avons toujours existé et existerons toujours. C’est ce dont a pris conscience le praticien et professeur de Science Chrétienne Victor Westberg, alors qu’il était tout jeune, bien avant que la Science Chrétienne vienne croiser son chemin. Aujourd’hui, M. Westberg comprend pourquoi notre véritable identité n’est ni mortelle ni physique, et qu’elle n’est pas composée à la fois de matière et d’esprit, car nous sommes spirituels à 100 %. Il a appris qu’en adhérant à ce principe de vie fondamental, nous émergeons du brouillard de la matérialité et avons l’autorité nécessaire pour obéir au commandement de Jésus : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. » (Matthieu 10:8)
Après avoir effectué des missions de combat en tant que pilote dans la marine américaine, durant la guerre de Corée, Vic, ainsi que certains l’appellent amicalement, a créé une entreprise de distribution de jouets en gros, en Californie. Mais il s’est retiré du monde des affaires en 1970 pour se consacrer à la pratique à plein temps de la Science Chrétienne. Depuis lors, il s’est rendu utile auprès de ses semblables à divers titres. Il a été aumônier de prison, pendant dix ans, au sein du Comité institutionnel de Californie, conseiller auprès des organisations de la Science Chrétienne à l’Université dans la région de la baie de San Francisco, et cofondateur de Twelveacres, une école et un foyer de la Science Chrétienne pour handicapés mentaux. Il a été Comité de Publication pour la Californie du Nord, manager des Comités de Publication pour L’Eglise Mère, président du Conseil d’Instruction et membre du conseil d’administration de la Société d’édition de la Science Chrétienne. Il est aujourd’hui membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne.
Nous avons eu cette conversation récemment dans la véranda ensoleillée de la Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.
Quand avez-vous commencé à étudier la Science Chrétienne, Vic ?
Victor Westberg : Il y a une quarantaine d’années. Mais j’aimerais vous donner quelques détails, car il me semble important de savoir d’où je viens, si l’on parle de ma pratique. Dans mon enfance, j’ai fréquenté l’école du dimanche d’une église protestante. Quand j’avais six ou sept ans – et je me souviens encore où j’étais et ce que je regardais à ce moment-là – une pensée extraordinaire m’est venue, qui est demeurée gravée en moi depuis lors : je n’étais jamais né et je ne mourrais jamais. La pensée que je n’étais pas matériel s’est imposée avec une grande force. Je n’étais pas encore capable de reconnaître mon identité spirituelle, mais je savais que j’existais avant et que j’existerais après. J’ai donc suivi l’enseignement de cette école du dimanche, mais je savais que je ne resterais pas attaché à cette religion, car on m’enseignait des choses qui allaient à l’encontre de ce que j’avais déjà ressenti et perçu. On m’enseignait que j’étais un être mortel, que j’avais toutes sortes de limites. Je ne me voyais pas ainsi. Je savais que ma compréhension différente de Dieu était liée à la façon dont je me voyais moi-même. J’ai donc cherché ailleurs.
Et vous avez finalement trouvé la Science Chrétienne. Comment est-ce arrivé ?
Ma première femme était scientiste chrétienne. C’était un ange. Elle n’a jamais forcé les choses. Tous les dimanches et tous les mercredis, elle allait à l’église. Je n’avais aucune religion à l’époque, car je ne parvenais pas à trouver ce que je cherchais. Un dimanche, j’ai sorti ma voiture, elle a sorti la sienne, et m’a demandé où j’allais. J’ai répondu : « Je vais à mon ancienne église pour voir si quelque chose a changé depuis toutes ces années. » Elle a approuvé. Elle s’est donc rendue à son église et moi à mon ancienne église.
Quand nous sommes rentrés tous les deux, elle a m’a demandé ce que j’avais pensé de ma visite. J’ai dit que « Rien n’avait changé ! » Elle m’a répondu : « Comme c’est dommage ! » Le dimanche suivant, quand j’ai sorti ma voiture, elle m’a demandé : « Où vas-tu à présent ? » Je lui ai dit : « Je vais faire un tour pour voir à quoi ressemble ton église. » Et je suis parti. Je suis entré dans cette église de la Science Chrétienne avec le plus grand scepticisme. J’ai lu sur les murs deux inscriptions. L’une était une citation de Jésus : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) L’autre, une citation de Mary Baker Eddy : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 494) Ces citations m’ont fait réfléchir, mais durant le service, je pensais : « Je ne vais rien en retirer. Je me suis intéressé à toutes les religions. Pourquoi celle-ci serait-elle la bonne ? »
J’ai entendu des versets bibliques. Je connaissais bien la Bible. Mais ce sont les passages de l’autre livre qui ont retenu mon attention – Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Je connaissais ce livre car ma femme en avait un exemplaire. Je me suis dit que cela allait être intéressant. Très vite, j’ai été...
