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Il existe un chemin, et nous pouvons tous le suivre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2019

Paru d'abord sur notre site le 19 avril 2019.


Sans hésiter, les disciples ont spontanément laissé leurs filets, leurs moyens de subsistance, pour suivre Jésus. Pourquoi ? Parce qu’ils ont tout de suite senti qu’il leur était possible d’aider leurs semblables d’une manière inédite, en suivant une voie nouvelle qui leur était promise et révélée par l’esprit-Christ incarné par Jésus. Celui-ci leur dit que ce mode de vie spirituel allait leur permettre de devenir « pêcheurs d’hommes », c’est-à-dire pêcheurs d’hommes, de femmes et d’enfants, et il le leur prouva.

En suivant l’exemple de leur « professeur », les disciples, ses élèves, purent concevoir un sens plus large de ce qu’est le but de la vie, et l’adopter. Encouragés par le Maître, ils progressèrent, rencontrant des échecs démoralisants ainsi que des succès dans la pratique de la guérison, qui les éveilla à avoir davantage conscience de ce que vivre dans l’Esprit pouvait leur apporter, ainsi qu’à toute l’humanité. Finalement, ils purent partager la présence curative de l’Amour divin, et l’exprimer d’une manière concrète qu’ils n’auraient pu imaginer quand ils s’occupaient de l’entretien de leurs filets. Sous l’impulsion de l’Amour, ce qui prenait naissance pour ces premiers disciples, c’était l’Eglise – le sens véritable de l’Eglise qui se vit comme l’expression de l’amour qui guérit, partout où l’on se trouve.

Ananias est l’un des chrétiens à s’être engagé plus tard dans le Chemin, la voie ouverte par Christ Jésus pour toute l’humanité. Sans peut-être le savoir, ce disciple contribua à l’édification de cette Eglise naissante par un acte d’une portée infinie. Ses prières ferventes lui révélèrent les directives de Dieu et lui inspirèrent l’humilité indispensable pour les suivre. Il lui fut possible de communiquer l’idée du Christ – révélant notre véritable identité spirituelle que Dieu connaît – à Saul de Tarse, devenu aveugle, et dont Ananias avait entendu dire qu’il persécutait les chrétiens (voir Actes des apôtres, chapitre 9).

D’abord effrayé, Ananias mit en doute sa capacité d’approcher Saul. Mais confiant en Dieu comme étant la vraie source de réconfort et de guérison, il suivit l’Amour qui l’amena dans le lieu où se trouvait Saul. Tandis qu’Ananias partageait son amour désintéressé du Christ, Saul fut guéri de la cécité ainsi que d’une profonde absence de vision spirituelle. Son concept de sa propre identité ayant été transformé, il prit le nom nouveau de Paul. Touché par le Christ, qui lui révélait un sens plus idéal et plus divin de tout homme, Paul s’engagea sans réserve dans une mission extraordinaire : aimer et partager ce Christ rédempteur, la Vérité, dans toutes les régions du monde qu’il connaissait.

Grâce aux leçons patientes et inlassables de Jésus, à jamais avec nous, l’Eglise chrétienne, fondée sur le caractère pratique de la Vérité et de l’Amour divins, se révélait dans toute sa pureté à l’humanité. Cette Eglise du Christ-guérisseur s’est-elle coupée de sa source ? A-t-elle cessé d’être le fruit de l’amour de Dieu à l’égard de Sa création ? Cela est impossible. La nature et le dessein de Dieu, de l’Entendement divin, pour toute l’humanité ne peuvent changer. L’effet ne régit pas sa cause. L’Entendement est incapable d’être moins que la causation absolue, que la source de l’inspiration infinie, que nous sommes capables de comprendre et de démontrer concrètement. Nous sommes éternellement guidés par de telles intuitions spirituelles, qui, lorsque nous les suivons, détachent les liens de la matière qui nous retiennent. C’est là la Science du Christ, la compréhension et la preuve du Principe divin, l’Amour, éternellement à l’œuvre, qui embrasse toute la création. L’Eglise, cet afflux de Vérité et d’Amour vécu maintenant même, nous permet de connaître cette unité spirituelle. Bien qu’elle soit souvent masquée par les limites du sens humain, la Cause active de l’Esprit demeure à perpétuité.

L’église vivante du christianisme primitif semble parfois s’éloigner, faiblir et décliner dans notre pensée. Mais qu’est-ce qui voudrait nous le faire croire ? Peut-être l’opacité de l’amour de soi, qui nous empêche de voir la force véritable d’une église née de l’amour désintéressé. Cet amour désintéressé nourrit notre expérience de l’église véritable. C’est le chemin qui mène à la guérison, comme le confirme cette déclaration de la fondatrice de la Science Chrétienne : « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu – une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 1) La Science du Christ nous devient réelle et accessible grâce à une compréhension plus grande de Dieu et à l’expression d’un amour détaché de soi. Il en a toujours été ainsi, et cela ne changera jamais.

