Betty était une petite fille qui avait bénéficié de la protection de la Science Chrétienne pendant les dix années de sa jeune vie. On lui parlait de la vérité depuis qu’elle était bébé. Quand elle était encore toute petite, elle avait appris à dire « Dieu est Amour » et peu de temps après, elle avait appris les Dix Commandements, les Béatitudes et la Prière du Seigneur avec son interprétation spirituelle, telle qu’elle est indiquée dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Dès qu’elle a été en âge de le faire, elle est allée à l’école du dimanche de la Science Chrétienne où on lui a parlé de Dieu et de l’homme créé à Sa ressemblance.
A présent, elle était à l’école primaire, en dernière année, et ce jour-là, elle se dépêchait de rentrer à la maison pour raconter à sa maman ce qui s’était passé. L’infirmière était venue dans sa classe hier et elle était revenue aujourd’hui, ce qui n’était pas habituel. Et quand elle était venue ce matin, elle avait l’air très sérieux et elle avait annoncé qu’il y avait une épidémie dans l’école. Quatre cas d’une maladie considérée très grave s’étaient déclarés dans sa classe, et l’infirmière avait dit qu’elle allait examiner les enfants tous les jours pendant les deux prochaines semaines.
Maman n’a pas semblé s’inquiéter, mais elle n’a pas non plus fait comme si de rien n’était. Elle a arrêté le travail qu’elle était en train de faire pour prendre sa Bible et ses livres de la Science Chrétienne, Science et Santé et d’autres livres écrits par Mary Baker Eddy. « Voyons comment Dieu nous protège », a-t-elle dit.
Dans la Bible, elle a lu le psaume 91 et quand elle est arrivée au septième verset, « Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint », la petite fille s’est exclamée : « Ça veut dire que même si les enfants qui sont assis à côté de moi ne viennent plus à l’école à cause de l’erreur, ça ne peut pas me toucher. »
Maman a approuvé et elle a continué à lire : « Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t'arrivera, aucun fléau n'approchera de ta tente. » Ensuite, maman et Betty ont parlé de ce que veut dire « faire du Très-Haut notre retraite ». Elles savaient qu’une « retraite » peut être un lieu où on vit. Voici ce qu’écrit Mary Baker Eddy : « Celui qui vit dans le bien, vit aussi en Dieu, il vit dans toute la Vie, à travers tout l’espace. » (Pulpit and Press [La Chaire et la Presse], p. 4) Garder nos pensées remplies de bonnes choses et bien agir, c’est vivre dans le bien, et c’est demeurer « sous l'abri du Très-Haut », faire de Dieu notre retraite.
Demeurer quelque part, c’est y rester. L’enfant de Dieu n’est pas un simple visiteur, mais un habitant « sous l'abri du Très-Haut ». Il n’est pas tantôt en danger tantôt en sécurité, mais il est toujours en présence de Dieu, où rien de mal ne peut l’atteindre, parce que l’homme est l’idée de Dieu, l’Entendement divin. Le mal ne peut pas entrer « sous l'abri du Très-Haut » que seuls Dieu et Son enfant connaissent. Le mal ne peut jamais être en présence de Dieu.
La Science Chrétienne nous apprend que Dieu est bon et qu’Il est Tout-en-tout. Puisque le bien est partout, le mal ne peut être nulle part. Puisque le bien est toujours présent, qu’il remplit tout l’espace, ni le mal ni la maladie n’est présent. Seul le bien peut atteindre l’enfant de Dieu ou en émaner.
Betty se levait tôt pour lire sa leçon tous les matins et puis elle se tournait vers Dieu pendant quelques minutes, en se rappelant Sa toute présence et Sa toute-puissance, Sa perfection et la perfection de Son enfant, créé à Son image et à Sa ressemblance. Maman a fait remarquer que cela aussi, c’était demeurer « sous l'abri du Très Haut » et faire de l’Eternel notre retraite.
Ce n’est que ce matin-là, quand maman l’a appelée pour partir à l’école, que Betty a réfléchi à la proximité et à la toute-présence de Dieu. Les bonnes pensées qui lui étaient venues, c’étaient les anges dont parle le psaume et auxquels Dieu avait ordonné de la garder dans toutes ses voies, de la porter et de la protéger.
Puisque l’Amour divin est impartial et qu’il prend soin de chacun avec la même tendresse, Betty et sa maman savaient qu’en réalité, aucun enfant de sa classe ni même dans toute l’école ne pouvait échapper au pouvoir protecteur de Dieu. Elles se sont mises à chanter un cantique, dont les paroles écrites par Mary Baker Eddy les ont aidées (Ecrits divers 1883-1896, p. 389) : « Son bras encercle tendrement les Siens. » Maman a lu ce que dit notre leader sous la note marginale « Source de contagion », à la page 153 de Science et Santé, ainsi que son article intitulé « Contagion » qui commence à la page 228 d’Ecrits divers. Elles sont restées silencieuses pendant quelques minutes pour remercier Dieu de fournir un abri secret et sûr à Son enfant.
Maman et Betty ont été heureuses, mais pas du tout surprises, d’apprendre plus tard qu’aucun autre cas de cette maladie ne s’était déclaré dans toute l’école, et les quatre enfants de la classe de Betty sont revenus à la fin de la période de quarantaine. Ainsi, l’épidémie avait été arrêtée, et le pouvoir qu’a la Science Chrétienne de prévenir et de guérir la maladie avait été démontré. « Un état d'esprit calme et chrétien est un meilleur préventif contre la contagion qu'un médicament ou que toute autre méthode possible de guérison », nous assure Mary Baker Eddy (ibid., p. 229) puis elle ajoute : « et “l'Amour parfait” qui “bannit la crainte” est une sûre protection. »