Rivé à votre siège !
Exactement ! Ce livre a apporté la réponse à toutes les questions que je me posais depuis toujours, ce jour-là. En sortant, j’ai dit à ma femme : « Eh bien ! Si c’est cela la Science Chrétienne, pourquoi ne le criez-vous pas sur tous les toits ? Tout le monde en a besoin. » Elle m’a répondu : « Calme-toi. Calme-toi. »
Quand nous sommes rentrés à la maison, elle m’a donné à lire quelque chose de très intéressant : « Question et réponses » (p. 31-94) dans Ecrits divers 1883-1896, l’un des autres livres de Mary Baker Eddy. Je l’ai lu, mais je le lui ai rendu ensuite en disant : « C’est bien, mais cela ne répond pas à une seule de mes questions. » Ma femme m’a dit alors : « Pourquoi ne le relis-tu pas ? » C’est ce que j’ai fait, mais je n’ai toujours pas compris. « Essaie encore une fois », m’a–t-elle dit. Je m’y suis donc replongé pour la troisième fois. Arrivé à la moitié, j’ai soudain compris que j’avais regardé vers le bas. Toute ma vie j’avais regardé vers le bas – cherché des réponses dans le monde matériel. Alors j’ai enfin regardé vers le haut ! Et j’ai compris : La seule façon dont on peut répondre aux questions, ici-bas, dans cette représentation matérielle, c’est d’un point de vue spirituel. Il n’y a pas de réponses en bas. C’est là le problème. Si on s’entête à chercher en bas, à chercher d’un point de vue mortel limité, on ne trouvera jamais la solution qui résout le problème. Au fil de mon étude, j’ai appris peu à peu que je n’étais pas celui que je pensais être. Ma véritable identité était spirituelle, comme je l’avais entrevu quand j’étais un gamin, avant d’entendre parler de la Science Chrétienne.
J’ai suivi le Cours Primaire de Science Chrétienne, un enseignement de douze leçons sur la guérison spirituelle. Cela m’a confirmé à quel point il est important de chercher les réponses au-delà de la représentation matérielle, surtout les réponses qui vous permettent de guérir. Et puis deux ans plus tard, alors que j’ai une affaire florissante, que je travaille dur, je suis en train de rouler sur l’autoroute, et là, patatras ! Cette pensée puissante me vient : « Qu’est-ce que tu fais ? Tu es scientiste chrétien, tu as suivi le cours. Qu’est-ce que tu fais dans le monde des affaires ? Tu as appris à guérir ! » Je me revois pencher la tête en arrière et dire : « D’accord, Père. Dis-moi ce que je dois faire. » Mais les choses arrivent au moment voulu par Dieu. J’ai donc attendu patiemment Ses directives pour savoir comment m’orienter, et je n’ai rien entendu pendant deux ans.
Et puis un dimanche, un praticien membre de mon église filiale est venu me voir après le service religieux. Il tenait des clés dans sa main. « J’ai été nommé Comité de Publication pour la Californie du Nord, m’a-t-il dit. Le bail de mon bureau s’achève dans huit mois. Connais-tu quelqu’un qui s’oriente vers la pratique ? « Donne-moi les clés », ai-je répondu. « Parfait ! » a-t-il dit. En rentrant à la maison, j’en ai parlé avec ma femme, et elle m’a dit « Super ! ». C’était un dimanche. Le lundi matin, en arrivant dans mon entreprise, j’ai réuni mes trois cadres supérieurs : « Messieurs, leur ai-je dit, voici quelles sont mes intentions. Je vais me lancer dans la pratique publique de la Science Chrétienne. Je veux que vous dirigiez tous les trois l’entreprise, je vous donne le tout en bloc, je ne veux pas un sou. » A partir de ce jour, j’ai commencé la pratique. Je n’ai plus jamais regardé en arrière.
Comment avez-vous eu le courage et la lucidité de prendre une décision aussi radicale ?
