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Toute vraie communication commence par Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2018

Paru d'abord sur notre site le 7 mai 2018.


L’intercommunication se fait toujours de Dieu à Son idée, l’homme.
—Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 284

Les gens qui parlent une langue étrangère par nécessité, ou simplement par plaisir, aspirent souvent à avoir très peu d’accent, voire même à ne pas en avoir du tout, c’est-à-dire à ne pas voir s’interposer les inflexions et les rythmes de leur langue maternelle.

Cependant, il y a une autre façon d’interpréter l’idée de communiquer sans accent étranger. On peut y voir la capacité de transmettre avec efficacité un message sur un sujet quelconque, à des personnes de tous âges, ou dont les origines, la culture, le milieu et le passé sont très divers, en parlant, pour ainsi dire, une « langue » qu’elles comprennent. Il s’agit de communiquer d’une manière qui ne provoquera pas de résistance, mais touchera les gens là où ils en sont dans leur vie, et leur fera même du bien. On acquiert cette faculté en comprenant que toute vraie communication commence par Dieu, l’Amour qui embrasse tout, qui sans cesse révèle, déroule et interprète Sa volonté et Son plan pour l’harmonie de la création.

Mon expérience personnelle avec les « accents étrangers », au sens propre comme au sens figuré, a débuté il y a de nombreuses années quand, au lycée, j’ai choisi le français pour mon cours de langue étrangère obligatoire. Franchement, cela ne se passait pas bien du tout, sur le plan scolaire ou autre. Ce qui était au cœur du problème, ce n’étaient pas mes notes, car elles reflétaient simplement le fait que je n’aimais pas les langues. Il était évident que ce problème devait être résolu et je savais que je trouverais la réponse seulement en m’adressant à Dieu.

J’avais pris l’habitude de lire une section de la Leçon biblique hebdomadaire, indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, chaque matin avant de partir à l’école. Une semaine, la Leçon comprenait le récit du jour de la Pentecôte, lorsque les apôtres et d’autres disciples de Christ Jésus se réunirent après son ascension. Le livre des Actes des apôtres nous informe qu’ils « furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (voir chapitre 2).

Toutes les personnes concernées étaient originaires de Galilée et pourtant, quand beaucoup d’autres gens vinrent pour entendre les « merveilles de Dieu », ils se dirent : « Comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? »

Dans une lueur d’inspiration, j’ai vu que la réponse à leur question se trouvait dans le passage que je venais de lire : « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » Il indiquait que c’était Dieu, non l’homme, qui est le point de départ, l’origine, de la vraie communication, maintenant même, dans notre existence humaine.

Peu de temps après avoir compris cela, des occasions inattendues de parler français en dehors de la salle de classe se sont présentées. Cette langue a soudain pris vie pour moi. J’ai su l’apprécier et j’ai obtenu de très bonnes notes.

Mais ce qui en a résulté de très intéressant, c’est que je semblais n’avoir qu’un très léger accent américain quand je parlais français, accent qui a complètement disparu quelques années plus tard, après avoir passé un an à étudier l’art à Paris.

Où était passé l’accent ? Pour répondre à cette question, il me fallait revenir au récit du jour de la Pentecôte et à ce que j’avais compris des années auparavant : toute vraie communication commence par Dieu, non par l’homme. Je ne m’en étais pas rendu compte à l’époque, mais lors de ce moment d’inspiration, j’avais eu un aperçu de l’unité du Principe divin, Dieu, et de Son idée, l’homme, qui se manifeste humainement en tant que coïncidence de la divinité avec l’humanité. Et j’avais également saisi la raison de cette coïncidence : le Saint-Esprit.

