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Disciples comme Pierre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 2018

Paru d'abord sur notre site le 20 novembre 2017.


Christ Jésus disait de lui-même qu’il était « le chemin, la vérité, et la vie » (Jean 14:6). Les chrétiens dans le monde entier veulent suivre son exemple, et ils consacrent du temps et de l’énergie pour y parvenir. Et dans cette quête, il peut s’avérer tout particulièrement enrichissant d’étudier la vie des premiers disciples de Jésus.

En lisant les Evangiles, on se sent stimulé par l’empressement des disciples à renoncer à leurs projets personnels pour suivre Jésus. Cependant, on est aussi déconcerté par leur incapacité à lui rester fidèles à la fin de son ministère. Par exemple, les lecteurs de la Bible se souviendront que Pierre alla jusqu’à nier connaître Jésus, peu de temps avant que Pilate eût condamné à mort notre Maître.

Comment Pierre a-t-il pu à la fois reconnaître en Jésus « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:16) et nier par la suite le simple fait de connaître l’homme ? On pourrait répondre qu’il avait peur de ce qui risquait de lui arriver s’il admettait être un proche de Jésus. Mais je pense que ce n’est pas la seule raison. La vie de Pierre révèle les luttes intenses, le courage et les victoires d’un disciple qui désirait sincèrement demeurer ferme dans sa décision de suivre le Christ.

Quand il vit Jésus marcher sur les flots, Pierre sortit du bateau et marcha également sur l’eau. C’est aussi l’un des trois disciples à avoir été témoins de la transfiguration. Il tenta même de défendre Jésus dans le jardin de Gethsémané, lorsque les autorités vinrent arrêter ce dernier.

Tout cela n’empêcha pas Pierre de renier Jésus trois fois de suite « avant que le coq chante ». Ce qui influença sa réponse n’était peut-être pas seulement la peur de ce qui pouvait lui arriver s’il avouait suivre Jésus. On pourrait également y voir une résistance inconsciente au Christ, résistance qui n’était pas propre au disciple. Jésus l’avait prévenu qu’il le trahirait. Pierre refusa de s’en croire capable. En fait, il parut surpris lui-même par son comportement quand il se rendit compte qu’il avait nié connaître Jésus.

J’ai appris que la qualité de disciple en Science Chrétienne implique de développer une discipline de pensée afin de reconnaître et d’accepter la vérité spirituelle de l’être. Tout disciple doit demeurer vigilant pour reconnaître et réprouver les prétentions de l’« affection de la chair » (voir Romains 8:7), ou entendement mortel, qui nie cette vérité de l’être. Mary Baker Eddy écrit : « En Science Chrétienne, il est funeste de nier la Vérité, tandis qu’une juste récognition de la Vérité et de ce qu’elle a fait pour nous est un secours efficace. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 372)

La vie de Pierre révèle ses luttes intenses, son courage et ses victoires.

En reconnaissant que le Christ, l’idée de Dieu, est toujours avec nous, nous sommes certainement mieux à même de discerner la bonté de Dieu qui est à l’œuvre dans notre vie. Nous choisissons de laisser la lumière de la Vérité pénétrer notre conscience et éliminer les ténèbres de la peur, du doute et du reniement. Cependant, la pratique mentale qui consiste à prier Dieu sans cesse demande une grande persévérance. Mais soyons réconfortés ! Les fautes qui s’attachent à la matérialité et résistent à la réalité spirituelle sont détruites et pardonnées à mesure que nous nous repentons de telles erreurs et que nous nous ouvrons à la lumière de la bonté de Dieu et à l’action réformatrice du Christ. Cette repentance et cette régénération sont une souffrance pour la pensée erronée, un tournant décisif qui permet de s’en détacher et de progresser dans la voie d’un fervent disciple du Christ.

En réalité, les pensées erronées qui résistent ne viennent pas de nous. Ce ne sont pas nos pensées, mais des suggestions de l’entendement charnel qui demeurent sans effet quand on les rejette pour se tourner vers la Vérité. En réalité, nous reflétons l’Entendement divin. Comprendre ce fait spirituel nous donne la force de nous détacher de tout ce qui prétend s’opposer à Dieu, la Vérité.