Eh bien, grâce à l’écoute. Je savais que Dieu me parlait, et que si j’écoutais, j’aurais la réponse. Je savais que tout, ici-bas, dans l’expérience humaine, était déjà sous le gouvernement divin. J’ajoute que j’avais déjà vu des choses incroyables se passer dans mon entreprise, simplement parce que j’avais appliqué la métaphysique d’inspiration divine. Si vous regardez votre vie et que vous y voyez un problème, vous voyez la fausse représentation, et non le plan de Dieu. Je dois constamment me rappeler cela, aujourd’hui. Quand je suis pris par le tourbillon des problèmes propres à la vie quotidienne, je dois faire une pause et penser : « Attends une minute ! Tout ce dont tu as besoin pour parvenir à régler ce problème, tu l’as déjà. Tout ce que tu as à faire, c’est t’arrêter, te taire et écouter ce “murmure doux et léger” (voir I Rois 19:12) dont parle la Bible. Et la solution viendra. »
Comment guérissez-vous ?
Je m’applique à voir chaque patient sous sa vraie lumière, en tant que reflet parfait de Dieu. Si vous essayez de guérir la matière, vous ne voyez pas l’homme générique à l’image et à la ressemblance de Dieu, et vous ne pouvez donc pas guérir. Vous ne donnez jamais un traitement pour guérir la matière, car cela reviendrait à dire : « La matière est réelle. » Quand vous percevez la véritable identité de l’homme en tant qu’image de Dieu, alors vous pouvez accomplir des guérisons.
Je vais vous donner un exemple. En février 2004, une amie m’appelle. « Mon mari, me dit-elle, a été transporté à l’hôpital par hélicoptère. » Il faisait du ski alpin quand il a eu une grave crise cardiaque. Elle m’appelle donc avec son téléphone portable, et part à toute vitesse de chez elle pour se rendre à l’hôpital. Je lui parle, j’affirme la toute-puissance et la toute présence de Dieu, de la Vie, ainsi que l’identité spirituelle éternelle de son mari. Nous avons parlé durant toute la nuit. A un moment, l’hôpital l’appelle. Elle me rappelle aussitôt après : « Il est mort. Les médecins ont dit : “On l’a perdu.”» Alors je lui dis : « Ma chérie, Dieu est présent et rien d’autre que le bien n’est en train de se dérouler. Le vois-tu comme un être mortel ou comme l’idée spirituelle, indestructible, de Dieu ? Dieu gouverne tout ce que nous faisons. La matière ne peut détruire l’idée spirituelle de Dieu. » Elle me rappelle une demi-heure plus tard : « Je viens de recevoir un appel de l’hôpital. Ils m’ont dit qu’il était revenu à la vie. » Ils voulaient le garder en observation. Je lui dis : « Laisse-le là-bas. Tu sais qu’il va bien. » Ils l’ont transporté dans un autre hôpital pour lui faire de la rééducation. Finalement, elle a pu l’en faire sortir très peu de temps après. Bien sûr, tout le monde a voulu parler par la suite avec lui, pour lui demander « ce qu’il y a après ». Il a répondu : « Je n’en sais rien. Cela ne me concernait pas. Tout ce que je sais, c’est que la Science Chrétienne a changé ma vie. » Quand vous vivez une telle expérience, vous savez que votre véritable identité est spirituelle.
Comment auriez-vous pu savoir que cette prise de conscience naissante de votre véritable identité, qui remonte à votre enfance, vous amènerait finalement à aider quelqu’un d’une façon si concrète et si efficace ? C’est merveilleux !
Je ne pouvais pas le savoir. C’est impossible. Mais c’est ainsi que Dieu agit. Ce qu’il est important de savoir, c’est qu’on ne traite pas la matière, aussi tentant que cela soit. Et si on résiste à cette tentation de traiter la matière, et que l’on voit l’homme déjà spirituel et parfait, alors les guérisons sont instantanées. Il faut s’en souvenir, et ne pas oublier aussi que la guérison consiste à voir l’homme tel que Dieu l’a créé. On trouve ce concept dans toute la Bible et également dans tous les écrits de Mary Baker Eddy. Il faut être conscient du fait qu’à chaque moment de la journée, le faux concept de l’homme vient vous déstabiliser, mais qu’il s’agit là du magnétisme animal. Il ne s’arrête jamais, ne se repose nulle part. Chaque fois que surgit un problème, il faut comprendre que le magnétisme animal en est la cause.
