Il y a un certain nombre d’années, un mercredi matin, je me suis réveillé avec des douleurs à la colonne vertébrale. Tous mes muscles étaient courbaturés. Je parcourais des kilomètres à pied depuis des années pour exercer mon métier qui exigeait chaque jour un certain degré d’efforts physiques. Alors, ce matin-là, mon corps avait-il atteint le paroxysme du supportable ? Je décidai de rester à la maison pour me plonger, comme le Naaman d’autrefois (II Rois 5:1-14), dans le Jourdain du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, afin que la Science divine, le consolateur, me conduise dans toute la vérité (voir Jean 16:13).
De la lecture du livre d’étude, je reçus des « visites » ou messages angéliques qui m’ont inspiré. Ces pures pensées divines me firent clairement percevoir que tout mon être était une émanation, ou image, de l’Esprit. Je n’étais pas un objet matériel. Tout comme le cerveau n’était pas le foyer de mon intelligence, ni les muscles ni la colonne vertébrale ne constituaient le pilier de mon être. Le Principe universel, Dieu, est le seul soutien de mon être « car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes des apôtres 17:27).
Après avoir saisi ce nouveau point de vue de la réalité, je décidais de le vivre en me rendant à la réunion de témoignages de mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, où mes responsabilités m’attendaient, ce soir-là. Je faisais en effet partie des membres chargés de l’accueil, ce qui impliquait de ne pas s’asseoir, mais de demeurer debout et en alerte pendant au moins une demi-heure. Tout le long du chemin, j’ai prié en préférant « être absent du corps et présent avec le Seigneur » comme nous le dit Paul (II Corinthiens 5:8, d’après la version King James).
La guérison s’est produite en chemin pendant que je saisissais les faits de l’Esprit. Le traitement métaphysique ne consiste pas à appliquer le pouvoir de l’Esprit sur la matière ni sur la partie malade du corps afin de la guérir, mais il corrige la pensée erronée ou la croyance en la maladie au moyen de la vérité spirituelle de l’être. Ainsi, la prière inclut en elle-même l’expectative du bien, ainsi que la compréhension de l’irréalité du mal et de la perfection de l’homme à la ressemblance de Dieu. Parlant de l’illusion de la maladie, Mary Baker Eddy écrit : « C’est briser le rêve de la maladie que de comprendre que la maladie est formée par l’entendement humain, non par la matière ni par l’Entendement divin. » (Science et Santé, p. 396)
J’étais guéri. Et cette douleur n’est jamais revenue. En fait, à dire vrai, j’ai pris conscience que cette douleur n’était qu’un rêve. « La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4:12, 13).
Le Consolateur, la Science divine, spiritualise notre pensée et conduit à une dilution de la croyance matérielle au point qu’on se détourne finalement d’un fondement matériel de la vie. Et dans la mesure où nous acceptons toujours comme nôtre la conscience divine, nous nous maintenons à un niveau de pensée élevé, et cette spiritualisation de la pensée se manifeste dans la beauté et l’harmonie de notre vie quotidienne.
Le lendemain, je suis reparti à mon travail de tous les jours. Cette fois-ci, j’étais armé de la compréhension de ce que nous enseigne la Prière du Seigneur, à savoir que tout règne, toute puissance et toute gloire appartiennent à Dieu.
Daniel Biwila
Brazzaville, République du Congo
