De tous les versets que contient la Bible – un peu plus de trente et un mille – celui qui, à mes yeux, semble le plus important et le plus utile est cette déclaration de Christ Jésus : « Moi et le Père nous sommes un. » (Jean 10:30)
J’ai d’abord cru que Jésus voulait dire qu’il était aussi proche de Dieu que deux amis intimes qui se connaissent si bien que chacun est capable de finir la phrase de l’autre. Mais j’ai appris que le propos de Jésus était autrement plus important.
J’ai mieux saisi ce concept d’unité quand j’ai commencé par voir dans la nature de Dieu la cause de toutes choses. Au-delà de tout ce que représente la matérialité, cette cause, c’est-à-dire Dieu, crée, entretient et protège Son univers spirituel, y compris l’homme. Etre l’effet de Dieu, c’est être l’action de Dieu, Son expression.
On pourrait comparer cette unité de cause et d’effet à un danseur sur scène. La danse, qui repose sur les mouvements, l’attitude, les gestes et le rythme, est le moyen d’expression du danseur. Le danseur et la danse, en tant que cause et effet, ne sont pas simplement proches ; ils sont inséparablement un, quoique distincts, l’un étant la cause et l’autre l’effet.
Nous sommes le résultat, le geste spirituel et l’expression de la cause divine qui est Dieu.
De même, étant la création de Dieu, étant un avec Lui, chacun de nous est un effet spirituel ; nous sommes le résultat, le geste spirituel et l’expression de la cause divine qui est Dieu.
Etre un avec Dieu n’implique pas de devenir Dieu ni d’être absorbé par Lui. L’effet spirituel ne peut jamais prendre la place de la cause divine. « L’homme est l’expression de l’être de Dieu », explique Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, à la page 470 de Science et Santé avec la Clef des Ecritures.
L’être de Dieu a donc pour effet sublime la création spirituelle et parfaite. Pensons alors à toutes les possibilités qui s’offrent à nous grâce à cette unité que nous formons avec Dieu. Toutes les qualités qui existent dans la cause divine se retrouvent dans son effet. Notre potentiel est véritablement illimité car nous avons pour origine la bonté illimitée de Dieu.
Afin d’illustrer le pouvoir remarquable qui accompagne la découverte d’un aspect de l’unité que forment la cause et l’effet divins, j’aimerais relater ce qui est arrivé à l’un de mes amis, qui avait la grippe. En priant à ce sujet, il réfléchissait particulièrement au fait que la création est une avec Dieu. Parallèlement, il avait à faire un devoir d’algèbre.
Il a soudain été frappé par quelque chose qui l’a aidé à y voir plus clair : lorsqu’on fait une multiplication, quel que soit le facteur utilisé dans une équation – 2 par exemple – c’est toujours un multiple de ce nombre que l’on retrouve dans le produit.
Il a reconnu avec joie qu’il en allait de même entre lui et Dieu. Comme Dieu exprime tout ce que nous sommes et possédons, tous les facteurs ou éléments qu’Il possède sont exprimés en tant qu’effet de Dieu. La santé spirituelle et parfaite est une qualité, ou un facteur, de Dieu, en permanence intacte et bonne. L’homme exprimera donc toujours la santé spirituelle et parfaite. Mon ami a compris que son état de santé n’incluait aucun facteur matériel. La grippe et ses effets n’avaient donc aucun fondement, puisque la maladie n’était pas une composante de Dieu et qu’elle n’avait aucune place dans l’équation « Dieu parfait, effet parfait ».
Mon ami a reconnu que ce lumineux moment de révélation était la réponse de Dieu à sa prière. Ce changement de point de vue important s’est accompagné du sentiment bien réel de la puissance de Dieu. Il s’est senti tout de suite mieux et s’est très vite rétabli.
C’est merveilleux de voir que notre unité avec Dieu implique que nous avons tout ce dont nous avons vraiment besoin. En fait, nous n’aurions jamais besoin de demander quoi que ce soit à Dieu, n’était la croyance en la dualité, ou croyance erronée en une séparation entre l’effet et la cause, entre la création spirituelle et Dieu.
Nous n’avons pas un être propre, séparé de Dieu et pourvu d’une santé limitée ; nous n’avons pas non plus une bonté qui nous est propre, limitée et séparée de Dieu, ni des facultés limitées personnelles et séparées de Dieu. Dans cette unité, nous exprimons la perfection et la bonté infinies de Dieu, Son intelligence illimitée. Cette vérité jette une lumière tout à fait nouvelle sur ces paroles de la Bible : « Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes. » (I Corinthiens 6:19)
Je me rends compte chaque jour que cela vaut la peine de vérifier dans quelle mesure je me sens uni à Dieu. J’aime m’ouvrir à ce concept d’unité et l’embrasser totalement par la pensée. Vivre en tant qu’expression même de Dieu, c’est assurément agir sur la base du pouvoir que révèlent ces paroles profondément pertinentes de Jésus : « Moi et le Père nous sommes un. »
A présent, je comprends mieux qu’en pensant être séparé de Dieu, je m’éloigne de l’enseignement de Jésus. Etre un avec Dieu signifie que la création reflète la totalité de Dieu et Sa nature éternelle parfaite. C’est là la gloire, la puissance et la bonté de Dieu que nous sommes destinés à représenter. Une parfaite unité !
