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Vivre comme des « enfants de lumière » pour vaincre le racisme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2019

Paru d'abord sur notre site le 4 décembre 2018.


Etudier la Bible et mettre ses enseignements en pratique rend libre. Cette libération n’est pas seulement individuelle, elle touche tout le monde. C’est un affranchissement des lois matérielles qui nous emprisonnent et nous limitent, jusqu’à ce que nous cessions de nous y soumettre en découvrant qu’elles n’ont aucune autorité.

Dans la Bible, l’apôtre Paul déclare : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon agréable et parfait. » (Romains 12:2)

J’ai grandi en Afrique du Sud, un pays qui compte plus de dix cultures différentes. Il y a bien des années, le gouvernement pensait que le développement séparé était la meilleure voie à suivre pour une telle diversité de cultures et d’ethnies. On appelait cela l’ « apartheid » ou la « séparation ».

Bien que je ne sois pas d’accord avec ce système de gouvernement, ce n’est que lors d’un séjour à Londres que j’ai pris conscience de la subtilité avec laquelle la croyance à la séparation et au développement séparé avait imprégné ma façon de vivre et de penser. Comme le dit Paul, je me conformais tellement à cette culture que je faisais des choses inconsidérées sans même m’en rendre compte.

Je me souviens particulièrement d’un certain soir. Il neigeait et faisait un froid glacial à Londres. La nuit tombait, et j’attendais avec impatience le réparateur de télévision qui venait de téléphoner pour me dire qu’il arriverait à 18 h. Je me disais que, pour sa peine, il aurait droit à une bonne boisson chaude en arrivant. Mais quand j’ai ouvert la porte, j’ai eu la surprise de voir un technicien noir, qui me souriait joyeusement sur le pallier. Je l’ai fait entrer, et il s’est mis en devoir de réparer la télévision. Mes pensées s’emballaient. J’étais agitée par un profond conflit intérieur en pensant ne pas pouvoir lui offrir cette boisson chaude. Je n’avais pas de tasse qu’il puisse utiliser, car il était noir.

Il a fait du très bon travail et réparé le poste. Je l’ai remercié, lui ai serré la main, et il a disparu dans la nuit.

Qu’avais-je fait ! J’étais choquée par ma propre conduite. Bien sûr que j’avais des tasses ! Qu’est-ce qui m’avait empêchée d’offrir à boire à ce cher homme ? En analysant mon comportement, je me suis rendu compte qu’étant enfant, j’avais vécu l’apartheid dans les moindres détails de mon quotidien – jusque dans la préparation des plateaux de thé avec des tasses différentes selon qu’on les destinait aux travailleurs blancs ou aux travailleurs noirs. J’ai été choquée de voir que, sans même en être consciente, j’avais laissé ce réflexe d’apartheid pénétrer subtilement mes pensées, ma vie, et mes actes.

A compter de ce jour, j’ai décidé de surveiller tout ce que pensais concernant mes compatriotes. Je veillais à avoir toujours conscience que chacun était l’enfant bien-aimé de Dieu, l’Amour. C’est ainsi que je mettais en pratique le nouveau commandement de Jésus, quand il déclara : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13:34) En étudiant Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, j’ai découvert comment aimer à la manière de Jésus.

Quand je suis revenue dans mon pays natal, j’ai tout mis en œuvre pour avoir une attitude aimante envers ceux que je rencontrais au quotidien – dans mon travail, chez moi, et surtout dans mes pensées. Je n’ai plus jamais fait de distinction entre les tasses ou les plateaux servis. On attribue souvent cet adage populaire au Mahatma Gandhi : « Sois le changement que tu veux voir dans le monde ! » C’est ce que j’ai fait.

J’ai cessé de me considérer comme victime du régime d’apartheid, et je ne me suis plus sentie impuissante, comme si on ne pouvait rien changer. Je savais que rien ne pouvait m’empêcher d’exprimer mon amour pour Dieu et pour Sa création – l’homme et la femme, créés à Son image et à Sa ressemblance, ainsi qu’il est écrit dans le premier chapitre de la Genèse. Chaque fois que je rencontrais des gens, je reconnaissais et j’aimais leurs qualités spirituelles telles que la gentillesse, la serviabilité ou l’intelligence. C’est ainsi que je me suis mise à aimer tous les enfants de Dieu à la manière de Jésus, en reflétant la façon dont Dieu, qui est Amour, comme on le lit dans la Bible (voir I Jean 4:8), aime et voit chacun de nous. Dieu et Sa création sont un ; c’est l’Amour divin reflété par l’homme, l’image de l’Amour.

