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« O mort, où est ton aiguillon ? »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2018

Paru d'abord sur notre site le 13 septembre 2018.


Certains versets bibliques de l’Apocalypse m’ont souvent apporté un réconfort. Ceux-ci par exemple : « [Dieu] essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. » (21:4, 5)

Il est facile de comprendre que cette promesse prophétique me réconfortait, mais pendant des années, les mots suivants m’ont déconcertée : « la mort ne sera plus. » Comment cela se peut-il, alors que la mort semble être une réalité de la vie ? Que l’on pense à la disparition d’un être cher ou aux tragédies et aux guerres dans le monde, la mort se présente comme inéluctable.

Et si nous acceptions dès maintenant  la bénédiction que nous donne saint Jean dans ce verset de l’Apocalypse ? Oui, mais comment faire ? Et si nous nous rendions compte qu’il est possible d’être libéré du chagrin et des pleurs maintenant, et même de comprendre que, dans une certaine mesure, « la mort ne sera plus » ?

J’ai l’habitude de me tourner vers la Bible pour être guidée et inspirée chaque jour, et de tirer des leçons spirituelles des Ecritures, aussi quand j’ai voulu comprendre ce verset particulier de l’Apocalypse, j’ai prié pour être réceptive aux paroles de saint Jean.

Mes prières m’ont amenée à réfléchir à certaines choses que j’avais apprises en Science Chrétienne : je suis et nous sommes tous les expressions spirituelles de Dieu, et nous vivons uniquement dans l’Esprit divin, où il n’y a ni commencement ni fin ; je peux sans attendre mettre en pratique ce concept spirituel de la Vie. Je comprendrai de mieux en mieux que « la mort ne sera plus » dans la mesure où je cesserai d’accepter la triste sentence que la mort d’une personne semblait faire peser sur ma vie. Ce fait repose sur la vérité spirituelle que chacun de nous est « un » avec la Vie éternelle, maintenant et éternellement, et que nous sommes toujours liés aux autres par la relation spirituelle à Dieu que nous partageons.

Cette présence de Dieu, l’Amour, reconnue et chérie dans notre conscience, élimine le chagrin, la douleur, la déception et la crainte. Le fait de savoir que Dieu, l’Amour divin, nous réconforte tous, apporte l’assurance et la force promises dans ce verset biblique d’Esaïe : « Car je suis l’Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis : Ne crains rien, je viens à ton secours. » (41:13) La vigueur et la force que donne le soutien de Dieu affaiblissent et éliminent la tristesse et le doute qui affectent souvent les personnes touchées par la disparition d’un proche. J’ai connu ce soutien divin durant des temps difficiles.

Mon mari est décédé quand mes enfants étaient jeunes. Je me suis trouvée devant un choix : demeurer dans la vallée du chagrin et du désespoir, ou me relever et sortir de la vallée, en me rappelant la bonté et l’influence positive que mon mari exerçait sur nous, et en sachant que sa vie continuait.

Je désirais ardemment retrouver espoir et reconstruire notre vie.

Il m’arrivait de sombrer dans des ténèbres oppressantes, d’être vaincue par la tristesse et même le désespoir. Le drame de la mort se jouait dans mon esprit quand je pensais à la perte subie par mes enfants. Mais je désirais ardemment retrouver espoir et reconstruire notre vie. J’étais déterminée à trouver le chemin pour sortir de la vallée, surtout pour mes enfants. Ce n’est qu’en priant et en m’appuyant sur l’amour de Dieu que j’ai pu me débarrasser du chagrin et du désespoir.

