Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

La gratitude et les formes du bien

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2018

Paru d'abord sur notre site le 22 octobre 2018.


Vous êtes debout à une heure tardive, en train de vous activer dans la cuisine. Et puis soudain les lumières s’éteignent et votre maison est plongée dans le noir complet. Allez-vous parvenir jusqu’à l’endroit où sont rangées les lampes électriques que vous gardez en cas de coupure de courant ? Sans doute, parce que vous reconnaissez les formes des placards et des autres meubles tout en progressant à tâtons vers le tiroir où se trouve le matériel dont vous avez besoin.

Ne voyez-vous pas là un aspect de la gratitude – le genre de gratitude enseigné par Christ Jésus ? Quand une maladie ou même un décès plongeait des individus dans les ténèbres, Jésus reconnaissait le pouvoir de guérison de Dieu avant que tous puissent en voir les bienfaits (voir Jean 11:41-44, par exemple). Il savait que les « formes » de la réalité spirituelle se trouvaient à la place même des ténèbres. Il lui était donc naturel de remercier pour ce qui « était », du fait de la présence permanente de Dieu, le bien, et cette compréhension spirituelle apportait la guérison.

Il y a quelques années, je me suis retrouvée dans les ténèbres sans pouvoir en sortir. J’avais sans cesse mal au dos, quelle que soit ma position – assise, debout ou couchée. Un matin, alors que j’étais allongée par terre en quête d’un soulagement, en passant la main sur mon dos, j’ai eu la sensation que quelque chose manquait ou n’était pas correctement aligné. A présent, j’étais non seulement plongée dans les ténèbres de la douleur, mais également assaillie par la crainte.

J’étais loin de me douter que ces leçons pertinentes sur la gratitude et la joie viendraient à mon aide.

Depuis des mois je priais pour guérir avec l’aide d’une praticienne de la Science Chrétienne, en cherchant à mieux comprendre ma proximité avec Dieu, le grand Je suis dont parle la Bible. Je priais pour savoir que j’étais l’expression « même » de Dieu, complète et en bonne santé. Pourtant, je voyais très peu de progrès.

Curieusement, ce matin-là, quand j’ai appelé la praticienne pour lui faire part de ma gêne et de mes craintes, ainsi que de mes prières ; elle m’a écoutée tranquillement avant de dire, comme elle l’avait fait à d’autres moments : « Bon ! Comment se portent votre gratitude et votre joie ? » Je ne lui ai pas dit ce que je pensais : « Ma gratitude et ma joie sont à un niveau tellement bas qu’elles sont pratiquement à la cave. » Mais pour répondre à cette praticienne de la guérison chrétienne, qui, je le savais, m’aimait tendrement, j’ai juste dit : « Pas de problème ! » et notre conversation s’est vite terminée.

Pour être franche, à ce moment-là, je ne savais pas comment être davantage reconnaissante, et j’étais certainement incapable d’être joyeuse. Et puis les mots « un cœur reconnaissant » me sont venus à l’esprit. On les trouve dans la première strophe du cantique 146 dans l’Hymnaire de la Science Chrétienne :

Est-il un don plus précieux,
   Parmi les dons de Dieu,
Que celui d’un cœur simple, aimant,
   Un cœur reconnaissant ?
(Violet Ker Seymer, no. 146, traduction © CSBD)

Nous y voilà ! La gratitude est un don éternel. Ce n’est pas étonnant que j’aie eu tant de mal à me montrer reconnaissante, en essayant de « fabriquer » de la gratitude, de même que de la joie. Bien sûr ! je pouvais être reconnaissante même dans la crainte et la douleur, car la joie et la gratitude imprégnaient mon être, en tant qu’enfant de Dieu, et étaient Son expression spirituelle naturelle. Le cantique détaille ensuite l’action de la gratitude :

La gratitude vient briller
   Sur terre y refléter
La Vérité, tous les bienfaits,
   La lumière et la paix.

Ce cœur reconnaissant met en lumière la capacité naturelle de l’homme à percevoir la perfection spirituelle déjà présente, écartant ainsi une fausse conception du moi, avec ses théories et ses opinions erronées. La gratitude nous permet d’aimer un Dieu parfait et Sa création parfaite, déjà là. Voici un élément essentiel de la prière : « … Reconnaître la perfection de l’Invisible infini confère un pouvoir que rien d’autre ne peut donner. » (Mary Baker Eddy, Unité du Bien, p. 7) C’est ce que Mary Baker Eddy a appris, pratiqué et enseigné. Pour ma part, le fait d’accepter le don de gratitude et de l’exprimer a marqué le début d’une guérison importante et complète. Etre reconnaissant, c’est vraiment « reconnaître la perfection de l’Invisible infini ».