J’ai compris que, dans les cultures humaines, ceux qui mettaient en œuvre le développement séparé étaient autant dans la servitude que ceux qui étaient considérés comme les victimes de ce système de gouvernement. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé : « La Science Chrétienne lève l’étendard de la liberté et crie : “Suivez-moi ! Echappez à l’esclavage de la maladie, du péché et de la mort !” Jésus traça le chemin. Citoyens du monde, acceptez la “liberté glorieuse des enfants de Dieu”, et soyez libres ! Tel est votre droit divin. » (p. 227)

Cela m’a beaucoup soulagée de savoir que, dans le royaume de Dieu, il n’y a ni victimes ni agresseurs, ni exécutants d’un faux système de gouvernement ; tout être, homme, femme et enfant, est un citoyen du monde ; nous pouvons aimer chaque citoyen, car tous sont les enfants de Dieu et vivent sous Son gouvernement, le seul gouvernement véritable.

A l’époque, mon travail consistait, entre autres, à rencontrer des étudiants dans tout le pays. Il était prévu que je me rende auprès d’un groupe d’étudiants noirs inscrits dans l’université qui leur était réservée. Nous devions nous rencontrer dans l’un des townships. Cependant, la veille de la réunion, la nouvelle a été diffusée sur les ondes qu’il y aurait des émeutes et des rassemblements de protestation importants dans les townships. On conseillait aux Blancs de ne pas s’y rendre, car c’était extrêmement dangereux.

La création de Dieu reflète la plénitude de la création colorée de l’Ame, à travers la multiplicité de ses expressions individuelles.

Je me suis tournée en prière vers la Bible pour trouver une réponse, et j’ai lu ceci dans l’épître aux Ephésiens : « Maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! » (5:8) J’avais ma réponse. Nous étions la création de Dieu, ils étaient les enfants de Dieu, et j’aimais cet enseignement. J’ai compris que la couleur dans la matière est souvent un facteur de division, alors que la couleur dans l’Ame, Dieu, unit Ses enfants, embellit et apporte beaucoup de joie et de bonheur à chacun. La création de Dieu reflète la plénitude de la création colorée de l’Ame, à travers la multiplicité de ses expressions individuelles. En méditant sur l’idée que nous sommes des enfants de lumière, j’ai compris que nous n’étions ni blancs ni noirs, mais qu’en tant qu’« enfants de lumière » nous englobions toutes les couleurs de l’Ame – l’arc-en-ciel entier des qualités de l’Ame, ou Dieu, dans l’infinie variété d’une magnifique expression.

J’ai ressenti une grande paix. L’esprit enjoué, je me suis rendue en voiture dans le township le lendemain. Je ne voyais que des enfants de lumière. La lumière semblait être partout où j’allais, je n’ai rencontré qu’amour, gentillesse, beauté et considération. La réunion avec les étudiants a pu se dérouler normalement. Ni la couleur, ni l’âge, ni les croyances à l’infériorité ou à la supériorité, ni le nombre de tribus et de cultures présentes n’ont constitué de barrières entre nous. N’étaient présents que des citoyens du monde, qui affirmaient et exprimaient leur droit divin, « la liberté glorieuse des enfants de Dieu ».

Ce changement de pensée et de comportement m’a permis non seulement de me libérer, de me sentir aimée par Dieu et de me savoir Son enfant bien-aimée, mais aussi de reconnaître que cette liberté et cet amour appartiennent naturellement à tous ceux que je croise sur mon chemin. Cela m’a été prouvé lorsqu’une amie s’est mise à me parler en tswana, sa langue maternelle. Je l’ai regardée, l’air perplexe. « Oh, excuse-moi, m’a-t-elle dit. J’oublie toujours que tu es blanche ! » Ensemble nous voyions les enfants de Dieu, les enfants de lumière, et ensemble nous « march[ions] comme des enfants de lumière ». Nous étions toutes deux conscientes de la création de Dieu et, ensemble, nous pouvions faire écho à ce verset du psaume 139 : « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. » (verset 14) Nous étions un – un avec notre origine véritable, notre seul gouverneur véritable, Dieu, et Son unique création. Nous aimions les autres comme nous-mêmes et nous les aimions comme Christ Jésus nous aimait. Les politiques gouvernementales n’avaient aucune influence sur notre capacité d’aimer. Nous étions libres !

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