Ferme les yeux une minute. Imagine que tu te regardes dans la glace. Qu’est-ce que tu vois ? Pendant longtemps, quand je me regardais dans la glace, moi, tout ce que je voyais, c’étaient des défauts. J’étais obsédée par les marques et les imperfections, les petites choses qui me rendaient mon image insupportable à regarder. Mais mon apparence physique n’était pas le seul problème que j’avais. Je craignais constamment de ne pas faire assez bien, et j’étais écrasée par un manque de confiance en moi et des sentiments défaitistes. Je passais mes nuits à me demander si je parviendrais à accomplir quelque chose, à atteindre les buts que je m’étais fixés.
Il m’arrivait de manquer l’école parce que j’étais épuisée sur le plan émotionnel et physique. J’avais de la peine à comprendre que Dieu était Amour, car il me semblait que j’aimais les autres, mais que j’étais incapable de m’aimer moi-même. Je refusais obstinément de recourir à la Science Chrétienne à cause de la nature du problème ; je considérais que c’était à moi de changer ma façon de penser et d’être plus positive.
Il y a eu un déclic cependant quand je me suis rendu compte du nombre de guérisons que j’avais eues grâce à mon étude de la Science Chrétienne. A ce moment-là, j’ai cherché le secours dans les idées de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, et j’en suis très reconnaissante, parce que ça a tout changé.
Dès que j’ai décidé d’aborder la difficulté que j’avais à m’aimer en m’appuyant sur ce que je comprenais de Dieu et de la Science Chrétienne, je suis entrée dans le vif du sujet, la signification du mot « Amour ». Comme j’allais à l’école du dimanche depuis que j’étais toute petite, j’avais entendu l’expression « Dieu est Amour » (voir I Jean 4:8) un nombre incalculable de fois, mais je n’avais jamais eu le sentiment de comprendre vraiment ce que cela voulait dire.
En y réfléchissant plus profondément, j’ai réalisé que, pour moi, « Dieu est Amour » signifie que l’amour est l’essence même de Dieu et qu’il constitue l’élément 100 % pur et fondamental de notre relation à Lui. Dieu est Amour, immuable et toujours présent. L’Amour n’est pas partial, en touchant la vie de certains mais pas d’autres. L’Amour inclut tout le monde et baigne chacun dans sa lumière. Par conséquent, l’amour que j’exprime, qui reflète l’Amour, ne peut être uniquement concentré sur les autres, mais il doit forcément m’inclure. Il nous embrasse tous dans son omniprésence.
L’histoire de la création est une autre chose qui m’a aidée à vaincre la rancune et le manque de confiance en moi. Non pas l’histoire d’Adam et Eve, mais le récit inspiré de la création qu’on trouve dans la Genèse et que Science et Santé éclaire, en montrant qu’il s’agit là de l’histoire spirituelle et réelle de la création. Au premier chapitre de la Genèse, il est dit : « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » (verset 31) Je me suis aperçue que j’avais passé beaucoup de temps à me dire : « Il est évident que je n’entre pas dans la catégorie des “très bons” parce que je ne suis pas très bonne et que je n’accomplirai jamais rien. » Mais est-ce que c’est vraiment à moi ou à quelqu’un d’autre que revient la tâche de décider si je suis « assez bonne » ? Non. Dieu me voit comme « très bonne » et c’est la seule vraie vision qui me définit.
En priant à l’aide de ces idées, j’ai commencé à me voir sous un jour totalement différent. Je me voyais telle que Dieu me voit : Son expression parfaite. Je me rendais compte à présent que le « miroir » dont je m’étais servie était déformé par mon refus de voir en moi l’enfant parfaite de Dieu. En détournant le regard de ce miroir pour me tourner vers le concept spirituel de la création, je vois maintenant que je suis la ressemblance de Dieu : modelée par l’Amour et digne d’être aimée. Depuis que je me suis débarrassée de ce fardeau, je me tiens droite, je ris plus fort et je suis bien plus heureuse. Cette guérison a affermi mes relations en éliminant la tendance au défaitisme qui m’empêchait d’être ce pour quoi Dieu m’a créée. Et surtout, elle m’a permis de m’aimer pour ce que je suis : le reflet de Dieu.
