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De la nécessité de s’aimer soi-même

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2019

Paru d'abord sur notre site le 18 décembre 2018.


Quand j’étais petite, ma première expérience de l’église, en dehors de la nurserie, a été d’assister au service d’Actions de Grâces dans l’auditorium de mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste. J’étais tout excitée d’être assise à côté de mes parents, parmi les adultes. Lorsque le moment est venu de donner des témoignages de gratitude, je me suis levée et j’ai dit : « Merci, mon Dieu, de m’aimer. »

Cette confiance enfantine en l’amour de Dieu à mon égard est la plus puissante des prières qu’il m’arrive encore de prononcer dans des moments de désespoir et d’auto-condamnation. Il est tentant de penser que des qualités comme la générosité, la compassion et le désintéressement nourrissent essentiellement l’amour qu’on éprouve pour « les autres ». Mais nous sommes également inclus dans le commandement biblique d’aimer son prochain comme « soi-même ». L’Evangile selon Matthieu rapporte cette explication de Christ Jésus : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (22:37-39)

Le fait que nous soyons inclus dans le second commandement mentionné par Jésus influence l’idée que nous nous faisons de notre raison d’être, notre santé, notre façon de vivre le christianisme et notre vie même. Combien il est alors important de comprendre que ces qualités essentielles que sont la douceur et l’humilité ne nous empêchent pas de reconnaître notre propre valeur. Elles nous offrent en fait une base sur laquelle déclarer tous les jours avec enthousiasme que nous sommes infiniment aimés et très importants ; elles nous permettent d’accomplir notre divin dessein, de jouir d’une bonne santé et de connaître une vie harmonieuse en permanence et de façon concrète.

Mais il faut dépasser un sens d’amour ou d’affection simplement humaniste, où l’on déclare ou « affirme » la valeur de quelqu’un en tant que personne mortelle bonne, manifestant des qualités merveilleuses ou des compétences impressionnantes. Se détourner de son origine qui est en Dieu revient à privilégier la copie d’une copie d’une copie de l’œuvre d’un grand maître, s’écartant ainsi de plus en plus de l’original, alors que la grandeur de l’œuvre doit tout à l’original. Le concept du bien sans Dieu, ou du bien limité à un sens mortel de nous-mêmes, nous empêcherait de reconnaître notre valeur en tant qu’expressions de la source infinie, inépuisable, du bien qui est Dieu.

Le Sermon sur la montagne commence par la première béatitude, dans laquelle Jésus déclare radicalement : « Heureux les pauvres en esprit... » (Matthieu 5:3) Une interprétation littérale ou matérielle de ce verset risquerait de nous faire croire que l’on est béni quand on a une piètre opinion de soi-même, et que l’on considère donc que les autres doivent passer avant soi. On pourrait alors estimer qu’il n’y a d’autre alternative que de servir les autres jusqu’à l’épuisement – et être dans le déni de ses propres besoins – ou penser d’abord à soi jusqu’à avoir un ego tellement surdimensionné qu’on en oublierait d’aider ses frères et sœurs. Mais n’avons-nous vraiment pas d’autre choix ?

Le sens spirituel de la béatitude balaye cette alternative, car elle nous rappelle que c’est de Dieu, l’Amour divin, que l’on a besoin, non pas de davantage de moi mortel. Christ Jésus met en lumière un aspect fondamental de ce qu’implique être « pauvre en esprit » dans la déclaration suivante : « Je ne puis rien faire de moi-même. » Reconnaissant Dieu comme la source de tout bien, il déclare : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 5:30)

Quand on se sent poussé à être dur envers soi-même, il est toujours possible d’accepter le fait que Dieu nous aime parce que nous sommes l’image spirituelle de l’Amour.

Jésus savait que c’est Dieu qui bénit. La bénédiction découle d’une connaissance de Dieu, et Dieu veut que nous soyons bénis en Le connaissant. Il est Vie, Vérité, Amour, la seule intelligence et la seule substance. Dieu gouverne, Il est la cause, Il subvient à nos besoins. Mais si nous recherchons activement de mériter Son approbation, nous ne sommes pas « pauvres en esprit ». Comme le hamster, nous faisons tourner la roue de la croyance que nous pouvons faire quelque chose personnellement, par nous-mêmes, pour générer davantage de bien. Effectivement, nous « sommes » bons, mais nous ne sommes pas à l’origine de cette bonté. Nous ne la produisons pas, nous la reflétons ; nous sommes la bonne expression de Dieu. Dans l’expérience humaine, notre tâche consiste à laisser Dieu nous guider, en pensant et en vivant en accord avec cette vérité spirituelle.

