J’aimerais exprimer ma gratitude pour les nombreux conseils que ne cessent de nous apporter les écrits intemporels de Mary Baker Eddy. Bien des fois, j’ai été émerveillée de voir à quel point ses mots semblaient avoir été écrits spécialement pour moi – des mots qui m’ont guérie d’une certaine rigidité de pensée – car ils m’ont révélé avec exactitude ce que j’avais besoin de savoir. Je vais relater l’une de ces guérisons, qui a marqué un tournant décisif dans ma vie, il y a deux ans de cela.
J’avais pris conscience d’une situation qui ne me semblait pas juste. Cela me perturbait beaucoup, sans que je puisse retrouver la paix. Sûre de mon bon droit, j’étais contrariée parce que mes idées pour contribuer à la solution du problème n’étaient pas prises en considération. Un après-midi, alors que je me désolais de cette situation, un message angélique m’est venu clairement à l’esprit : Lis « Le chemin ». J’avais étudié cet article de Mary Baker Eddy dans ses Ecrits divers 1883-1896 (p. 355-359) de nombreuses fois au cours de ces dernières années, et cela m’avait beaucoup fait progresser, tout en m’apportant des guérisons.
Quand j’ai ouvert le livre à la page de l’article, je savais que je trouverais l’explication des trois stades de croissance, le premier étant la connaissance de soi. Voici l’un des points abordés à ce sujet : « Combattre le brouillard en frappant à droite et à gauche n’éclaircit jamais la vision ; mais lever la tête au-dessus du brouillard est un remède souverain. » En lisant cette phrase, j’ai vu, comme un léger rappel à l’ordre, que je combattais en effet le brouillard. Mary Baker Eddy parle du brouillard ou de la brume un certain nombre de fois dans ses écrits pour illustrer les fausses croyances qui semblent cacher quelque chose de réel, de même que les nuages qui cachent le soleil ou une montagne (voir, par exemple, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 299).
J’ai reconnu que l’Amour, synonyme de Dieu, me montrait le chemin pour dissiper le brouillard : il me fallait élever mes pensées au-dessus du problème apparent au lieu de rester dans ce brouillard à ruminer ce qui me semblait être une terrible injustice. Mais je n’étais encore pas tout à fait prête à me prendre en charge et à reconnaître que je contribuais à cette situation peu harmonieuse, jusqu’à ce que j’arrive à ces mots, un peu plus loin dans le même article : « Apprends à connaître ce qui, dans ta propre mentalité, est dissemblable à “l’oint”, et chasse-le ; ... » C’était un vigoureux appel au réveil ! J’ai alors pris conscience d’une tendance à la propre justification, car j’ai pensé : « Je n’ai rien fait de mal ; j’ai juste voulu aider ! » J’ai vu que j’avais encore du travail à faire, et j’ai donc poursuivi ma lecture.
Le deuxième stade de croissance décrit dans l’article est l’humilité. Ce point a attiré mon attention : « L’humilité est la lentille et le prisme pour comprendre la guérison-Entendement... » J’ai fait une pause, car cette idée m’a amenée à réfléchir à la façon dont fonctionne un prisme. J’ai toujours aimé le petit arc-en-ciel produit par un prisme lorsqu’il est traversé par la lumière du soleil. La lumière paraît blanche lorsqu’elle pénètre dans le prisme, mais quand elle passe à travers, le spectre des couleurs se révèle de l’autre côté du verre. A ce moment, un nouveau message angélique s’est imposé nettement à ma pensée : tu ne vois pas le spectre complet, tu n’as pas toutes les informations.
Abasourdie par ce message, j’ai arrêté de lire et je me suis efforcée d’apaiser mes craintes et mes résistances. Jusque-là, j’avais été tellement sûre de connaître tous les éléments de la situation ! A présent, j’avais le sentiment que l’Entendement communiquait directement avec moi par cette idée d’humilité. Je m’accrochais encore un peu à la certitude d’être dans mon bon droit, tout en sentant que je commençais à me défaire de cette rigidité mentale.
L’article poursuit : « Le troisième stade de la croissance mentale se manifeste dans l’amour ; le plus grand de tous les stades et états de l’être, l’amour qui ne tient pas compte du moi, du rang ou de la popularité. » Quand je suis arrivée à cette partie de l’article, les mots : « l’amour qui ne tient pas compte du moi, du rang ou de la popularité », m’ont pour ainsi dire sauté aux yeux. J’ai admis en moi-même que j’avais eu le sentiment que mes idées n’étaient pas prises en considération ou entendues, parce que je n’avais pas un rang ou un poste suffisamment élevé. J’ai compris c’était là une autre découverte importante concernant ce qui avait besoin d’être guéri dans mes pensées.
Après avoir étudié cet article pendant une heure en m’efforçant d’écouter les directives de l’Entendement, j’ai pu dormir paisiblement cette nuit-là. Je dois reconnaître que je ne voyais pas encore comment tous les éléments s’ajustaient, mais je savais qu’en m’ouvrant à la connaissance de soi, à l’humilité et à l’amour, je pourrais me débarrasser de la propre justification et la remplacer par un sens de paix toujours croissant. J’avais conscience qu’en cédant à la totalité et à la bonté de Dieu, je parviendrais à exprimer davantage ces qualités innées que je possédais en tant qu’enfant de Dieu. Durant les jours suivants, chaque fois que j’étais tentée de repenser au problème, je revenais tranquillement à ce sens de paix pour laisser les idées de guérison, exposées dans « Le chemin », s’imprimer plus nettement en moi.
Très peu de jours après, j’ai appris, au cours d’une conversation, qu’une décision avait été prise dont je n’étais pas au courant. Grâce à une simple information, j’ai soudain eu une vision claire de l’ensemble de la situation, et j’ai compris qu’il n’y avait jamais eu d’injustice. J’ai vu le spectre entier ! La situation humaine demeurait la même, mais pour la première fois, j’ai compris que chacun d’entre nous avait fait l’objet d’une attention particulière depuis le début, et que l’Amour continuait de nous guider à chaque étape. J’ai repris « Le chemin » et médité chaque phrase, me réjouissant que l’Amour m’ait préparée à être réceptive durant notre réunion de suivi.
Cette guérison a marqué un tournant dans ma vie et elle m’a inspirée en de nombreuses circonstances depuis lors. Chaque fois, je me suis aperçue que j’avais quelque chose de plus à apprendre concernant les trois stades – connaissance de soi, humilité et amour. Je suis reconnaissante à Mary Baker Eddy pour ses écrits, qui m’apportent toujours des conseils nouveaux et inspirants chaque fois que je les étudie avec un désir sincère de croissance spirituelle.
Mary Beth Cox