D’après le récit des Actes des apôtres, ce qui a préludé à l’épisode des langues, c’est la réception du Saint-Esprit, défini en partie dans le Glossaire de Science et Santé comme étant la « Science divine » (p. 588), qui est la loi de Dieu, l’Esprit. C’est cette loi spirituelle dynamique qui constitue et maintient notre unité avec Dieu, l’Entendement, l’origine de toute vraie communication. En outre, comme la parole et la compréhension ont leur source uniquement dans l’Entendement divin et qu’elles sont transmises et interprétées par l’Entendement, il est répondu au besoin de parler et de comprendre les langues (y compris parfois celles que nous n’avons jamais apprises) grâce à la coïncidence de la divinité avec la conscience humaine individuelle et collective, comme le jour de la Pentecôte, « selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer ».

Au fil du temps, j’ai compris que les langues étrangères sont souvent parlées avec l’accent de la langue maternelle, parce qu’au lieu de voir dans toute vraie communication une coïncidence de la divinité et de l’humanité, ayant une origine pure et vierge sans antécédent ni intermédiaire humains, on croit que la langue a une origine humaine. Cette croyance lie automatiquement la langue à la génétique, au milieu social, à l’éducation, au conditionnement, à la géographie et au passé personnel. On considérait généralement que la langue était transmise des parents à l’enfant, d’un entendement humain à un autre.

Sous l’influence de cette croyance, quelle que soit ce qu’on appelle sa « langue maternelle », les tentatives de s’exprimer dans une langue étrangère auront tendance à ployer plus ou moins sous le fardeau d’une « couche » ou d’un restant de la langue maternelle avec ses inflexions et ses rythmes.

Cependant, lorsque, consciencieusement, humblement, patiemment, nous nous débarrassons du mythe, de l’illusion, de la causation physique – l’illusion d’un entendement matériel et d’un homme génétique, physiologique, psychologique, affectif et matériel – nous sommes capables de saisir quelque peu notre origine dans l’Esprit. Nous sommes capables de discerner le fait qu’aucun élément, aucune fonction, aucune activité ni aucun aspect de notre être ne prend naissance ailleurs.

Mais quelle preuve avons-nous du fait que notre être réel, et tout ce qui lui appartient, a son origine, maintenant même, dans le Principe divin de toute existence réelle ? La naissance virginale de Jésus-Christ. La conception de Jésus par la vierge Marie a brisé l’illusion de la causation physique et a fait bénéficier le monde de l’illustration définitive de l’origine et de l’identité présentes de toute la création. Elle a éliminé pour toujours la croyance prétendant que notre origine, maintenant même, n’est autre que l’Esprit, ou que nous sommes, maintenant même, autre chose que les fils et les filles de Dieu.

En réalité, dans la Science divine, nous n’avons pas de passé mortel, donc nous n’avons aucun héritage génétique. Par conséquent nous n’avons – en réalité – rien qui puisse laisser un résidu quelconque dans aucun aspect de notre être, notamment dans notre façon de communiquer. C’est là le fait spirituel, et donc le point de départ d’un raisonnement correct pour chacun de nous, maintenant même. Chacun de nous, reflet de l’Amour, représente l’Amour et son message de bonté et d’harmonie universelles à l’humanité. Donc, plus nous nous écartons de l’illusion qu’est le passé mortel et acceptons notre identité spirituelle originelle, plus nous nous sentons environnés par la divinité et découvrons que nous sommes capables de transmettre le message de l’Amour.

Nous sommes véritablement destinés à connaître cette sainte communication ici même, sur ce plan d'existence, dans la mesure où nous nous dépouillons de la croyance en de nombreux entendements qui ne peuvent jamais parvenir à s'unir. 

En fait, en priant avec persévérance et en pratiquant avec patience, nous réalisons que le Christ, la manifestation divine de la Vérité, parle à chaque conscience humaine. Cette présence divine en nous constitue la réalité de toute individualité, celle qui unifie l’humanité et détruit les illusions des sens matériels, sources de divisions.

Alors, quand nous avons « revêtu Christ » d’après saint Paul, « il n’y a plus ni Juif ni Grec... ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous » (voir Galates 3:27, 28 et Colossiens 3:9-11). Il ne s’agit pas là bien sûr de nier la diversité qui caractérise la création divine ni l’individualité unique et sans pareille qui différentie chacune des idées de l’Entendement infini. Il s’agit plutôt de nier un sens (ou une vision) personnel, corporel et matériel de ces éléments spirituels, qui serait basé sur la croyance dans plus d’un entendement, croyance qui nous sépare de Dieu et les uns des autres.

