Mary Baker Eddy, la découvreuse et fondatrice de la Science Chrétienne, écrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La base de la discordance mortelle est un faux sens concernant l’origine de l’homme. Bien commencer, c’est bien finir. » (p. 262)
En croyant que l’homme tire son origine de la matière, plutôt que de Dieu, qui est Esprit, le genre humain considère que la maladie, les infirmités et le péché sont inévitables. Nous sommes matériels et mortels, et par conséquent nous aurons des problèmes, tel est du moins ce qu’un grand nombre de gens acceptent de manière tacite comme un fardeau à supporter. Leur existence semble souvent confirmer ce point de vue.
Christ Jésus traita cette question de l’origine quand il déclara : « N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. » (Mattieu 23:9) A un pharisien qui lui posait des questions, il expliqua que la matière et l’Esprit sont des opposés : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Et il ajouta : « Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3:6, 7), faisant ainsi allusion à la croissance spirituelle continue qui nous permet de discerner de plus en plus – et de prouver par des guérisons – la vérité concernant notre véritable individualité en tant qu’enfant de l’Esprit.
La matière et l’Esprit s’opposent en tout. Ils ne se mélangent et ne coexistent pas plus que la lumière et les ténèbres. L’Esprit est Dieu ; il est entièrement bon, infini, immortel et parfait, et ne peut être discerné par les sens physiques. Notre vie immortelle véritable, en tant qu’enfants de l’Esprit, n’est pas davantage discernable par le sens matériel ; on la perçoit spirituellement par l’intuition spirituelle, l’espoir, la foi et la compréhension.
Comprendre que nous sommes les enfants de Dieu corrige nos conceptions matérielles quant à l’origine de notre être. Cette compréhension apaise la crainte d’être séparés de Dieu, éloignés de Son amour et de Sa protection suprême. Elle révèle notre préexistence avec Dieu, ainsi que notre sécurité et notre harmonie en Dieu.
La préexistence est la vérité spirituelle selon laquelle nous coexistons depuis toujours avec Dieu notre Père-Mère, l’Entendement divin infini, qui connaît chacun d’entre nous de toute éternité en tant qu’idée de l’Entendement. L’idée de quelque chose représente ou exprime ce quelque chose. Maintenant même nous demeurons en Dieu, en tant qu’idée spirituelle et représentant de Dieu, l’image de l’Esprit infini, qui manifeste pour toujours la bonté et l’harmonie de l’Esprit.
Du fait de notre préexistence avec Dieu, nous avons toujours seulement existé en tant qu’expression pure et parfaite de l’Esprit. C’est pourquoi ni la maladie ni des traits de caractère immoraux ne peuvent voir le jour ni devenir une part de nous-mêmes. Là où la lumière brille sans cesse et remplit tout l’espace, les ténèbres ne peuvent avoir ni aucune place ni aucune possibilité d’être. Dans la totalité rayonnante de la bonté divine, le mal, ou toute inharmonie, quelle qu’elle soit, ne peut jamais apparaître.
C’est uniquement dans la sphère du sens matériel de la vie que la maladie et le péché semblent réels. C’est une des raisons pour lesquelles la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy nous exhortent à nous efforcer sincèrement de spiritualiser nos pensées et notre existence.
Ce travail implique de prier tous les jours pour discerner la véritable individualité que nous possédons tous en tant qu’enfants de Dieu. Il demande également un plus grand désintéressement dans nos projets, nos ambitions et nos activités quotidiennes. Il nous faut être plus purs mentalement, moins sensuels et moins matérialistes, plus honnêtes vis-à-vis de nous-mêmes et des autres, etc.
Comme beaucoup l’ont découvert, les progrès effectués dans ce sens renforcent notre compréhension de l’irréalité de la maladie et font disparaître les traits de caractère négatifs, qui nous limitent et sont peu enviables. Mary Baker Eddy écrit : « Les mortels perdront leur concept de la mortalité – infirmité, maladie, péché et mort – dans la mesure où ils acquerront le concept de la préexistence spirituelle de l’homme en tant qu’enfant de Dieu, en tant que rejeton du bien et non de l’opposé de Dieu – le mal, ou un homme déchu. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 181)
Il y a bien des années, ma femme a constaté à quel point il était utile de comprendre la véritable origine de l’homme. L’un de ses fils adultes était chez elle. Il souffrait gravement du paludisme et recevait un traitement par la prière d’un praticien de la Science Chrétienne. Au cours des ans, elle avait été témoin de toutes les belles guérisons obtenues par ses deux fils grâce à cette Science, mais cette fois elle avait très peur et en avait perdu le sommeil.
A un moment, elle s’est rendu compte qu’elle s’accrochait à la croyance que, pour avoir accouché de son fils, elle était à l’origine de son existence, et donc responsable de lui avoir donné la vie. Ce concept matériel de l’origine de son fils nourrissait sa crainte d’une vie fragile. En travaillant avec un praticien de la Science Chrétienne, elle a prié sincèrement pendant un certain temps, jusqu’à ce qu’elle comprenne réellement que c’était Dieu, et non pas elle, qui avait créé son fils, lequel était en vérité une idée spirituelle de Dieu. Elle a compris que Dieu était le Père-Mère de son fils, que c’était Lui qui lui avait donné la vie et avait la responsabilité de le maintenir éternellement en vie.
L’inspiration provenant de cette nouvelle compréhension a balayé ses craintes. Elle s’est sentie en paix, sachant que la sécurité et l’harmonie éternelles de son fils résidaient véritablement en Dieu, la Vie divine. Une fois sa peur disparue, elle a retrouvé le sommeil. Très peu de temps après, grâce à l’inspiration que lui apportaient ses prières et celles du praticien qui travaillait avec lui, son fils a été complètement guéri. (Voir le récit de cette guérison, « Guéri du paludisme », dans le Héraut d’août 2017.)
« L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu, écrit l’apôtre Paul. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. » (Romains 8:16, 17) En tant que « cohéritiers de Christ », nous tirons notre origine de Dieu Lui-même. Ayant une origine divine parfaite, nous possédons une individualité spirituelle parfaite, maintenant même. Nous coexistons à jamais avec Dieu et exprimons la substance immuable de l’Esprit, l’harmonie immortelle de la vie divine, la beauté et l’individualité impeccable de l’Ame, la nature aimante de l’Amour divin.
Chaque jour nous offre la possibilité de découvrir un peu plus, par la prière et la régénération spirituelle, ce que signifie préexister avec Dieu. Comprendre qu’Il est notre origine apporte la preuve de cette réalité dans une liberté, une harmonie et une joie qui ne cessent de croître.
David C. Kennedy
Invité de la rédaction
