Pâques, fête remplie de joie, d’inspiration et porteuse d’espoir ! C’est le moment où le monde se rappelle que la Vie est indestructible et éternelle. Notre gratitude envers Christ Jésus est incommensurable, car il nous a montré ce fait divin immuable, qu’il a prouvé au monde, après être lui-même mort sur la croix au terme d’un crucifiement brutal. Il ressuscita, sortit vivant de la tombe en n’ayant rien perdu de ses forces, et rejoignit ses disciples qui étaient dans l’affliction.
Comment tout cela fut-il possible ?
La naissance virginale par laquelle Jésus vint au monde est unique ; son expérience terrestre est inégalée ; et l’ascension qui lui fit quitter l’existence humaine est incomparable. Durant toute sa vie, il mena une existence qui ne ressemblait à aucune autre. Il fut le Guide, et montra à ses disciples comment vivre comme lui.
Christ Jésus put accomplir toutes ces choses parce qu’il ne vivait pas dans le même lieu mental et spirituel que ses contemporains. Il voyait la vie autrement, et il guérissait les gens partout où il allait parce qu’il demeurait dans la conscience divine. Il déclara : « Mon royaume n’est pas de ce monde. » (Jean 18:36)
Mais si son royaume n’était pas de ce monde, alors où Jésus vivait-il ? Il dit à ses disciples : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10:30) On apprend ainsi que Jésus vivait avec son Père, avec Dieu. Il voyait ce que Dieu voit – la création spirituelle de Dieu – et qu’Il a déclaré « très bon » (Genèse 1:31). Jésus percevait l’abondance et la perfection de la bonté de Dieu en tout lieu. Il percevait en chacun l’homme réel que Dieu a créé à Son image et à Sa ressemblance.
Jésus vint réveiller l’humanité pour qu’elle voie le monde d’harmonie, de perfection, de liberté et de paix créé par Dieu.
Dans la mesure où nous vivons mentalement dans un monde matériel, entourés d’êtres et d’objets matériels, nous voyons matériellement. Nous voyons la naissance, la maladie, la discordance et la mort. Nous voyons des commencements et des fins, le bien et le mal. Nous voyons un monde mortel et nous vivons dans ce monde. Mais Jésus vint réveiller le genre humain pour qu’il voie le monde d’harmonie, de perfection, de liberté et de paix créé par Dieu, un monde entièrement séparé de celui des rêves de l’existence mortelle. C’est ce que Paul affirme clairement lorsqu’il parle de « notre Sauveur Jésus-Christ, qui a détruit la mort et mis en évidence la vie et l’immortalité » (II Timothée 1:10).
Il ne saurait y avoir plus remarquable et plus incontestable exemple de vie et d’immortalité mis en évidence que la résurrection de Jésus. Sa victoire sur la mort apporta la preuve convaincante et définitive de l’immortalité du royaume et de la présence de Dieu. Jésus vivait dans la conscience de ce royaume immortel et de cette présence divine quand il parcourait les collines de Galilée, guérissant les malades et ressuscitant les morts. C’est cette même Vie indestructible qu’exprima l’homme Jésus après son crucifiement et sa résurrection. Il vivait toujours dans ce royaume, le royaume des cieux !
Ce royaume n’est pas un lieu, mais la conscience divine, dans laquelle toutes les idées de Dieu sont harmonieuses, complètes et éternelles, et où tout reflète la perfection et la bonté impeccable du Créateur, Dieu. Ce royaume ne connaît ni discordance, ni maladie, ni péché, ni mort. Il y règne une harmonie absolue et immuable.
Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, écrit : « L’être véritable et conscient de Jésus ne quitta jamais le ciel pour la terre. Il demeurait perpétuellement dans le ciel, alors même que les mortels le croyaient sur la terre. » (Non et Oui, p. 36) Ainsi Jésus vécut toujours mentalement et spirituellement dans le ciel, y demeurant en permanence, avant, pendant et après le temps durant lequel les mortels voyaient en lui un mortel présent avec eux sur terre. Il demeurait dans la conscience céleste dans laquelle il percevait que tous ceux qui l’entouraient étaient, comme lui, immortels, complets et parfaits.