« L’Esprit diversifie, classifie et individualise toutes les pensées, explique Science et Santé, et celles-ci sont aussi éternelles que l’Entendement qui les conçoit... » (p. 513) « Revêtir le Christ », c’est véritablement revêtir la vérité de notre identité commune, enfants du même Père céleste, vivant dans le même royaume céleste, parlant la même langue céleste qui appartient aux idées spirituelles. « Ainsi donc, nous dit Paul, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. » (Ephésiens 2:19)

Dans la maison de Dieu, sans perdre leur individualité unique, tous parlent la même « langue », celle que Mary Baker Eddy décrit de cette façon : « Le langage de l’Ame, non celui des sens. » (La guérison chrétienne, p. 7) En réalité, puisque rien n’est inconnu ni étranger à Dieu, rien ne peut être inconnu ni étranger à l’homme, la ressemblance de Dieu. Cela signifie que nous avons une fondation spirituellement scientifique qui nous permet de parler des langues étrangères facilement, et sans accent.

Mais cela veut dire aussi, et c’est encore plus significatif, que nous incluons dans notre conscience la faculté de communiquer les uns avec les autres et de nous comprendre de telle manière que tout le monde en bénéficiera, où que les gens en soient dans leur vie. Ceci est extrêmement important dans un monde où parler d’autres langues et communiquer avec des personnes d’une autre culture est devenu de plus en plus vital dans la diplomatie, le commerce international et les affaires, pour la sécurité intérieure de chaque pays ainsi que dans notre vie quotidienne.

Nous sommes véritablement destinés à connaître cette sainte communication ici même, sur ce plan d’existence, dans la mesure où nous nous dépouillons de la croyance en de nombreux entendements qui ne peuvent jamais parvenir à s’unir. Si, dès le départ, les motifs de la communication sont encombrés par l’entêtement, le besoin de se justifierou la colère, il peut en résulter un « accent étranger » d’une autre sorte, qui fait obstacle à un échange productif ou l’interrompt complètement. Il faut beaucoup d’humilité pour recevoir le Saint-Esprit et céder au flot de l’Amour universel, qui crée une communication sur mesure afin de répondre avec précision aux besoins humains et faire du bien, comme le jour de la Pentecôte.

Mon exemple biblique préféré de communication faite sur mesure se trouve dans le deuxième livre de Samuel. Dieu envoya le prophète Nathan réprimander David suite aux terribles péchés que celui-ci avait commis en ayant une relation adultère avec Bath-Schéba et en planifiant la mort du mari de la jeune femme, Urie (voir II Samuel, chapitres 11 et 12).

Comme au jour de la Pentecôte, ils entendraient tous ce qui était dit dans leur propre « langue », élaborée par l'Amour pour répondre aux besoins précis de toutes les personnes présentes à la réunion.

Nathan commença par raconter à David l’histoire d’un homme riche qui avait des troupeaux abondants et d’un homme pauvre qui n’avait qu’une « petite brebis » auquel il était très attaché et qui vivait avec sa famille. « Elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. » Puis Nathan dit à David que cet homme riche avait fait tuer la brebis du pauvre afin de l’apprêter pour un voyageur de passage chez lui, au lieu d’en prendre une de son troupeau.

A ce moment du récit, « la colère de David s’enflamma violemment contre cet homme ». Il déclara que « l’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis... pour avoir été sans pitié ».

« Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! »

David reçut la réprimande avec une humilité remarquable. « J’ai péché contre l’Éternel ! » avoua-t-il. Comment Nathan s’y est-il pris pour affronter la résistance que tout roi opposerait à un reproche qu’on lui ferait ? Comment s’y est-il pris pour que le roi David comprenne le point essentiel de son message ?

