C’était au début des années 1990. Je vivais à Paris. Je priais depuis de nombreuses années pour trouver une religion qui m’apprendrait à connaître Dieu. Je voulais servir Dieu, mais un Dieu que j’aimerais et comprendrais.
Cependant ce n’est pas avant de rentrer à Luanda, la capitale de mon pays d’origine, l’Angola, que j’ai trouvé la Science Chrétienne. En Angola, j’ai d’abord séjourné pendant un certain temps chez un ami. Il avait des publications de la Science Chrétienne, y compris un magazine qui s’appelait Le Héraut de la Science Chrétienne, qu’il m’a donné. Je ne connaissais pas du tout la Science Chrétienne mais j’ai beaucoup aimé tout ce que j’y ai lu. D’ailleurs, pendant environ six mois, quotidiennement, je n’ai rien lu d’autre que le Héraut.
Plus tard, je me suis rendu dans la province de l’Uige, au nord du pays, pour mes affaires. Là, j’ai rencontré un scientiste chrétien qui m’a donné un autre Héraut. Je lui en demandais toujours plus de numéros et il continuait de m’en donner jusqu’à ce qu’il ait épuisé sa collection. Les idées spirituelles dont les auteurs parlaient dans ces magazines m’ont apporté une vision positive de la religion et, petit à petit, la compréhension de Dieu que je recherchais. Je pense que le message du Héraut est accessible à tous, quels que soient l’origine sociale et le niveau d’éducation, et les magazines transmettaient les enseignements de la Science Chrétienne de façon si simple et si naturelle que j’ai eu le sentiment de pouvoir les mettre en application tout de suite.
Mon nouvel ami de l’Uige m’a aussi montré la Bible, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy et le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, que j’ai parcourus pendant un long moment. Un grand nombre d’articles que j’avais lus dans le Héraut avaient été écrits par des gens qui avaient été guéris en lisant Science et Santé. Je me suis dit qu’il fallait que j’obtienne ce livre. J’ai demandé à mon ami s’il pouvait me donner ou me vendre son exemplaire. Il m’a répondu que c’était le seul qu’il possédait et qu’il y tenait beaucoup. Mais il avait un ami qui en aurait un à me donner. Il fallait simplement se rendre chez lui.
Il était passé 18h00 et à l’époque, nous n’avions pas le droit de circuler librement dans les rues en raison de la guerre civile. Mais j’étais impatient d’obtenir le livre et j’ai donc convaincu mon ami que nous devions y aller malgré tout.
Sur le long trajet qui me ramenait chez moi, j’ai dû traverser des zones remplies de buissons et de hautes herbes, ce qui rendait le parcours dangereux. Mais je n’avais pas peur parce que tout ce que je désirais, c’était de commencer à lire mon nouveau livre.
De retour chez moi, j’ai allumé ma lampe à huile (il n’y avait pas d’électricité dans le village) et je me suis mis à lire Science et Santé. Je ne pouvais plus m‘arrêter. J’ai lu jusqu’à l’aube et pendant deux semaines je n’ai rien fait d’autre que de lire ce livre. J’ai aussi commencé à lire la Bible et les Leçons bibliques dans le Livret trimestriel.
Je me sentais transformé de bien des façons. Peu à peu, j’ai commencé à comprendre la nature spirituelle de l’homme. J’ai réalisé que Dieu n’est pas un Dieu distant, mais l’Amour toujours présent, et que l’homme et Dieu sont inséparables : l’homme ne fait qu’un avec Dieu. On lit dans Science et Santé : « Dieu est à la fois le centre et la circonférence de l'être. » (p. 204) J’ai appris que des qualités comme l’amour et la tendresse me sont inhérentes en tant que reflet de Dieu. Et j’ai pris conscience du fait que d’autres personnes incluent aussi ces qualités, exprimant Dieu. En outre, les versets bibliques que j’avais lus de nombreuses fois auparavant avaient à présent un sens. Et je me suis mis à accorder beaucoup de valeur à la Bible, la carte de la vie.
Ce que j’ai appris sur Jésus-Christ et le Christ m’a été tout particulièrement utile. J’avais toujours vu en Jésus un homme ordinaire et prétentieux, mais j’ai commencé à comprendre que, plus que tout autre, il représentait le Christ, la nature divine, en exemplifiant l’unité de l’homme avec Dieu. En outre, Jésus a dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14:6) Donc nous connaissons Dieu grâce à Jésus et ce qu’il enseigne. Et j’ai vu qu’il était capable de guérir et de faire tout ce qu’il a fait en raison de l’amour immense qu’il reflétait, l’Amour divin, et qu’il exprimait envers l’humanité.