Puissent tous ceux qui cherchent à avoir un sens plus vrai d’eux-mêmes que ne le permet le témoignage basé sur la matière, être sensibles à l’effusion d’une personne guérie, qui a surmonté un problème apparemment insoluble grâce à la lumière du Christ qui libère ; puissent-ils être témoins de l’élévation mentale que l’on ressent quand d’humbles chercheurs se retrouvent lors d’un service religieux afin d’entendre la lecture fervente et sincère de la Parole des Ecritures inspirées ; ou puissent-ils s’éveiller à une idée nouvelle par la question d’un enfant, posée à l’école du dimanche ou à la maison, quand moniteurs et élèves, parents et enfants, reçoivent l’enseignement de Dieu. N’est-ce pas là l’idée toujours croissante de l’Eglise, au sens le plus large du terme, en laquelle nous pouvons voir, soutenir et mettre à profit le dessein de Dieu à l’égard de toute idée individuelle de la création de l’Entendement ?

Nous pouvons vaincre la suggestion que nous ne sommes pas capables de faire ce que nous inspire la prière aussi sûrement aujourd’hui que l’a fait Ananias il y a des siècles. Grâce au Christ, l’idée de Dieu qui trouve sa place dans notre conscience, nous sommes en mesure de maîtriser le moi personnel et de vaincre les doutes quant à nos capacités, afin d’accomplir ce que nous aspirons naturellement à faire. Nous pouvons tenir compte des légers aiguillons de l’Amour et acquérir une plus grande confiance dans la totalité et le pouvoir de Dieu, en tant que Principe universel, pratique et toujours à l’œuvre, ce qui nous met à même de prouver notre amour pour ce Dieu et pour l’humanité. Un tel désir d’aimer tout ce qui est bon, tout ce qui vient de Dieu, fait partie de notre vraie nature à tous. On le constate dans un acte aussi simple que celui de donner sa place, dans le bus, à une personne qui en a visiblement besoin. Chacun peut faire l’expérience de la présence immuable de cet esprit-Christ et accomplir le dessein de Dieu, en exprimant un concept de l’Eglise plus riche que ce qu’aucune statistique ne saurait jamais présenter. Collectivement, en tant qu’église, nous pouvons comprendre que c’est l’Amour qui nous guide sur des chemins inédits, dans des voies nouvelles, où les affections s’enrichissent – non seulement les nôtres, mais celles de tous.

Un extrait de la Deuxième épitre de Paul aux Corinthiens – dont s’inspire le thème de l’Assemblée annuelle 2019 de L’Eglise Mère, La Première Eglise du Christ, Scientiste, à Boston – aborde ce point. Il saisit le caractère pratique d’une compréhension toujours nouvelle de l’église triomphante : « ... afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, [nous soyons en mesure]* de consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! » (II Corinthiens 1:4, *d’après la version King James) Si nous devions douter de notre capacité d’aider nos semblables, de poursuivre ce que, en leur temps, les premiers chrétiens accomplirent pour l’humanité, nous avons l’assurance que nous donne Mary Baker Eddy : « Ce ministère s’étendant aux besoins physiques, moraux et spirituels de l’humanité, énoncera, au nom du Dieu tout-puissant, la vérité qui, aujourd’hui comme jadis, s’avère en mesure de guérir à la fois le péché et la maladie. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 147)

Nous pouvons ressentir cette vérité qui permet à toute l’humanité (à commencer par chacun de nous, disciple engagé dans le Chemin, la voie du Christ) de guérir et d’élever spirituellement ceux qui sont proches ou éloignés. Lorsque nous nous réunissons – quel que soit le moment, en ayant à la pensée l’idée pure de l’église du Christ – nous sommes en mesure de connaître les directives de l’Amour. Nous sommes en mesure de comprendre que nous sommes animés par l’Esprit, non par la volonté personnelle, afin d’assumer notre mission, comme les premiers chrétiens, de croître en grâce et d’être riches en bonnes œuvres, et d’aimer infailliblement tout ce que l’esprit-Christ nous inspire dans nos prières. Il n’y a pas d’échec, pas de foi trop faible, lorsque c’est Dieu qui nous incite à agir. Les besoins de l’humanité sont immenses. Mais Dieu donne à la Vie et à l’Amour une dimension illimitée.

Dieu nous rend capables de laisser nos « filets » de côté – tout ce qui voudrait réduire nos efforts à des entreprises humaines – pour revendiquer avec joie notre part dans la mission du Christ, laquelle consiste à élever chaque conscience au-dessus du désespoir et du matérialisme jusqu’à la liberté spirituelle et la confiance dans la guérison chrétienne scientifique, toujours à portée de main. Nous pouvons le faire, et le faire ensemble en vivant et en aimant la réalité concrète de l’Eglise à la façon du Christ.

Rich Evans
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne

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