J’ai grimacé de douleur en frappant avec force le ballon de football pour l’envoyer à mon coéquipier, à l’autre bout du terrain.
« Quand est-ce que ça va finir ? » me suis-je dit. La semaine précédente, quand je jouais en défense, je m’étais tordu le genou en opérant un changement brusque de direction. J’aimais vraiment beaucoup jouer dans mon équipe universitaire, et rester sur la touche pendant les matches et les entraînements, c’était bien la dernière chose que je voulais faire.
D’abord, je me suis forcé à m’entraîner durement malgré la douleur. Il était évident que mon agacement se ressentait dans la qualité de mon jeu : mes passes étaient imprécises et j’étais lent à tacler. Je ne prenais plus aucun plaisir à jouer.
J’avais fait le choix de traiter ce problème par la prière uniquement (j’avais essayé de prier seul à ce sujet), mais je ne parvenais pas à dépasser ma confiance dans ma propre force physique et la volonté humaine. Mon cas me rappelait quelque chose que Mary Baker Eddy avait écrit : « Combattre le brouillard en frappant à droite et à gauche n’éclaircit jamais la vision ; mais lever la tête au-dessus du brouillard est un remède souverain. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 355) Ce passage décrivait exactement ce que je faisais : je combattais la douleur, mais sans jamais m’élever au-dessus d’elle par la prière. Je savais qu’il me fallait élever ma pensée au-dessus de la force de volonté pour parvenir à faire confiance à la toute-puissance de Dieu si je voulais être soulagé de la souffrance et guérir.
J’ai décidé d’appeler un praticien de la Science Chrétienne pour qu’il m’assiste dans mes prières. Tandis que je lui décrivais la situation de mon genou, il a fait une observation intéressante qui a retenu mon attention. Il a dit que, du point de vue matériel, il semblerait que les articulations du genou soient les parties du corps les plus exposées aux tensions et au stress, en particulier quand on change rapidement de direction sur un terrain de foot. Et il m’a engagé à voir que mon corps était soumis aux pensées spirituelles. Pour y parvenir, il m’a suggéré de chercher à fortifier ma foi dans l’Esprit, Dieu, au lieu de m’efforcer de transformer et fortifier un corps matériel, sujet aux tensions et au stress.
Cette idée m’a immédiatement rempli d’espoir. C’était réellement très dur de m’efforcer de fortifier mon corps, mais augmenter et fortifier ma foi ? Ça, je pouvais le faire.
Je me suis aperçu qu’il est facile de perdre sa foi en un Dieu suprême quand on admet seulement l’existence d’un monde physique. C’est facile d’accepter des lois matérielles et physiques, parce qu’elles semblent très concrètes, mais il faut de l’assiduité et du sérieux pour comprendre les lois de Dieu et avoir une foi absolue dans leur pouvoir de guérir.
A la recherche d’une réponse, j’ai ouvert la Bible. J’y ai trouvé le passage suivant tiré de l’épître aux Romains qui décrit la foi inébranlable qu’Abraham avait en Dieu : « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir. » (4:20, 21) La foi exige donc une confiance inaltérable dans la Parole de Dieu et dans les bienfaits qu’Il promet.
En lisant la Leçon biblique de la semaine, dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, je suis tombé sur beaucoup de promesses, mais l’une d’elles m’a vraiment frappé. La voici : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (psaume 46:2) Ce passage m’a permis de voir que Dieu me protégerait, me guiderait quand je serais en difficulté, et surtout, me fortifierait. J’ai saisi quelque peu l’amour sans réserve dont Dieu m’entoure et j’ai été soulagé du fardeau de croire que je devais régler tout seul mon problème physique. A présent, je me sentais capable de marcher droit avec une nouvelle confiance en Dieu. C’était comme si on avait enlevé un poids de dessus mes épaules.
A partir de là, pendant les entraînements, j’ai cessé de me forcer à jouer quand j’avais mal. J’avais l’assurance au contraire que Dieu voulait que je sois l’expression de la joie et non de la colère ou de la tension. J’avais pour seule tâche de vivre la joie que je ressentais et de faire confiance à Dieu qui gouvernait entièrement ma vie. C’était cela pratiquer une foi fortifiée. Mary Baker Eddy l’exprime ainsi : « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 1)
Je me suis engagé à commencer chaque journée en priant, en reconnaissant la domination de Dieu dans ma vie, Sa suprématie et Son omnipotence. Ainsi, en faisant cela régulièrement, l’agacement a fait place à la paix et au calme pendant les entraînements. La douleur au genou qui m’avait paru si évidente ne tenait plus la première place dans ma pensée quand je jouais sur le terrain quotidiennement. Je savais que la guérison était en train d’avoir lieu. A mesure que j’harmonisais mes pensées avec Dieu, mon corps s’y conformait tout naturellement jusqu’à ce que le problème au genou disparaisse complètement.
Depuis j’ai joué au foot avec un enthousiasme renouvelé. J’ai bien terminé la saison et j’ai ensuite participé à des tournois hors saison et pratiqué des sports en salle avec une liberté totale. Et je me réjouissais de ma foi fortifiée en Dieu.
Je continue à profiter des leçons tirées de cette expérience. Chaque jour, je cherche les promesses de bienfaits faites par Dieu et je me rappelle de préserver ma joie, sur le terrain de foot et en dehors.
