Quand j’étais plus jeune, je ne voulais jamais m’exprimer en public ni attirer l’attention sur moi. J’ai surmonté quelque peu ce manque de confiance en moi à partir du moment où j’ai passé une partie de mes vacances d’été dans un camp pour scientistes chrétiens, et que j’ai appris à m’identifier spirituellement – à apprécier ma valeur, à voir que j’étais bonne, telle que Dieu m’avait créée. Cependant, vers la fin de mes années universitaires, la suggestion que je n’étais pas assez bien a refait son apparition.
Curieusement, à la même époque, je priais pour beaucoup de choses concernant ma ville et le monde. Mes problèmes personnels me semblaient bien moins importants, c’est pourquoi je les reléguais à l’arrière-plan. Mais lorsque j’ai eu une série de problèmes physiques, que j’ai souffert d’une extinction de voix et que l’un de mes yeux m’a joué des tours, j’ai compris que quelque chose devait changer. Mais quoi ?
Quelques jours plus tard, j’ai assisté dans mon université à une causerie métaphysique sur la femme. L’enseignante qui donnait cette causerie a évoqué les difficultés qu’elle avait rencontrées en devenant adulte, et elle a expliqué qu’elle s’était appuyée sur la prière pour les résoudre définitivement. L’une des choses qui m’a particulièrement touchée, c’est qu’elle priait pour elle-même tous les jours. Durant le premier quart d’heure, elle priait pour se voir telle que Dieu l’avait créée. Elle a reconnu qu’au début, ces quinze premières minutes lui paraissaient très longues. Mais par la suite, elles s’écoulaient rapidement car sa prière devenait plus naturelle.
Après la causerie, cette nouvelle façon de penser m’avait tant inspirée et enthousiasmée que je me suis mise, moi aussi, à prier tous les jours pour moi-même. Mon petit problème à l’œil a disparu en deux jours, de même que la laryngite.
Je me suis aussi sentie poussée à appeler un praticien de la Science Chrétienne qui avait souvent prié avec moi par le passé. Je voulais lui faire part de ces nouvelles idées. Au téléphone, nous avons parlé de ce peu d’estime que j’avais de moi-même et de mon manque de confiance.
Il m’a relaté une histoire intéressante au sujet de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne. Apparemment, elle aurait dit à plusieurs de ses élèves que la différence entre eux et elle, c’était que, lorsque l’erreur (les pensées qui suggèrent que nous sommes séparés de Dieu ou que nous sommes autre chose que Ses enfants) frappait à la porte de sa pensée, elle n’allait pas voir de quoi il retournait ; elle savait ce que c’était, elle savait ce que l’erreur voulait, c’est pourquoi elle ne prenait même pas la peine d’ouvrir cette porte mentale. En revanche, ajouta-t-elle, ses élèves entrebâillaient parfois la porte pour vérifier ce que voulait l’erreur et puis ils tentaient de la refermer (voir Nous avons connu Mary Baker Eddy, tome I, p. 192).
Je me suis rendu compte que j’avais bien souvent agi ainsi. Par exemple, j’avais d’une certaine façon entretenu les pensées qui affirmaient que je n’avais pas beaucoup d’assurance, puis j’avais tenté de les chasser en priant. Mary Baker Eddy était si efficace ! Elle écartait totalement ces suggestions erronées avant même qu’elles puissent s’imposer. Elle y parvenait en comprenant la nature de Dieu et la nature entièrement spirituelle et parfaite de Sa création.
Le praticien m’a fait part d’une autre idée extrêmement utile. On se pose parfois cette question : « Que ferais-je si j’étais sûr de réussir ? » Eh bien, le praticien m’a expliqué qu’il avait tourné la question autrement : « Que ferais-je si j’étais sûr d’être pleinement aimé ? »
Cette idée a réglé mon problème. Que ferais-je si j’étais sûre d’être pleinement aimée ? Je ne me sentirais pas maladroite, délaissée ni bête. Etant la fille pleinement aimée de Dieu, je pouvais être moi-même, en tout point, comme Dieu avait voulu que je sois, et reconnaître ma propre valeur, laquelle me venait entièrement de Dieu.
J’ai prié avec ces idées pour voir plus clairement que l’Amour n’avait jamais cessé d’être exprimé, qu’il englobait tout le monde, que Dieu m’avait toujours aimée et que j’étais capable de ressentir cet amour. En priant ainsi, j’ai entrevu que j’étais bel et bien une idée infinie de Dieu, parfaitement aimée et dont la valeur ne faisait aucun doute.
Cette guérison ne s’est pas produite facilement, mais elle m’a prouvé que la Science Chrétienne s’applique vraiment à tous nos problèmes. Le fait de savoir que Dieu nous aime sans réserve est d’une grande puissance, et cela nous guérit.
Paru d'abord sur notre site le 15 juin 2017.
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 16 septembre 2016
