Clarifier la signification des Ecritures, qui met en lumière la spiritualité présente au cœur de la Bible, offre de nombreux bienfaits. Un rétablissement de la santé physique et mentale peut en résulter. Nous pouvons expérimenter une stabilisation de nos émotions, de meilleures relations et un sens renouvelé de ce que sont nos objectifs.
Tels sont les bienfaits dont j’ai bénéficié lorsque j’ai lu pour la première fois l’ouvrage principal de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef de Ecritures. Qui ne voudrait pas continuer à faire l’expérience de plus de bienfaits encore ?
Mais il y a un autre aspect central dans la pratique de la Science Chrétienne, un aspect qui pourrait sembler plus décourageant. C’est la nécessité de faire face aux comportements et aux actes qui nous privent du vrai sens de notre relation à Dieu. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus nous met en garde contre certains d’entre eux. Il souligne la nécessité de vaincre les habitudes de pensée telles que la colère, la convoitise, la vengeance, la haine et l’autosatisfaction, ainsi que les actes qui en découlent. Ailleurs, il dit à propos de tels traits de caractère : « Quiconque se livre au péché est esclave du péché. » (Jean 8:34)
Qui veut être le serviteur de pensées et de comportements qui semblent nous séparer de la bonté de Dieu et saper notre capacité à être utiles aux autres, en particulier si la libération du péché est la promesse la plus précieuse de comprendre réellement Dieu ? Le livre de Mary Baker Eddy intitulé Rudiments de la Science divine décrit la guérison des maux physiques – aussi merveilleuse soit-elle ! – comme n’étant que « l’appel du clairon qui convie à la pensée et à l’action dans le domaine plus élevé de l’infinie bonté. »
Ce passage explique ensuite pourquoi nous n’atteignons pas toujours rapidement ce but : « Le dessein essentiel de la Science Chrétienne est la guérison du péché, et cette tâche peut être parfois plus difficile que la guérison de la maladie ; car, alors que les mortels aiment pécher, ils n’aiment pas être malades. » (p. 2-3)
L’expérience nous enseigne que cela se vérifie souvent. Mais nous n’avons pas besoin de rester amoureusement attachés à nos péchés. Comme cette déclaration l’indique, nous pouvons être guéris de nos péchés. A mesure que nous comprenons davantage la nature de Dieu en tant qu’Amour divin, et que nous apprenons que nous sommes l’expression même de cet Amour pur, nous commençons à voir que le péché ne fait pas partie de notre vraie nature. La Science Chrétienne révèle que c’est cette véritable idée de la nature de Dieu, et donc de la nôtre, qui insuffle en nous la réforme que Jésus a inspirée aux autres. Comprendre et accepter notre identité spirituellement pure, en tant que création bien-aimée de Dieu, peut être un antidote à la fois à la souffrance et au péché.
L’énoncé affirmant que la guérison du péché peut parfois être plus difficile que la guérison de la maladie suggère que parfois, lorsqu’ils sont identifiés comme n’appartenant pas à notre vraie nature, les traits négatifs peuvent être rapidement surmontés. J’ai vécu des expériences pleines d’enseignement à ce sujet. Mais l’expérience tend également à nous faire comprendre que c’est fort à propos que Mary Baker Eddy a écrit « peut parfois être plus difficile ». Il peut être très difficile d’accepter que notre individualité est véritablement spirituelle quand une mauvaise habitude semble s’attacher à nous avec ténacité. Le péché est d’autant plus crédible qu’une voix intérieure nous dit : « Comment peux-tu accepter l’idée que tu es l’idée pure de l’Amour alors que tu es si manifestement imparfait ? »
A un moment donné, alors que j’avais affaire à une habitude enracinée qui avait besoin d’être surmontée, cette provocation intérieure m’a semblé très convaincante, pour le dire de façon modérée. C’était une chose que d’apprendre que nous sommes tous vraiment les enfants de Dieu, mais cette innocence spirituelle semblait être un écho lointain en comparaison de la clameur contraire, que la Bible nomme l’entendement charnel – le sentiment illusoire que notre existence est matérielle plutôt que spirituelle. Après avoir beaucoup lutté par la prière contre ce sens matériel durant un certain temps, au cours duquel certains jours ont été meilleurs que d’autres, j’ai connu un moment décisif en relisant une citation de Science et Santé que j’avais lue de nombreuses fois auparavant : « Considérer que vous êtes supérieur au péché parce que Dieu vous a créé supérieur au péché et qu’Il gouverne l’homme, c’est la vraie sagesse. » (p. 231) J’aurais aimé accepter que j’avais été créé supérieur aux traits de caractère qui me dérangeaient, mais l’évidence opposée semblait trop convaincante. Cependant, à cette occasion, j’ai senti une lueur de la vérité qui se trouve derrière ces mots.
Ce n’était pas un de ces moments où un afflux de lumière soudain efface instantanément l’obscurité de notre conscience. Mais c’était le début d’un réel changement. A partir de ce moment-là, je suis revenu régulièrement à cette idée spirituelle. J’en modifiais mentalement les mots pour qu’ils correspondent à une affirmation spirituelle, telle que « Dieu m’a créé supérieur à cette imposture matérielle, parce que Dieu seul me gouverne, et ce sentiment intérieur qui prétend que je suis un mortel à l’esprit faible n’a aucun contrôle sur moi. » J’ai aussi recherché d’autres idées dans la Bible, dans les écrits de Mary Baker Eddy et dans les périodiques de la Science Chrétienne comme celui-ci.
Peu à peu, en adhérant à cette vraie idée de la nature de Dieu, ainsi que de la mienne, le sentiment que le péché faisait partie intégrante de moi a été maitrisé, et j’ai mieux perçu que Dieu nous connaît tous en tant que Son pur reflet. Dans cette illumination divine, j’ai commencé à accepter la substantialité de l’identité spirituelle que Dieu crée et soutient, indépendante de toute tentation de péché. J’ai alors fait plus régulièrement l’expérience de Dieu gouvernant mes pensées et mes actes. Au début, la liberté n’allait pas au-delà du fait de ne pas agir en fonction des pensées qui me posaient problème, même s’il y a eu quelques dérapages. Peu à peu, cependant, je me suis senti libéré de la brume mentale elle-même. Finalement, mon état d’esprit a complètement changé. J’ai pu applaudir de tout mon cœur la phrase de Science et Santé qui suit l’idée à laquelle je m’étais attaché : « Craindre le péché, c’est méconnaître le pouvoir de l’Amour et la Science divine de l’être dans la relation de l’homme à Dieu – c’est douter de Son gouvernement et ne pas se fier à Sa sollicitude omnipotente. » (p. 231)
Nous pouvons faire confiance au gouvernement de Dieu et à l’attention qu’Il nous porte. La nécessité de céder à l’amour réformateur de Dieu n’est pas la demande ardue d’un Dieu en colère, mais l’appel de l’Entendement divin à faire plus profondément et de façon plus constante l’expérience de son amour sans limite, lequel soutient en retour notre capacité à aimer et à guérir les autres. En vérité, chacun de nous est toujours l’idée pure de l’Amour, et nous prouvons cette vérité pour nous-mêmes et pour l’humanité de mieux en mieux chaque fois que le Christ – l’idée de nous-mêmes en tant qu’expression spirituelle de l’Amour – atteint nos cœurs pour guérir le péché grâce à son amour réformateur.
Tony Lobl
Rédacteur adjoint
