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« Je ne sais pas comment guérir » : l’exemple de Pierre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2018

Paru d'abord sur notre site le 23 août 2018.


On ne peut lire les Evangiles sans voir que la guérison en est l’un des principaux thèmes. Il est on ne peut plus clair que Jésus s’attendait à ce que ses disciples immédiats et à venir accomplissent régulièrement des guérisons. Il ne disait pas que la pratique de la guérison était au-delà de leurs capacités, mais il expliquait qu’elle était la conséquence naturelle de la foi en ses enseignements. C’est pourquoi les Evangiles sont en effet une « bonne nouvelle ».

La Science Chrétienne libère du sentiment que la pratique de la guérison est une exigence chrétienne trop pesante, voire impossible. Je n’ai jamais rencontré de scientistes chrétiens incapables de se souvenir d’une guérison importante dans leur vie. On ne parle pas de ces guérisons comme d’un événement spectaculaire, hors du commun, car on y voit le résultat concret d’une meilleure compréhension de la suprématie de Dieu toujours à l’œuvre. Mais voici le plus intéressant : Je n’ai jamais rencontré de scientistes chrétiens incapables de se souvenir d’un moment où, malgré tous leurs efforts et toutes leurs prières, ils ne voyaient pas le résultat espéré. Malgré toutes les guérisons qu’ils avaient vues ou obtenues auparavant, le découragement et la crainte engendrés par l’absence de progrès apparents leur avaient fait penser : « Je ne sais pas comment guérir. »

C’est sans doute une forme de réconfort paradoxal que de se rendre compte que l’on n’est pas seul à éprouver ce sentiment d’insuffisance spirituelle, et que tout le monde doit y faire face. Mais une fois que nous savons que nous ne sommes pas un cas à part, il nous reste à décider ce que nous allons faire à ce sujet. La plupart d’entre nous n’ont pas besoin de remuer ciel et terre pour savoir pourquoi, d’un point de vue humain, ils ne sont pas dignes de guérir. Cela n’est pas nouveau. Mais ce serait passer à côté de la bonne nouvelle du christianisme : quelles que soient l’importance et les raisons de nos doutes, l’amour de Dieu est toujours plus grand ! L’exemple de Jésus nous montre que la guérison ne doit jamais rien à quelque méritocratie religieuse, qui voudrait que seuls ceux qui en sont humainement dignes remportent le prix. La guérison est basée sur l’immensité de l’amour et de la grâce de Dieu, et sur le pouvoir qu’a cet amour de nous toucher et de nous transformer.

L’une des grandes merveilles de la Bible, c’est que plus on l’étudie, plus on découvre dans ses pages des « amis » qui connurent les mêmes problèmes que nous et les surmontèrent. Prenons, par exemple, le disciple Pierre.

A première vue, Pierre ne paraît pas être le candidat tout désigné pour nous aider à vaincre nos doutes concernant la guérison. Il évoque une personne assez ordinaire. Cet homme marié possédait une petite affaire de pêche avec son frère. S’il a bel et bien renoncé à une vie banale en suivant Jésus au début de son ministère, il serait tentant de penser, au vu de son parcours, que c’était un disciple pour le moins versatile. Il n’était souvent pas d’accord avec Jésus. Lorsque son maître marcha sur l’eau, il tenta de le rejoindre, mais échoua. Aux heures les plus sombres précédant le crucifiement de Jésus, Pierre fut incapable de rester éveillé pour le soutenir. Lorsqu’il déclara à Jésus qu’il serait la dernière personne sur terre à l’abandonner, Jésus l’avertit qu’en fait il le renierait trois fois avant que la nuit s’achève. Quelle douche froide ce dut être pour Pierre, lorsqu’il s’avéra que Jésus avait dit vrai ! Mais ne perdons pas de vue que toutes ces défaillances humaines n’ont pas empêché Pierre d’être le disciple vraiment efficace que Jésus savait qu’il deviendrait.

Après tout, du jour où il rencontra Jésus, Pierre fut prêt à renoncer à tout ce qu’il avait connu pour devenir son élève. C’est lui qui reconnut le Christ en Jésus. C’est à lui que Jésus promit de donner les clés du royaume. Et, malgré tous ses faux pas, c’est Pierre que Jésus prit à part pour lui demander trois fois de nourrir ses brebis et de les aimer. Jésus aurait-il agi ainsi, s’il n’avait pas été convaincu que Pierre était capable de répondre à la voix du Christ malgré les doutes et les échecs qui pouvaient le rendre sourd au pouvoir de Dieu ? Il peut sembler difficile de voir Pierre autrement que comme une sorte de jeune chien tout-fou s’efforçant d’apprendre l’obéissance en étant plus enthousiaste que réfléchi. Mais on ne peut nier qu’il s’attendait sincèrement au bien.

Pierre nous enseigne une grande leçon pour maîtriser nos propres doutes : il était toujours prêt à se lancer, il ne cessait jamais d’essayer. Quel sorte de disciple voulons-nous être – celui qui reste dans sa barque car il ne lui vient jamais à l’esprit qu’il est vraiment capable de suivre Jésus, ou celui qui se jette à l’eau parce qu’il fait véritablement confiance à son Maître et désire le suivre ? Comme l’écrit Mary Baker Eddy dans son Message de 1900 à L’Eglise Mère : « ... lorsque nous voyons le Christ s’avancer sur la vague des eaux déchaînées de la terre tout comme Pierre, nous croyons au second avènement et voudrions marcher plus près du Christ ; mais nous nous sentons si loin de l’incarnation de la Vérité que, souvent, cette tentative échoue dans une large mesure et nous crions : “Sauve-moi ou je péris !” Alors nous découvrons que le Christ, tendre, aimant, est tout proche, qu’il nous apporte son aide, et nous sommes sauvés de nos craintes. Ainsi cheminons-nous ici-bas, attendant la manifestation complète du Christ jusqu’à ce que s’achève la longue nuit et que l’aube révèle le jour éternel. Alors, si le péché et la chair sont abandonnés, nous connaîtrons et percevrons mieux le Christ individualisé et, avec les saints et les anges, nous nous contenterons d’aller de l’avant jusqu’à ce que nous nous éveillions à sa ressemblance. » (p. 7)

En dépit de ses faux pas, ses échecs et ses doutes, Pierre apprenait, expérimentait et progressait. L’homme ne fut plus le même après la résurrection. Ce qu’il s’était évertué à comprendre concernant le caractère pratique de la confiance en l’Esprit, quand il était aux côtés de Jésus, devint une compréhension et une certitude aussi solides que le roc. C’est ainsi qu’il fut capable de guérir l’homme boiteux à la porte du temple, de ressusciter Dorcas et de donner à l’Eglise chrétienne primitive une ossature indestructible. Quand on sait tout cela, le doute de soi ne saurait être un obstacle insurmontable à la prise de conscience du bien que Dieu nous réserve.

Scott Preller
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne

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