Un après-midi, il y a de cela une dizaine d’années, j’étais en train de donner un cours dans ma classe quand j’ai été pris de vertiges. Une collègue, qui passait devant ma classe, m’a demandé si j’allais bien. J’ai marmonné des propos incompréhensibles, et elle a aussitôt demandé de l’aide. Les infirmiers sont arrivés et ils ont contrôlé ma respiration et mon pouls. J’ai senti la peur monter à travers les questions qui me venaient à l’esprit : Est-ce que j’allais bien ? Qui commandait ici ? Est-ce que j’allais pouvoir maîtriser la situation par la prière ?
En m’efforçant de réfléchir à partir du sens spirituel de mon identité, j’ai commencé à traiter chacune de mes craintes. J’ai vu que je n’étais rien d’autre que l’idée spirituelle de Dieu. L’Amour divin se reflète dans l’amour, l’Entendement divin dans la résolution des problèmes, la Vérité divine dans des pensées ordonnées et exactes. Mon identité véritable n’est pas composée d’un corps physique possédant une vie propre sujette à des états divers.
Malgré une certaine confusion, je savais que mon lien à Dieu est indéfectible. Je ne suis pas un être séparé de Dieu, mais la manifestation constante de l’être, de la connaissance et de l’amour de Dieu – Son expression active. C’est un fait immuable, que je sois seul, avec d’autres, ou dans une salle remplie d’inconnus. Dieu est présent ici même, maintenant et éternellement.
Plusieurs personnes prenaient les commandes de la situation, ce qui ajoutait à la confusion. Finalement, l’infirmier en chef a voulu m’emmener à l’hôpital. Je l’ai remercié de son aide, mais je lui ai dit que j’étais scientiste chrétien et que je préférais recourir à la prière pour guérir – étant donné que j’avais trouvé ce moyen efficace auparavant.
Cette pensée m’est venue : « Est-ce une lutte de pouvoir entre un mortel essayant de prier et un professionnel de santé qualifié ? » J’ai compris que ce n’était pas un combat personnel pour l’autorité. Il me fallait chérir l’idée que Dieu seul commande. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy définit Dieu notamment comme suit : « Le grand Je suis ; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel... » (p. 587) J’ai affirmé mentalement que Dieu est la seule origine véritable de toute action, et qu’il n’y a pas d’autre pouvoir en contradiction ou en rivalité avec Son autorité.
Les infirmiers ont accepté que je recoure à la Science Chrétienne au lieu d’aller à l’hôpital. Cependant, comme j’étais dans un état de confusion, allongé par terre dans une pièce sans réseau pour mon portable, je ne pouvais pas appeler un praticien de la Science Chrétienne pour lui demander de m’aider. Ma peur d’avoir à me traiter tout seul a été apaisée quand j’ai reconnu que nous ne sommes jamais seuls, car notre être ne fait qu’un avec Dieu. Puisque Dieu est Tout et qu’Il remplit tout l’espace, on ne peut jamais être séparé de Lui. On ne peut jamais être confiné entre quatre murs, dans un lieu où les messages divins de la Vérité et de l’Amour ne passent pas. De fait, ces messages spirituels m’ont aidé à contredire les suggestions négatives qui me venaient à l’esprit à ce moment.
Après le départ des infirmiers, la seule personne présente était une assistante administrative de l’école. L’inquiétude se lisait sur son visage. Je lui ai demandé si elle accepterait de dire avec moi la Prière du Seigneur, car j’ai pensé que cela pourrait nous réconforter tous les deux. Elle a accepté et, quand nous avons terminé, mes paroles étaient plus claires et plus compréhensibles. Le sens d’unité contenu dans cette prière m’a paru tout à fait clair. Notre relation à Dieu ne vacille jamais et n’est jamais confuse.
Dès ce moment, la salle de classe a cessé de tourner autour de moi, et mes pensées sont redevenues claires et structurées. Quelques minutes plus tard, j’ai pu me relever, et j’ai remercié l’assistante administrative de son soutien. J’ai pu donner tous mes cours durant le reste de la semaine, et les symptômes ne sont plus réapparus au cours de ces dix dernières années.
Mark Whalley
Fairfax, Virginia, Etats-Unis