Alors qu’est-ce que l’immortalité, ce message intemporel de Pâques ? C’est un état d’être éternel, entièrement spirituel, exempt de déchéance ou de mort ; c’est une vie destinée à se poursuivre à jamais, car existant depuis toujours.
L’immortalité est le fil conducteur sacré des guérisons et des enseignements de Jésus-Christ. Celui-ci reconnaissait sa préexistence puisqu’il déclara : « Avant qu’Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) Et, en affirmant « moi et le Père nous sommes un », il définit son identité immortelle immuable dans sa coexistence avec Dieu.
Selon la conscience mortelle, la vie est semblable à une corde : la naissance est à une extrémité et la mort à l’autre. Mais suivant l’exemple de Christ Jésus, la Science Chrétienne définit la Vie comme étant immortelle et éternelle, sans commencement ni fin. La pierre angulaire principale de cet enseignement est que la Vie, Dieu, qui existe depuis toujours, n’est pas sujette à la mort et que, par conséquent, l’homme spirituel véritable, ou expression de la Vie, ne connaît ni naissance ni mort.
Contredisant cette vérité, le sens matériel de la vie déclare : « Mais je suis bien là, et j’existe en tant que mortel. Je suis né il y a un certain nombre d’années, et dans un avenir plus ou moins proche, je mourrai. Comment pouvez-vous dire que je ne suis jamais né et que je ne mourrai jamais ? » Alors reprenons à notre compte ces paroles de la Bible : « L’Eternel m’a créée la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. […] Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là. » (Proverbes 8:22, 23, 27)
Juste avant d’être crucifié, Jésus pria : « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. » (Jean 17:5) Cette déclaration sans ambiguïté de sa préexistence et du caractère inséparable de Dieu et de l’homme révéla au monde que l’homme ne connaît ni naissance ni mort, et qu’il est à jamais pur, parfait et intact. Dans de nombreux passages du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy réaffirme qu’il n’y a « ni naissance, ni vie matérielle, ni mort » (p. 288), l’homme « n’étant jamais né et ne mourant jamais » (p. 258). Il est indispensable de reconnaître cette description complète de l’immortalité de l’homme afin de vivre et de guérir comme Christ Jésus.
Mary Baker Eddy est également explicite quand elle écrit : « Vous ne pouvez jamais démontrer la spiritualité tant que vous ne vous déclarez pas immortel et ne comprenez pas que vous l’êtes. La Science Chrétienne est absolue ; elle n’est pas en deçà du point de perfection, ni en marche vers la perfection ; elle est à ce point même et c’est de là qu’elle doit être mise en pratique. A moins de percevoir clairement que vous êtes l’enfant de Dieu, donc parfait, vous n’avez ni Principe à démontrer, ni règle pour sa démonstration. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 242) Comprenant notre état immortel immuable, nous pouvons surmonter les croyances aux maladies infantiles héréditaires, les traumatismes de l’adolescence, l’instabilité de l’existence et tous les soucis liés à la vieillesse. Cette compréhension s’accompagne d’un sentiment de domination et de liberté incomparable !
La période de Pâques est donc une invitation à se réjouir de l’inspiration spirituelle apportée par la résurrection, ainsi que de l’immortalité de l’homme révélée au monde par Jésus ; c’est le moment d’écouter le message angélique : « Il n’est point ici ; il est ressuscité. » (Matthieu 28:6) Il est là où il a toujours été, uni à son Père qui est dans les cieux, démontrant pour toute l’humanité et pour tous les temps que la Vie est éternelle et l’homme immortel. Et le Christ, la Vérité immortelle qu’il démontra, est présente avec nous, afin que nous la démontrions maintenant et à jamais.
On pourrait résumer le message de Pâques en une phrase tirée de Science et Santé : « La Science divine dissipe les nuages de l’erreur avec la lumière de la Vérité, lève le rideau sur l’homme et révèle qu’il n’est jamais né et ne meurt jamais, mais coexiste avec son créateur. » (p. 557)
Pâques nous invite à la gratitude envers Christ Jésus qui, par son exemple inégalé, a mis en lumière notre vie véritable et son immortalité !