La Prière du Seigneur est une prière puissante, et elle guérit. C’est pourquoi, si vous avez un problème, tournez-vous vers la Prière du Seigneur. Travaillez avec cette prière, méditez-la, surtout son sens spirituel, qui est donné dans Science et Santé (p. 16-17). Elle illuminera votre pensée et vous élèvera au-dessus des fausses prétentions de la matérialité.
Vic, lorsque vous parlez de « magnétisme animal », qu’entendez-vous par là ?
Le magnétisme animal est une influence mentale qui nous éloigne de la vérité de notre être. C’est cette pensée qui dit : « Je suis matériel, je suis un être mortel », et tente de nous empêcher de savoir que « Je suis une idée spirituelle de Dieu. » Mais le magnétisme animal n’est qu’une illusion. Si nous comprenons son néant, nous ne pouvons pas en subir l’influence. Autrement, nous lui donnons du pouvoir, et commençons à jouer exactement la partition qu’il nous a suggérée.
Nous ne pouvons donc être égarés par cette attraction magnétique vers le bas, selon laquelle nous sommes matériels et non faits à la ressemblance de Dieu. Nous ne pouvons nous laisser mener ainsi. Mais à moins de comprendre, instant après instant, notre identité spirituelle, nous sommes susceptibles de croire que nous sommes matériels et que tout dans ce monde matériel dépend d’une loi matérielle. C’est totalement faux ! Il n’y a qu’une seule loi : la loi de Dieu. Il faut la revendiquer jusqu’à ce que nous constations un changement dans notre façon de penser. Il ne s’agit pas juste de « faire un essai » avant de fuir et de passer à autre chose. Il faut tenir bon jusqu’à la guérison du cas.
Dans « Principe et Pratique », un article de Mary Baker Eddy publié à l’origine dans le Christian Science Sentinel, en 1917, et reproduit dans le Héraut en 2006, un passage retient particulièrement mon attention : « C’est la compréhension qu’a le praticien de l’opération du Principe divin, et son application de ce Principe, qui guérit les malades, de même que c’est notre compréhension du principe des mathématiques qui nous met à même d’en démontrer les règles. » Je relève les mots suivants : « C’est la compréhension qu’a le praticien... » Je pense que, parfois, on incite ceux qui s’adressent à un praticien de la Science Chrétienne à penser qu’ils doivent faire quelque chose pour entraîner la guérison, qu’ils doivent aider le praticien d’une manière ou d’une autre. Pas seulement emmener la voiture au garage, mais regarder sous le capot avec le mécanicien et l’aider à réparer, pour ainsi dire. Je note, cependant, que Mary Baker Eddy n’indique pas ce que le patient doit faire, mais ce qui incombe au praticien.
Comment faites-vous la part des choses entre la responsabilité du praticien et celle du patient ?
C’est la responsabilité du praticien. Un praticien ne devrait pas accepter un cas qu’il n’a pas l’intention de suivre jusqu’à la guérison. Mary Baker Eddy écrit ceci : « Pourquoi donnez-vous de longs traitements ? Parce que vous ne les donnez pas du bon côté… Vous êtes tellement ensevelis dans la vie des sens ! C’est cela qui produit de longs traitements. …Quand vous comprenez la Vérité, l’Amour, vous guérissez. » (A10273, La Bibliothèque Mary Baker Eddy ; © The Mary Baker Eddy Collection) C’est fondamental. La matière est une illusion. C’est un rêve. Mary Baker Eddy utilisait l’analogie entre le rêve nocturne et le rêve à l’état de veille. Lorsque vous rêvez la nuit, et que vous vous réveillez le matin, allez-vous appeler un praticien pour vous guérir du problème dont vous avez rêvé ? Pourquoi ne le faites-vous pas ? Parce que le problème dans votre rêve nocturne n’est pas réel. Mais durant la journée, vous vous laissez mesmériser par le rêve à l’état de veille, vous croyez à la réalité d’un problème apparent aux sens, alors qu’il ne diffère en rien d’un rêve nocturne. Le péché, la maladie et la mort ne sont pas plus réels durant le rêve à l’état de veille que durant le rêve nocturne.
