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Pour les jeunes

Protégée lors d’une agression

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2019

Publié à l’origine dans le Christian Science Sentinel du 29 janvier 2019.


C’était un samedi soir, au début de mon séjour d’un semestre dans une grande ville européenne. J’avais passé une agréable soirée à l’extérieur, en compagnie de nouveaux amis, et il était très tard. Mes colocataires étaient ailleurs ce soir-là, et j’avais complètement oublié, jusqu’à ce que je descende à ma station de tram, que j’allais devoir marcher seule jusqu’à notre appartement. J’ai accéléré le pas dans le quartier vide et sombre, et je me suis arrêtée dans une cabine téléphonique éclairée, proche de mon immeuble, pour chercher mes clés.

Tandis que je fouillais dans mon sac à main, le dos contre la porte de la cabine, j’ai soudain entendu une voix qui murmurait derrière moi : « Allô ! »

En me retournant, je me suis retrouvée face à un homme de stature imposante qui me bloquait le passage. J’ai vu tout de suite, à la façon dont il me regardait, qu’il n’avait pas de bonnes intentions. L’estomac noué, j’ai balbutié que je devais m’en aller. Il n’a pas bougé. Il a même essayé de m’embrasser et d’agripper la ceinture de mon jean. J’ai réussi à reculer et à repousser ses mains, mais je savais que je ne pourrais pas le tenir à distance bien longtemps.

Or, l’instant d’après, ma peur a fait place à un calme intérieur et à un sentiment de force absolue. J’ai entendu clairement ces mots comme si on les avait prononcés à voix haute : « Ce n’est pas ton histoire. » C’était la conscience immédiate, tangible, que je n’étais pas seule, en réalité. Dieu, notre Père-Mère toujours présent, était, à ce moment même, en train de me protéger.

L’homme était toujours à quelques centimètres de moi, mais c’était comme si j’avais pris du recul face à la situation. Ce simple conseil m’est venu à l’esprit : dès qu’il tente à nouveau de me toucher, je me baisse pour me faufiler sous ses bras et sortir en courant. Il s’est approché de moi et je me suis précipitée, comme prévu, hors de la cabine, pour me retrouver sur le trottoir. Je me suis redressée rapidement et, quand j’ai regardé autour de moi, l’homme était parti.

Un peu choquée, mais extrêmement reconnaissante, je suis rentrée dans mon appartement et me suis préparée pour aller dormir. Le message que j’avais entendu dans la cabine téléphonique – « ce n’est pas ton histoire » – m’a incitée à réfléchir à ce qui venait de se passer. Je n’allais pas m’attarder sur ce moment effrayant ni penser à tout ce qui aurait pu arriver « si... ». J’ai préféré poursuivre la vraie histoire, en sachant que Dieu, le bien, est la source fiable de notre sécurité et que nul ne peut jamais être privé de Sa sollicitude maternelle.

Le fait de voir cet homme différemment a également été un élément important pour aller de l’avant. Si son comportement faisait de lui un agresseur, je savais, grâce à mon étude de la Science Chrétienne, que ce n’était pas davantage son histoire. Chaque individu est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu – à l’image et à la ressemblance du bien pur. Ainsi, de même que Dieu n’avait pas créé une femme vulnérable, Il ne pouvait pas créer un homme violent. Ce que cet homme avait voulu faire n’était certainement pas juste, mais j’ai ressenti le besoin de prier pour le voir sous la protection de Dieu, lui aussi, et savoir avec confiance qu’il s’éveillerait à sa vraie identité, libéré de toute impulsion violente ou impure.

Ces prières m’ont apaisée, j’ai pu m’endormir cette nuit-là et, par la suite, passer un semestre extraordinaire avec une grande confiance et un sentiment de liberté total. J’ai veillé à ne plus être seule tard le soir, mais j’ai aussi acquis une meilleure compréhension de la tendre protection divine dont bénéficient toutes mes activités.

Cette expérience m’a beaucoup aidée durant toutes ces années passées, car j’ai vécu dans une grande ville, pris les transports en commun, voyagé et eu des rapports normaux avec les hommes, sans subir le moindre traumatisme. Cela m’a également appris à prendre position lorsque j’entends parler de harcèlement ou d’agressions : je prie pour reconnaître que toutes les femmes et tous les hommes peuvent savoir au fond d’eux-mêmes que « ce n’est pas leur histoire ». La réalité éternelle, c’est que notre identité véritable est spirituelle, qu’elle est sans tache, protégée, aimante et aimée, et que « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse » (psaume 46:1).

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