Un jour, alors que je devais jouer un match de tennis, j’ai ressenti une douleur au genou, qui m’empêchait de marcher normalement. Lorsque je suis arrivée sur le court, j’ai remarqué que ma partenaire de jeu avait la cheville et le coude bandés. Elle m’a expliqué qu’elle avait un problème, mais qu’elle pourrait jouer sans avoir mal car elle avait pris plein de médicaments.

Je me suis surprise à penser : « Oh, non ! Moi qui n’ai rien fait de tout cela, comment vais-je pouvoir jouer ? » Il faut dire que depuis des années, je résous mes problèmes en m’en remettant totalement à Dieu, y compris quand je participe à des compétitions. Je prie Dieu pour recouvrer la santé et guérir, et je ne prends aucun médicament pour soulager les douleurs. C’est pourquoi j’ai tout de suite vu que la suggestion selon laquelle je serais incapable de jouer sans médicaments ne provenait pas de ma pensée. En fait, cette suggestion était si ridicule que j’en ai presque ri !

Bien sûr, Dieu était à mes côtés, et j’allais m’appuyer sur Lui ; en m’en remettant à Lui, je pouvais jouer sans avoir mal. J’ai donc affirmé en moi-même : Dieu est Tout. Il n’y a rien en dehors de Lui. Dieu me soutient en tant que Son image et Sa ressemblance. Je suis une idée spirituelle, un rayon d’Amour pur reflété. Dès que j’ai eu recours à ces vérités, la douleur au genou a disparu, et j’ai joué le match avec une complète liberté de mouvement.

Quel rapport cela a-t-il avec le reniement de Pierre ? L’entendement mortel tente de nous cacher la lumière du Christ en niant la relation éternelle de l’homme à Dieu et en niant la Vérité. Nous pouvons nous opposer à cela en nous efforçant de mieux comprendre notre relation à Dieu et à Son Christ. Affirmons joyeusement que nous sommes les enfants de Dieu, créés à Son image et à Sa ressemblance, car c’est bien ce que nous sommes. Considérons les qualités et attributs spirituels qui expriment Dieu, comme l’amour, la souplesse, la joie et la force, et reconnaissons que nous les reflétons. Quand nous acceptons notre nature spirituelle, nous découvrons forcément que « nous avons la pensée de Christ » (I Corinthiens 2:16), laquelle est libre et sans douleurs.

Il est indispensable que nous reconnaissions notre innocence spirituelle pour discerner la vérité, et il nous faut du courage pour résister au témoignage intimidant des sens matériels. Mais l’innocence et le courage sont des qualités innées que nous avons tous en tant qu’expressions de Dieu. Nous devons simplement accepter le fait que nous exprimions ces qualités et les mettre en pratique dans notre vie.

Pierre reconnut avec assurance le Christ durant le ministère de Jésus. Son reniement ultérieur ne reflétait pas sa vraie nature. Le livre des Actes des apôtres se fait l’écho de sa prédication, de son enseignement et des guérisons qu’il accomplit après la résurrection et l’ascension de Jésus. Il agit au nom du Christ, avec pouvoir et autorité. Il est clair que Pierre était redevenu un disciple fidèle. Le crucifiement, la résurrection et l’ascension de Jésus – et ce qu’il enseigna à l’époque où se produisirent ces événements – permirent à ses disciples d’acquérir une plus grande compréhension de ce qu’il représentait et de sa mission.

Ce même Christ éternel, ou Vérité, est toujours présent pour restaurer notre compréhension, notre foi et notre courage. Reconnaissons alors que sa lumière pénétrante réprouve et détruit aujourd’hui la mentalité matérielle. Maintenant même, accueillons la lumière Christ pour nous-mêmes et pour les autres ; reconnaissons qu’elle nous rassemble et nous attire vers Dieu, qu’elle nous élève au-dessus d’un sens purement matériel de l’existence afin de discerner et de démontrer la réalité spirituelle.

On lit dans Science et Santé : « L’idée immortelle de la Vérité dans son vol rapide traverse tous les siècles, rassemblant sous ses ailes les malades et les pécheurs. » (p. 55) Les disciples, hommes et femmes, qui s’unissent dans le but de guérir la maladie et de réformer les esprits, représentent l’activité éternelle du Christ, qui habite notre cœur aujourd’hui. Ce pouvoir et cet amour du Christ nous permettent d’abandonner tout vestige de vision matérielle, de vaincre la résistance à la Vérité divine, et de participer activement et joyeusement au ministère de guérison du Christ.

Paru d'abord sur notre site le 20 novembre 2017.

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