Mary Baker Eddy poursuit : « Lorsqu’un élève ne guérit pas, c’est de sa faute. J’en ai assez d’entendre des élèves demander à leur patient de travailler alors que ce dernier a déjà de l’eau jusqu’aux oreilles. » Ne demandez rien aux patients. Ne leur demandez pas de travailler quand ils sont tellement hypnotisés par le fardeau de ce qu’ils croient être un problème irrésolu. La responsabilité du praticien consiste à changer la pensée du patient, et non à le renvoyer encore une fois à son étude.
Il est nécessaire de s’examiner soi-même quand on ne guérit pas. Le praticien peut se poser quelques questions fondamentales : Est-ce que je crois vraiment à tout ce que j’apprends par l’étude, à tout ce que dit Mary Baker Eddy ? Suis-je tout à fait prêt à me défaire de cette croyance que j’ai à guérir le corps matériel ? Suis-je fin prêt à changer totalement pour voir l’homme comme Dieu l’a créé, c’est-à-dire spirituel, non matériel ? Notre conviction doit être ferme, parce qu’à la moindre hésitation, à la moindre incertitude, nous n’accomplirons pas la guérison. Nous devons comprendre avec assurance que notre traitement est sous le contrôle divin de l’Esprit. Notre position doit être radicale.
Mais il faut citer une autre dimension, qui a à voir avec le Christ. C’est le pouvoir du Christ, la Vérité, comme l’enseigne la Science Chrétienne, qui guérit. Le livre d’étude de la Science Chrétienne nous l’assure : « La maladie, de même que le péché, est une erreur que seul le Christ, la Vérité, peut détruire. » (Science et Santé, p. 251) On y trouve aussi cette définition du Christ : « le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine » (p. 332). Dieu nous parle donc directement à travers Son message-Christ, là même où nous nous trouvons dans ce rêve à l’état de veille. Ce message-Christ apporte la guérison. Le magnétisme animal tente de nous dire que nous sommes matériels, mais le Christ nous dit : « Vous êtes spirituels », et coupe ainsi court à la croyance onirique à la matière.
Vous devez faire confiance à Dieu, Lui faire confiance pour guérir par Son message-Christ. En tant que praticien, vous êtes seulement un observateur du pouvoir qu’a Dieu, l’Amour divin, de guérir toutes choses. Vous connectez la personne qui vous demande de l’aide au Christ, que Mary Baker Eddy appelle « le grand médecin » (Science et Santé, p. 442).
La Science Chrétienne fournit une base théologique solide à la gratitude sincère. Quelle est l’importance de la gratitude dans la guérison ?
La gratitude est essentielle. Elle aligne nos pensées sur la Vie, la Vérité et l’Amour. Et lorsque les pensées s’alignent sur Dieu, on guérit de la dépression, on n’a plus le sentiment de se heurter à des limites. La gratitude est une source de bien, elle découle de l’Amour divin. C’est l’Amour qui s’exprime dans la sphère humaine. C’est pourquoi, à mes yeux, la gratitude est une influence positive de première importance, qui mérite qu’on l’entretienne dans la pensée. Vous pouvez vous poser cette question : « De quoi suis-je reconnaissant en telle situation ? » Pensez à quelque chose de positif et élargissez votre perspective. Vous verrez alors disparaître la crainte – crainte qui résultait du fait d’avoir été hypnotisé par le problème apparent. Quand la crainte disparaît, et qu’à la place votre pensée est remplie de gratitude, la guérison commence. Tout problème contient quelque chose qui mérite notre gratitude, quelque chose qui nous incitera à mieux connaître Dieu et notre vraie nature, qui nous rapprochera de Dieu et nous donnera une plus grande domination sur le prétendu pouvoir du péché, de la maladie et de la mort.
De même que la bienveillance, la bonté et l’intelligence procèdent de Dieu, qui est notre seule origine, la gratitude fait naturellement partie de l’expression de Dieu.
Absolument ! La gratitude est naturelle. C’est comme un réservoir plein d’essence qui ne s’épuise jamais. Elle est dynamique, puissante, inépuisable, car elle est spirituelle. C’est une force mue par l’Amour divin. Plus vous vous verrez tel que vous êtes – l’enfant de Dieu, l’idée complète et parfaite, qui n’est jamais née et ne meurt jamais, de l’Entendement, ou Amour, divin – plus vous exprimerez cette gratitude. Et plus vous verrez d’ajustements, de rétablissements et de guérisons se produire dans votre vie.