Serait-il possible que Nathan soit allé droit au cœur de David (qui avait été le berger consciencieux des troupeaux de son père) en l’atteignant à l’endroit le plus tendre et le plus vulnérable, le plus réceptif : l’amour protecteur d’un berger pour ses agneaux bien-aimés ? (Voir I Samuel 17:34, 35.) Si Nathan était arrivé en accusant David de ses péchés sur un ton dogmatique, cette approche directe n’aurait sans doute pas été très efficace. Mais Nathan, évidemment motivé par l’Amour universel, s’est parfaitement exprimé dans la « langue » de David sans aucun « accent » étranger à l’Amour.

Il y a de nombreuses années, on m’a demandé de rédiger le discours principal d’un grand rassemblement qui réunirait des gens d’âges très différents, de douze ans à l’âge adulte. On m’avait fortement recommandé de m’adresser à toutes les tranches d’âge.

En y réfléchissant, je me suis rendu compte que si j’écrivais mon allocution en essayant d’intéresser humainement de nombreux âges différents, j’allais m’insérer entre l’Amour qui embrasse tout et son expression. Il en serait sans doute ressorti un message déséquilibré, décousu et superficiel. En écrivant, il me fallait laisser l’Amour s’exprimer à travers moi, en me concentrant seulement sur notre unité commune avec l’Amour, le Père-Mère de tous et de toute communication réelle. Alors, comme au jour de la Pentecôte, ils entendraient tous ce qui était dit dans leur propre « langue », élaborée par l’Amour pour répondre aux besoins précis de toutes les personnes présentes à la réunion. Les remarques qui m’ont été faites à la fin, venues des personnes les plus jeunes aux plus mûres, m’ont montré que la simplicité et la profondeur ne font qu’une si nous laissons l’Entendement, qui est l’Amour, communiquer. D’ailleurs, les précieuses paraboles de Jésus, si simples et pourtant infiniment profondes, illustrent parfaitement cette vérité.

En gardant à la pensée un idéal pur de communication qui a son origine dans l’Entendement, l’Amour, nous serons à même de discerner, nier et éliminer les éléments mentaux qui empêchent une communication harmonieuse, tels la volonté personnelle, la crainte, le dogmatisme, le chauvinisme, l’esprit manipulateur, le sentiment de supériorité, l’hypocrisie, l’orgueil, le manque d’indulgence et la tendance à juger.

En outre, nous avons la possibilité essentielle d’entretenir en nous et de mettre en pratique les qualités du Christ qui permettent une communication encore plus harmonieuse, des qualités comme le tact, la patience, l’humilité, la compassion, la pensée originale, l’intégrité, le courage moral, la politesse, la générosité, la reconnaissance et la sagesse.

Une communication mal interprétée ou maladroite est responsable de tant de malentendus, de discordes et de tragédies dans le monde. A l’échelle du monde, quand nous verrons que toute communication et toute intercommunication ont réellement leur origine dans l’Amour universel, le seul Entendement, s’exprimant à travers des hommes et des femmes réceptifs, alors les nations, les politiciens, les diplomates, les collègues de travail communiqueront plus intelligemment entre eux, tout comme les enseignants avec leurs élèves, les adultes avec les enfants (et inversement), les époux entre eux, les êtres humains avec les autres créatures.

Comme nous le savons, la capacité du langage humain à exprimer des idées spirituelles est évidemment limitée. Pourtant, cette question ne concerne pas les limites du langage humain, mais la nécessité d’améliorer, de promouvoir, de raffiner, de purifier, d’élever et de perfectionner la communication entre tous les habitants de la planète. L’Amour illimité, qui embrasse tout, répond à chaque besoin humain en matière de communication efficace grâce à l’énergie dynamique du Saint-Esprit, la loi de l’unité qui génère, détermine, commande et gouverne chaque conversation, du premier au dernier mot.

A mesure que nous développerons notre faculté de mettre en pratique notre unité avec l’Amour d’où émane toute vraie communication, le « langage de l’Ame », dont parle Mary Baker Eddy, sera omniprésent dans nos communications. Alors prévaudra la compréhension mutuelle plutôt que la discorde.

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