J’étais loin de me douter que ces leçons pertinentes sur la gratitude et la joie viendraient à mon aide des années plus tard. Mais avant d’en parler, voici un extrait d’une très belle lettre écrite en 1908 à Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science du christianisme, par les huissiers de L’Eglise Mère : « Nous sommes poussés à reconnaître notre dette de gratitude envers vous pour votre vie consacrée à la spiritualité, avec toutes ces années d’un ministère plein d’amour, tout en sachant bien que la vraie gratitude se prouve par des vies meilleures. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 352)

Cela renvoie à un autre aspect de la vraie gratitude qui est bien plus que des mots : elle se montre dans les œuvres de guérison et lorsqu’elle exprime tout ce que nous connaissons de Dieu par des « vies meilleures ». A nos yeux de citoyens du monde, le danger et les ténèbres semblent présents de tous côtés. Il est parfois facile de se retrouver dans ces ténèbres en voulant les quantifier, les qualifier, donner un avis à leur sujet, ou même en s’en désespérant, comportements qui risquent finalement de nous amener à rejeter ces deux dons précieux que sont la gratitude et la joie.

Il faut du courage pour chercher des solutions quand les lumières s’éteignent, mais la gratitude inspirée par l’Esprit nous montre les formes du bien, de l’Amour divin, déjà présent. Nous connaissons le pouvoir de la gratitude par ce qu’elle révèle de la création de Dieu, maintenant même, et nous connaissons et ressentons d’instinct l’ingratitude et la folie qu’il y a à s’installer dans des ténèbres autodestructrices.

Pour revenir à mon cas, il y a deux ans, j’ai été secourue dans le chagrin. Une très chère amie avec laquelle je cohabitais, et qui était devenue comme une sœur pour moi, est décédée. Je ne me doutais pas combien cela serait éprouvant. Il m’arrivait de me mettre à pleurer de manière incontrôlable à des moments qui semblaient me prendre par surprise. Ayant une conception claire de l’éternité de la Vie, de Dieu qui nous crée et nous soutient, j’étais certaine que mon amie continuait de vivre, mais elle me manquait beaucoup. Pour régler sa succession, je devais traiter détail sur détail, sans rien y connaître, mais chacun nécessitait que l’on s’en occupe correctement.

C’est à ce moment que la gratitude et la joie se sont imposées à moi. Chaque fois que les ténèbres du chagrin menaçaient de m’engloutir, je disais, et parfois à voix haute, ce qui me rendait reconnaissante sur l’instant. Parfois c’était très simple. Par exemple : « Je suis si reconnaissante, mon Dieu, que Tu sois ici en tant qu’Amour toujours présent. Je le sais et je le ressens. » D’autres fois, le motif de gratitude qui me venait à la pensée était celui-ci : « J’aurai toujours de la reconnaissance pour ma chère amie, et les qualités merveilleuses qu’elle exprimait sont toujours présentes et ne peuvent jamais être absentes de ma vie. » Quelle que soit la ruse apparente des ténèbres, la gratitude inspirée par Dieu ouvrait aussitôt la voie à la lumière. Quand j’avais besoin de quelque chose – une aide, une amitié, un réconfort, ou un sens plus profond de la bienveillance de Dieu – j’étais rapidement comblée. Les dons de la gratitude et de la joie m’ont ouvert les yeux à l’immense bonté qui m’entoure.

Ma guérison ne s’est pas achevée du jour au lendemain ; mais progressivement, Dieu, l’Amour divin, a brisé cette impression mesmérique de perte et de vide. Aujourd’hui, je suis si heureuse d’avoir plus que jamais la conviction que l’origine de tout le bien destiné à chaque enfant de Dieu est le Divin même – l’Entendement divin, l’Esprit divin, la Vérité divine, présent là même où se trouve l’homme, Son expression. La gratitude et la joie contribuent à révéler ces faits glorieux que sont les formes du bien qui nous guident vers la lumière.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / décembre 2018

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.