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La hardiesse du disciple chrétien

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2018


Avec quelques amies, nous avons décidé de nous réunir une fois par mois pour étudier le livre des Actes des apôtres dans le Nouveau Testament. Cette étude biblique collective s’est étendue sur dix années au cours desquelles nous avons exploré d’autres livres de la Bible, tant nous trouvions que ce travail nous aidait à approfondir notre compréhension des Ecritures et à les apprécier encore davantage.

Je n’oublierai jamais cet après-midi où une amie, qui avait étudié la Bible avec quelque réticence, est entrée précipitamment et a déclaré : « J’ai lu avant de venir ! » C’était un grand progrès, montrant qu’elle appréciait pour la première fois l’histoire des débuts du christianisme et de l’église, histoire dont nous découvrions toutes combien elle était fascinante et applicable à notre vie actuelle.

Au cours de cette étude, je me souviens très bien que le terme « assurance » (ou hardiesse) revenait souvent pour décrire la façon dont se comportaient les disciples, malgré le regard critique du sanhédrin juif et des autorités romaines. Pierre et Jean, deux de ces disciples, ont prié ainsi : « Donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance… Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. » (Actes des apôtres 4:29, 31)

Ces premiers disciples de Christ Jésus prêchaient et guérissaient sans se cacher, sur les marchés et près du temple. Qu’est-ce qui leur donnait tant de courage ? ll est certain que la Pentecôte, la venue du Saint-Esprit sur laquelle s’ouvre le livre des Actes des apôtres, a dû être un événement clé. Les disciples ont appris, pendant cette période sainte, que le pouvoir de Dieu n’avait pas disparu avec leur Maître bien-aimé, mais qu’il était toujours présent. Et cela les a enhardis à proclamer la vérité partout et avec autorité.

J’ai eu d’autres révélations en lisant Science et Santé avec la Clef des Ecritures, concernant notre rôle de chrétiens modernes et l’exemple que Jésus nous a donné : « Jésus agit hardiment, contre l’évidence accréditée des sens, contre les doctrines et les pratiques pharisaïques, et il réfuta tous ses adversaires par son pouvoir guérisseur. » (Mary Baker Eddy, p. 18)

La hardiesse du Christ, ce n’est pas de l’extraversion ni la simple habitude de parler fort. C’est la discipline mentale et spirituelle qui permet d’ignorer l’évidence souvent agressive des sens matériels et de s’en tenir fidèlement aux faits spirituels. Nous pratiquons cette hardiesse inspirée par Dieu quand nous discernons la vérité spirituelle suivante et que nous la maintenons fermement : « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » (p. 468)

J’ai été consultante en leadership au cours de ma carrière professionnelle, et on me demandait souvent d’organiser des sessions destinées à des cadres de sociétés internationales au comportement agressif. Tandis que les « egos » présents dans la pièce paraissaient être en compétition pour imposer la domination dont ils avaient l’habitude, entre eux mais aussi avec moi pour commencer, j’ai constaté que la hardiesse spirituelle était efficace pour garder le contrôle de la session et qu’elle gagnait en outre le respect de ces personnes.

Je priais avec ferveur à chaque fois qu’une discussion s’échauffait et que le ton montait, en déclarant mentalement, par exemple, qu’un seul Entendement, Dieu, régnait suprêmement et que tous s’inclinaient devant la sainte présence et le pouvoir de l’Entendement. En dépit du tableau mortel que présentent la désunion, l’arrogance et l’irrespect, l’homme créé par Dieu est l’image même de l’Amour reflétant la bienveillance et la sagesse. Et j’affirmais que toutes les personnes concernées étaient capables d’être naturellement respectueuses et polies. Je me souviens très bien d’une session particulièrement houleuse où je priais (par nécessité !) quand je me suis soudain rendu compte que tout le monde s’était tu. Ils ne parlaient plus tous en même temps. Au lieu de cela, une seule personne levait la main pour demander la parole. Cela peut sembler banal en termes de règles de politesse, mais ce fut un moment décisif qui a permis à cette équipe internationale de travailler ensemble. Ces cadres ont continué à collaborer pendant de nombreuses années, connaissant une grande réussite industrielle, une année après l’autre. J’ai reçu une lettre très aimable du président de la compagnie, où il me remerciait du rôle que j’avais joué dans cette réunion décisive. Ce fut pour moi comme une reconnaissance de la hardiesse spirituelle et de son aspect pratique.

