« Je ne vois vraiment pas comment prier à ce sujet ! » déplorait récemment une amie alors que nous parlions d’un problème d’actualité mondial. « Comment mes prières pourraient-elles avoir une influence sur quelque chose de… si important ? »
J’ai souri en me souvenant d’une époque où j’aurais répondu de la même façon : prier au sujet de la paix mondiale, de la faim dans le monde, d’un phénomène climatique inquiétant ? A quoi bon ? Ces choses-là ne changent pas. Et même si elles changeaient, comment pourrais-je jamais savoir si mes prières avaient contribué à apporter quelque chose de bien ?
Ayant poursuivi dans mon étude de la Science Chrétienne, j’ai toutefois compris peu à peu qu’il est effectivement « possible » de prier au sujet de problèmes plus importants, et, surtout, que l’on peut raisonnablement s’attendre à des résultats. J’ai appris que je peux et dois prier au sujet des graves problèmes actuels. Si je ne reçois pas toujours la confirmation de l’efficacité de mes prières, il m’est arrivé d’avoir la preuve de la grâce de Dieu à l’œuvre.
De nos jours, le temps qu’il fait est l’un des sujets qui préoccupent un grand nombre de personnes. Mary Baker Eddy était fermement convaincue que les scientistes chrétiens devaient prier à ce sujet, et certains souvenirs relatés par ceux qui travaillaient sous son toit nous éclairent sur ce qu’elle disait quant à la façon de traiter les conditions climatiques par la Science Chrétienne. Par exemple, elle aurait dit un jour ceci : « Les conditions climatiques manifestent le concept que nous en avons et elles peuvent être traitées comme n’importe quelle autre croyance si vous ne les considérez pas séparées de vous, et si vous ne considérez pas qu’elles sont gouvernées par quelque autre pouvoir ou qu’elles sont influencées par les données du calendrier. Dieu gouverne tout. C’est de cette façon que Jésus calma la tempête. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 301) Parmi ces réminiscences, il y a aussi des témoignages d’orages dissipés par les prières de Mary Baker Eddy (voyez, par exemple, Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 213-215).
J’aime prier au sujet du temps. Je prie souvent pour comprendre le rapport harmonieux entre l’homme et la nature. Je me dis que « Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon » (Genèse 1:31). Rien de nuisible ou d’inharmonieux ne peut donc exister. Par conséquent les conditions climatiques doivent nécessairement être en harmonie avec les besoins de la nature et du genre humain. On ne peut laisser l’un de côté pour favoriser l’autre.
La promesse que Dieu fit à Noé est un passage de la Bible que j’aime également beaucoup ; il est particulièrement utile pour prier au sujet de la crainte du changement climatique : « Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point. » (Genèse 8:22) A mes yeux, cette promesse biblique indique que nous avons le droit de nous attendre à des conditions météorologiques normales. Quand je prie ainsi, je constate souvent que le temps redevient conforme aux normales saisonnières.
Durant un automne, par exemple, alors que ma région souffrait de la sécheresse et que le niveau des cours d’eau était très bas, j’ai eu la merveilleuse possibilité de suivre le Cours Primaire de Science Chrétienne. Parallèlement, j’ai prié à nouveau au sujet du temps (la sécheresse touchait la région que je traversais pour aller suivre le cours). Un jour, alors que j’attendais que l’on vienne me chercher, je me suis mise à prier pour voir plus clairement que la nature est en harmonie avec Dieu.
A ce moment, ce message angélique m’est venu : « Traite la pensée humaine. » En Science Chrétienne, le verbe « traiter » signifie essentiellement « prier au sujet de quelque chose en connaissant la vérité à ce sujet ». En l’occurrence, j’ai compris que le message « traite la pensée humaine » signifiait que le problème matériel visible – une question concernant le temps et la nature – était en fait la manifestation de quelque erreur généralement répandue dans la pensée humaine.
Peu de temps après, mon professeur nous a demandé d’accomplir une guérison en dehors de la classe. En prenant le train ce jour-là, j’ai vu que le niveau des réserves d’eau était très bas. Des rochers que je n’avais jamais vus dans mon enfance, quand je vivais dans la région, affleuraient à présent. J’ai décidé de prier de manière spécifique au sujet de la sécheresse, et j’ai commencé à traiter les croyances humaines très répandues. Lorsque j’ai pensé à la sécheresse, la croyance au manque m’est venue à l’esprit.
J’ai réfléchi à cette erreur de croyance et à la peur que tant de gens ont d’être privés du nécessaire. Ensuite, comme on l’apprend en Science Chrétienne, j’ai cherché quelle était la vérité spirituelle immuable à opposer à la croyance au manque. J’ai affirmé qu’il n’y a pas de pénurie dans le royaume de Dieu, qu’il n’y a que l’abondance. Après tout, une idée spirituelle de Dieu – ce qu’est la création de Dieu – ne peut manquer de quoi que ce soit. Si Dieu a tout ce dont Il a besoin, alors, comme nous sommes créés à Son image et à Sa ressemblance, nous avons forcément, nous aussi, tout ce dont nous avons besoin. J’ai continué de prier en ce sens pendant quelques minutes.
Quand j’ai levé les yeux, il avait commencé à pleuvoir. Il a plu pendant trois jours. Le frère de mon hôte, venu en ville pour profiter des couleurs de l’automne, a observé : « C’est la première pluie soutenue depuis l’hiver dernier. »
Cette expérience m’a fait comprendre que nous ne sommes pas cantonnés à des prières concernant de petites choses ou des problèmes personnels. Quand des problèmes plus globaux nous troublent, tournons-nous vers Dieu. Nos prières contribuent à résoudre le problème, et nous pouvons nous attendre à des résultats !