J’ai prié pour desserrer l’emprise que la mort semblait exercer sur moi, en me tournant vers Dieu pour ressentir les effets de son profond amour. J’étais soutenue par le livre des Psaumes et inspirée par les cantiques de l’Hymnaire de la Science Chrétienne. J’étudiais aussi Science et Santé avec la Clef des Ecritures afin d’approfondir l’idée que la mort n’avait pas à m’affecter. A la page 288 de ce livre écrit par Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, j’ai lu ceci : « Les pierres fondamentales du temple de la Science Chrétienne se trouvent dans les postulats suivants : la Vie est Dieu, le bien, non le mal ; l’Ame est impeccable et ne se trouve pas dans le corps ; l’Esprit n’est pas matérialisé et ne peut l’être ; la Vie n’est pas assujettie à la mort ; le véritable homme spirituel ne connaît ni naissance, ni vie matérielle, ni mort. »

J’ai pensé que la vie de mon mari avait toujours été déterminée par l’Esprit ; il avait peut-être disparu de ma vue, mais rien n’avait changé spirituellement. Cet événement appelé « mort » était un non-événement dans l’Esprit infini. La Vie n’a pas de fin, et l’Amour est toujours présent, c’est pourquoi, en tant qu’expressions solides de Dieu, la Vie et l’Amour, nous ne changeons pas.

Cet éveil à la compréhension du fait que mon être n’était touché que par Dieu, la Vie et l’Amour, et qu’il ne pouvait être affecté par la mort, m’a délivrée des ténèbres. J’ai pu entrer dans la lumière de l’Amour.

Au lieu de vivre le scénario d’une veuve luttant contre l’adversité, je me suis vue comme un témoin de l’amour de Dieu. Mes amis ont manifesté beaucoup d’affection et de compassion à notre égard, ce qui a élargi notre conception de la famille. Des personnes compétentes se sont montrées de bon conseil dans des décisions concernant notre foyer et nos finances, et cela a contribué à équilibrer notre vie de famille. Les membres de mon église filiale ont fait preuve d’un amour et d’une fraternité immenses. Ces expressions concrètes de la sollicitude de Dieu envers nous m’ont permis de me défaire peu à peu de la croyance pitoyable que j’étais une veuve esseulée et traumatisée par le décès de son mari.

J’ai réfléchi à cette question qui est posée dans la première Epître aux Corinthiens (15:55) : « O mort, où est ton aiguillon ? » Nous pouvons contester la prétention que la mort a un aiguillon. Avoir une certaine connaissance de l’Esprit empêche d’être vulnérable à la douleur, au chagrin et à l’absence.

Mes enfants et moi avons constaté qu’il n’y a pas d’aiguillon dans l’Amour. Par exemple, nous nous sommes efforcés d’exprimer l’intégrité, le dévouement et l’amour inconditionnel pour rendre hommage à mon mari, leur père ; nous avons vu le signe de la sollicitude immédiate de l’Amour à notre égard dans la compassion et la gentillesse d’un grand-père bien-aimé ; et nous avons pris soin des autres de façon loyale, attentionnée et désintéressée. C’est ainsi que nous avons ôté l’aiguillon de la mort de notre existence.

Mes enfants et moi avons constaté qu’il n’y a pas d’aiguillon dans l’Amour.

Ces efforts inspirés par la prière, pour dénoncer la mort et ses effets, nous ont conduits à nous relever et à nous élever au-dessus du chagrin, du manque et de l’apitoiement. Nous ressentons l’amour de Dieu, tel qu’il est exprimé dans ce verset biblique : « Pareil à l’aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits, déploie ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes. » (Deutéronome 32:11) Nous continuons de laisser les ombres de la mort derrière nous et ressentons l’Amour divin briller dans tous les aspects de notre existence.

Il faut beaucoup d’humbles prières pour éliminer l’effet présumé de la mort sur notre vie, mais Dieu nous soutient dans ce travail. Grâce aux ressources illimitées de notre Dieu infini, nous pouvons remettre en question la mort dans tous les domaines : la mort d’une relation, la fin d’une carrière, de la santé, de l’harmonie ou de la joie. La mort n’a aucun aiguillon face à la totalité de Dieu. Rien n’a d’effet sur nous hormis l’action de l’Amour divin.

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