Ce courage spirituel est tout aussi indispensable quand nous sommes face à des croyances de maladies physiques agressives. Ces prétentions erronées exigent d’être niées à la manière du Christ avec une autorité qui guérit. Nous percevons de mieux en mieux la fausseté et l’aspect illusoire de l’évidence matérielle, ainsi que la réalité de l’évidence spirituelle de la santé, qui est toujours présente, à mesure que nous dénonçons l’erreur de façon scientifique et chrétienne, et que nous affirmons la toute-puissance de la Vérité, Dieu, et la comprenons. La Vérité bannit alors la crainte, et la guérison survient.

Ce fut un moment décisif qui a permis à cette équipe internationale de travailler ensemble.

Science et Santé nous instruit ainsi tout en décrivant le travail mental exigé : « Exposez et dénoncez les prétentions du mal et de la maladie sous toutes leurs formes, mais ne leur accordez aucune réalité. » (p. 447)

Le verbe « dénoncer » signifie, entre autres choses : « Révéler quelque chose, le faire connaître publiquement comme néfaste. » (Dictionnaire de français Larousse) C’est exactement ce que faisaient Pierre, Jean et les autres apôtres dans ces lieux publics du premier siècle. Et, d’une certaine façon, c’est ce que fait la guérison par la Science Chrétienne chaque fois que la pensée cède à la Vérité divine en détruisant les prétentions de la maladie et en rendant la santé. 

Que nous affirmions ces vérités à haute voix ou pas, elles deviennent souvent publiques quand la difficulté est guérie. Je l’ai vu à de très nombreuses reprises lorsque les gens se sont rendu compte que la prière chrétienne et scientifique les avait guéris de symptômes grippaux, de migraines, d’un empoisonnement du sang, d’éruptions cutanées et d’autres symptômes physiques. 

Un cantique que j’aime beaucoup (anonyme, no 18, traduction © CSBD) et qu’on trouve dans l’Hymnaire de la Science Chrétienne fait allusion à la nécessité de prendre position courageusement, surtout lorsque la scène humaine paraît effrayante :

Que jamais ne sombre ton sens du bon droit !
Plus la nuit est sombre, plus il faut de foi.
Quand d’autres sont lâches, poursuis ton chemin ;
Lutte sans relâche et jamais ne crains.

Dans les Concordances de l’Hymnaire de la Science Chrétienne en anglais, il est dit que Mary Baker Eddy aimait tout particulièrement ce cantique, comme l’indique une note qu’elle a rédigée dans l’hymnaire dont elle se servait chez elle : « Chantez souvent le cantique 173 (aujourd’hui 18) à L’Eglise Mère. » Il est ensuite expliqué : « Elle n’a jamais formulé ce souhait officiellement, mais ce qu’elle pensait de ces paroles a une portée significative pour tous les utilisateurs de l’Hymnaire. » (p. 184) 

Mary Baker Eddy doit avoir souvent eu l’impression d’être sur un champ de bataille lorsqu’elle faisait connaître sa découverte des lois divines de la Vie, de la Vérité et de l’Amour, qu’elle a appelée « Christian Science ». Quand elle parle de « guerre hypothétique entre la vérité et l'erreur » (Science et Santé, p. 288), c’est dans un climat où l’on a encore en mémoire la guerre de Sécession et ses rivalités. En élargissant le contexte, elle parle aussi de la « fumée de la bataille » qui doit se dissiper avant qu’on puisse discerner le bien qui a été accompli (ibid., p. 22). 

Bien que nous ne nous tenions pas littéralement sur un champ de bataille, nous faisons appel à la hardiesse spirituelle du combattant chaque fois que nous prenons position, mentalement ou autre, en faveur du pouvoir guérisseur et réformateur de Dieu. On voit alors que l’évidence présentée par les sens matériels n’est qu’un mensonge et qu’elle est totalement incapable de saper ou de détrôner la création glorieuse de Dieu, l’homme.

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