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Prier les uns pour les autres

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2019

Paru d'abord sur notre site le 22 novembre 2018.


Il y a bien des années, à la fin de la journée annuelle de mon association de scientistes chrétiens, mon professeur (avec qui j’avais suivi le Cours Primaire de Science Chrétienne) m’a demandé de l’aider à porter des affaires dans son appartement, à proximité. Tandis que nous discutions en marchant, elle s’est soudain arrêtée pour fouiller dans son sac à main et en sortir un carnet d’adresses assez volumineux. L’ensemble tenait avec des élastiques, et les pages s’en allaient dans tous les sens.

« Vous êtes tous là-dedans, vous savez », me dit-elle. J’ai compris qu’elle parlait des coordonnées de tous ses  élèves. « Je prie pour vous tous. Tout le temps », a-t-elle ajouté gaiement.

J’étais très étonnée. Notre association comptait près de cinq cents membres. Je lui ai demandé comment elle faisait pour en avoir le temps, et elle a mentionné toutes sortes de situations quotidiennes : en faisant la queue dans une boutique d’alimentation, en attendant l’ascenseur de son immeuble, ou en se rendant à pied à son bureau.

Je me suis sentie incroyablement aimée… et un peu chagrinée. Mon professeur priait pour des centaines d’élèves, alors qu’il ne m’était jamais venu à l’esprit de prier pour elle. Et je n’avais qu’un professeur ! Je me suis aussitôt promis de prier régulièrement pour la soutenir dans ses fonctions, et de prier aussi pour mon association. Et c’est ce que j’ai fait !

Il nous arrive peut-être de penser que nous n’avons pas le droit de prier pour les autres sans leur autorisation. Mais cela n’est pas tout à fait vrai. La prière qui s’adresse à la pensée d’une personne de façon spécifique exige en effet son consentement. Mais tous ceux qui s’efforcent de suivre la vie et les enseignements de Christ Jésus peuvent prier en général et sont même appelés à le faire régulièrement, librement et avec amour. Paul donne ce conseil dans la première épître aux Thessaloniciens : « Priez sans cesse. » (5:17) Et Jacques écrit : « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. » (5:16)

Par des paroles et par l’exemple, notre Maître enseignait à ses disciples à s’aimer les uns les autres. Il est clair qu’il priait souvent pour eux. Juste avant son crucifiement, il pria tout particulièrement pour qu’ils restent unis et attachés à Dieu, et pour que ceux qui suivraient ses enseignements dans les temps à venir croient à ce qu’il avait enseigné à ses premiers disciples.

Aux foules qui venaient l’entendre prêcher, Jésus déclara aussi que chacun doit aimer son prochain comme lui-même, et même prier pour ses ennemis et ceux qui le persécutent. Ces commandements exigeaient de la part de ses auditeurs qu’ils élargissent considérablement leurs affections, car il était habituel de prier uniquement pour sa famille et ses amis. Conformément au dernier commandement de Jésus à ses disciples, avant son ascension – « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Marc 16:15) – les chrétiens étaient et sont appelés à communier avec Dieu en accueillant toute l’humanité dans leur cœur.

Voici quelques exemples, illustrés dans la Bible, de la façon d‘aborder la prière :

Louanges et gratitude :

Réjouissons-nous en Dieu et remercions-Le pour toute manifestation de bonté, d’intelligence, de force morale, de santé, de beauté, de gentillesse ou de joie, quel que soit le domaine de la vie où elle se présente à nous – à l’échelle locale ou mondiale, venant de nos connaissances ou d’inconnus, en paroles ou en actes. Ce sont les signes d’« Emmanuel » ou « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23). En reconnaissant ces manifestations divines, ne serait-ce qu’en soi-même, nous reflétons le Divin. La pensée s’éveille alors à la présence et au pouvoir de Dieu, le bien, et cela contribue à nous débarrasser des croyances terrestres selon lesquelles le mal et la condition mortelle paraissent réels et puissants.

Pétition :

Demander à Dieu Sa bénédiction – rechercher Ses directives, Sa sagesse et Sa grâce – en notre nom ou de la part d’autrui, c’est une façon correcte de prier. Cela spiritualise la pensée et stimule les progrès de tous vers la sainteté, tandis que la poursuite de choses matérielles ou l’accomplissement de désirs égoïstes, même pour d’autres, ne conduit jamais à des progrès ou à un bien durables.

A l’exemple de Jésus, Mary Baker Eddy, la fondatrice de la Science Chrétienne, priait régulièrement pour son Eglise, son pays et l’humanité. Dans la « Prière quotidienne » (voir le Manuel de L’Eglise Mère, p. 41), elle demande de prier non seulement pour connaître pleinement le pouvoir et la totalité de la Divinité, mais pour que toute l’humanité puisse ressentir le gouvernement de la Vérité et de l’Amour divins. Elle priait aussi pour ceux qui étaient en désaccord avec elle ou même qui la haïssaient : « Je prie chaque jour : “Dieu, bénis mes ennemis ; fais-en Tes amis ; donne-leur de connaître la joie et la paix de l’amour.” » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 220)

Affirmation :

La prière en Science Chrétienne, par laquelle on affirme la totalité de Dieu, équivaut à reconnaître que seule la Vérité divine délivre de l’illusion de la vie dans la matière.

Quand on voit des signes d’injustice, de souffrance, de malhonnêteté ou de discordance, on peut reconnaître qu’en dépit des apparences, le Principe divin – l’Amour infini et l’Entendement parfait – est aux commandes, et que, en réalité, chaque personne concernée reflète la bonté de Dieu. Mary Baker Eddy explique dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures que « les humbles prières [de Jésus] étaient des affirmations profondes et consciencieuses de la Vérité – de la ressemblance de l’homme avec Dieu et de l’unité de l’homme avec la Vérité et l’Amour » (p. 12).

La prière sincère et désintéressée, dans une humble écoute du Divin, purifie l’atmosphère mentale, élève et corrige la conscience humaine. Une telle prière n’est ni abusive ni nuisible, mais elle fait naturellement du bien ; elle agit, ainsi que le disait Jésus à propos du royaume des cieux, comme la levure dans la farine, « jusqu’à ce que la pâte soit toute levée » (Matthieu 13:33).

Deux ans après que mon professeur de Science Chrétienne m’avait montré son carnet d’adresses, elle a soudain eu un grave problème physique. C’était juste avant notre journée d’association annuelle. Mais elle a été guérie, et a conduit la réunion avec son dynamisme et sa joie habituels. Je sais qu’un praticien de la Science Chrétienne lui avait donné un traitement par la prière. Mais je sais aussi que ses élèves priaient pour elle. J’ai été heureuse d’être du nombre, pour soutenir une personne dont les prières m’avaient tant de fois fait du bien. Mes prières m’ont également aidée. J’ai traversé l’Atlantique pour assister à notre journée d’association annuelle pendant encore trente ans, ce qui m’a permis de mieux comprendre que non seulement « tout ce qui bénit l’un bénit tous » (Science et Santé, p. 206), mais que ce qui bénit tous bénit aussi chaque personne qui prie.

Ethel Baker
Invitée de la rédaction

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