Mary Baker Eddy était capable de guérir en exprimant l’amour de Dieu. En prenant conscience de cela, j’ai pu apprécier son œuvre et sa mission qui consistait à nous montrer que nous pourrions faire tout ce que Jésus a fait si nous exprimions le même amour Christ envers notre prochain.
Un jour, je me suis rendu dans un autre village de l’Uige, où les étrangers comme moi n’étaient pas les bienvenus. On y pratiquait beaucoup la sorcellerie et les étrangers tombaient souvent malades, voire même mouraient parfois. Au bout de quelques jours, je suis tombé malade. Un ami a offert de m’acheter des médicaments, mais le lieu le plus proche où s’en procurer se trouvait à 29 km de là. C’est alors que je me suis dit : « Ta nouvelle religion peut te guérir. » Et j’ai décidé de le démontrer.
Je me suis mis à lire Science et Santé, et mes yeux sont tombés sur la Prière du Seigneur avec son interprétation spirituelle donnée par Mary Baker Eddy. J’ai profondément réfléchi aux lignes suivantes :
Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ;
Et l'Amour se reflète dans l'amour ;
J’ai compris que les gens du village ne pouvaient exprimer que l’amour de Dieu et ne recevoir que cet Amour divin. Ils étaient incapables de me faire du mal, ni à qui que ce soit d’autre, parce que l’Amour divin est présent, qu’il est le seul pouvoir réel.
Je me suis endormi et le lendemain matin, j’allais bien. A un moment donné, j’ai senti les symptômes revenir, mais j’ai continué à prier, et ils ont disparu pour de bon.
J’ai désiré encore davantage comprendre les idées contenues dans Science et Santé. Je suis resté dans ce village pendant un certain temps et, un jour, quelqu’un m’a dit qu’il ne parvenait pas à comprendre comment moi, un étranger, j’étais autant apprécié. En effet, mes affaires ont bien marché dans ce village parce que les habitants me faisaient confiance. Je vois là la conséquence de ma compréhension du fait que « l'Amour se reflète dans l'amour ». Au cours des années qui ont suivi, j’ai été témoin de nombreux moments merveilleux montrant que Dieu protège, guide tous Ses enfants et prend soin d’eux. Comprenant que Dieu répond à tous les besoins en nous fournissant à l’infini une abondance d’idées justes, j’avais tout ce qu’il me fallait, nourriture et argent. Et j’ai pu aider d’autres personnes à surmonter des difficultés, que ce soit la maladie ou le manque de ressources.
Plus tard, quand j’habitais en Namibie, j’ai rencontré une praticienne de la Science Chrétienne et je lui ai parlé de mon désir de rentrer à Paris pour rejoindre des membres de ma famille que j’y avais laissés. Elle m’a répondu que l’Afrique avait besoin de penseurs spirituels comme moi. Elle a ajouté que je pouvais être à Paris, à Luanda ou ailleurs, mais qu’en vérité nous vivons en sécurité dans l’Amour divin, le royaume de Dieu. Après avoir bien réfléchi à tout cela, j’ai décidé de rentrer en Angola et de servir le mouvement de la Science Chrétienne dans mon pays.
Depuis, je suis à Luanda. Aujourd’hui j’ai la joie d’enseigner l’école du dimanche dans le groupe de scientistes chrétiens à la formation duquel j’ai participé à Samba, un quartier de Luanda, ayant servi fidèlement à de nombreux autres postes.
Bien que je vienne d’un milieu très modeste, aujourd’hui, je fais des affaires dans différents domaines, et on considère que j’ai réussi. Mais je n’en tire aucun orgueil, parce que je sais que je ne peux rien faire sans Dieu et que je ne peux agir sans être guidé par Lui. Je suis un instrument entre Ses mains. Mon travail consiste à exprimer l’amour de Dieu, à voir les autres comme étant le reflet de l’Amour divin et d’apporter l’espoir aux cœurs affamés.
Tout ce que je possède je le dois à la Science Chrétienne. La compréhension de Dieu qu’elle m’a apportée, c’est tout ce que j’aurais pu désirer.
Benjamim Pilipili Vonga
 
    