Pour des raisons diverses, on peut penser que l’on est incapable d’aimer, que l’on ne mérite pas d’être aimé, ou que l’on est libre de ne pas aimer. Or, quel pouvoir pourrait stopper l’Amour divin ? Comme l’Amour divin est le Principe même, ses lois ne peuvent que s’accomplir. Quand on se sent poussé à être dur envers soi-même, il est toujours possible d’accepter le fait que Dieu nous aime, non pas comme des mortels tantôt bons, tantôt mauvais, mais parce que nous sommes l’image spirituelle de l’Amour. Comme il est écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Voici la doctrine de la Science Chrétienne : l’Amour divin ne peut être privé de sa manifestation, de son objet... » (Mary Baker Eddy, p. 304).

Il y a quelques années, mon mari et moi avions épuisé nos ressources financières. Les commandes étaient en baisse, le travail se raréfiait et, pour ne rien arranger, nous devions faire face à des frais imprévus, de l’ordre de plusieurs milliers de dollars, à cause d’actes de vandalisme commis dans l’enceinte de notre propriété. Nous avons prié, comme nous avions l’habitude de le faire dans les moments difficiles. Mais je n’arrivais pas à trouver la paix, et je ne voyais aucune solution à l’horizon. J’ai alors appelé une praticienne de la Science Chrétienne pour qu’elle prie aussi pour moi, et elle m’a aidée à voir que l’homme n’a d’autre raison d’être que dans sa dépendance à Dieu.

Je dois avouer qu’au début je me suis rebellée contre cette idée. Mais j’ai fini par comprendre que j’avais cru que, plus je croissais spirituellement, moins j’avais besoin de Dieu – comme si c’était le but ultime de la démonstration spirituelle. J’ai vu qu’il s’agissait là du rejet de la nature aimante de Dieu qui inclut tout, et qu’en ne reconnaissant pas avec humilité et gratitude que l’Amour divin était ma source, je n’aimais pas mon vrai moi ! Priant autrement, je me suis alors mise à affirmer mon union avec Dieu. J’ai fini par voir que la vraie solution consistait à Lui faire confiance, tout en L’aimant davantage, et en m’aimant moi-même en tant que Son enfant. J’ai compris que l’être même de l’homme est le reflet de Son amour et de Sa bonté infinis.

En l’espace de quelques jours, plusieurs solutions inespérées ont contribué ensemble à résoudre nos problèmes financiers. Nous avons pu payer nos factures et nous occuper des réparations. Depuis lors, nous avons toujours eu les ressources financières dont nous avions besoin, et j’ai enfin compris clairement que, pour mieux m’aimer, il me fallait me tourner uniquement vers Dieu. Plus je me comporte ainsi, plus je ressens la présence de l’Amour divin, et plus j’obtiens aussi des guérisons.

L’Amour divin nous amène à voir en Dieu la source de toute bonté, à exprimer la compassion et la patience, à poursuivre des objectifs désintéressés et à être actifs. Le Christ, le message d’amour de Dieu, nous fait voir notre valeur en tant qu’image de l’Amour, ainsi que la valeur des autres, et il nous les fait aimer, en tant qu’enfants de l’Amour – ce sont nos frères et sœurs. Comme Dieu nous aime et fait que nous aimons, il n’y a pas de place pour la haine, l’auto-condamnation, la propre volonté ou l’anxiété. Voilà la vérité de notre être : nous sommes spirituels et infiniment appréciés, et nous reflétons la conscience que Dieu a de cette vérité.

En tant que reflet de Dieu, nous sommes heureux, complets, parfaits, et nous le savons ; nous sommes aimés et nous le savons ; nous sommes aimables et nous le savons. L’Amour divin nous connaît, et nous connaissons l’Amour divin.

Merci, mon Dieu, de m’aimer.

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