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« Lequel ? »

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 25 mars 2016

Publié à l’origine dans le Christian Science Sentinel du 10 mars 1951


Tout est Entendement et ses idées. Rien ne peut exister en dehors de l’unique Entendement qui renferme tout. Cet Entendement divin ne peut être conscient que de lui-même et de ses idées.

Parallèlement, l’entendement mortel n’a d’autres concepts que les siens. Il ne peut rien percevoir d’extérieur à lui-même. Il faut bien comprendre, cependant, que l’idée que chacun a du péché n’est pas le tout du péché. Si les suggestions appelées maladie, pénurie, chômage, correspondaient à une réalité extérieure, on serait alors confronté à la difficulté qu’il y a à vouloir maîtriser des forces et des événements existant en dehors de soi. Or, comme ces suggestions résident dans la conscience, on est en mesure de les maîtriser, car on a toujours la possibilité de contrôler ses propres pensées.

Aucune activité étrangère à la conscience humaine ne peut y être transférée. Tout prétendu état discordant, y compris la maladie, est forcément mental, car il ne peut apparaître à la conscience humaine que sous la forme d’une pensée, et non comme une chose. Quoi qu’en disent les mortels, la conscience humaine n’a pas à être impressionnée par des événements qui se produisent dans un univers matériel qui lui est extérieur. Au contraire, le phénomène perçu comme le monde ne se produit que dans la soi-disant conscience humaine, qui voit ses propres pensées.

Il est donc possible de changer ce qui semble être une manifestation extérieure en changeant ses pensées. Cela explique la maîtrise exercée par Jésus non seulement sur la pénurie, la maladie, le péché et la mort, mais aussi sur le vent et les vagues. Réduisant toutes ces manifestations à des phénomènes mentaux, il les remplaçait par des idées justes, et exprimait ainsi la domination que Dieu a donnée à l’homme sur toute la terre.

« Rien n’a autant besoin d’être réformé que les habitudes des autres », observait malicieusement Mark Twain. Mais si, comme le révèle la Science, l’erreur que l’on voit chez un autre n’est que l’image que l’on a de lui, c’est seulement cette image ou concept, et jamais la personne, qui a besoin d’être réformée. C’est vrai dans tous les cas. En effet, que l’on ait un problème d’ordre professionnel, relationnel ou physique, la solution se trouve dans la sphère de ses propres pensées. Paul soulignait ce point quand il dit : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » (Philippiens 2:12, 13)

Quel que soit le nombre d’individus peu réceptifs qui nous entourent, personne ne peut nous empêcher d’améliorer nos propres pensées. Un jeune homme, qui n’était guère aimé par ses collègues de travail, confia un jour à un ami plus âgé que lui : « Beaucoup de gens, à l’usine, n’apprécient pas mon travail ; ils sont injustes, mais je ne vais pas me laisser faire. Je vais les remettre à leur place, tous autant qu’ils sont. » Après un long silence, suivi d’un profond soupir, il ajouta : « Tu sais, je vais avoir du boulot ! Ils sont si nombreux. »

Son ami lui répondit alors : « Bernard, je vais te dire comment faire ce travail en ne remettant à sa place qu’un seul ouvrier de ton usine. » 

Ne voyant pas où il voulait en venir, Bernard s’empressa de lui demander : « Lequel ? », ce qui obligea son ami à lui mettre les points sur les i : « Toi ! »

Celui qui travaille dans un cadre où  semble régner l’injustice n’a pas besoin de changer plusieurs personnes pour rétablir l’harmonie. Il ne devrait pas non plus accepter la croyance selon laquelle il pourra résoudre la situation en se débarrassant d’une certaine personne ou en s’en allant lui-même. Loin d’indiquer un progrès spirituel, ce serait admettre qu’il est incapable de rectifier ses propres pensées. Pour prendre conscience de l’harmonie, on doit faire preuve de spiritualité, reconnaître que la discordance n’est nulle part ailleurs que dans la conscience mortelle abusée. L’erreur à laquelle on croit ou cède paraît bien réelle ; mais y ajouter foi ne saurait la faire exister. Ne pas croire au mal le détruit. La conscience éclairée par le Christ, la Vérité, est un remède infaillible, car la lumière de la compréhension empêche d’accepter une croyance erronée. C’est rarement une personne ou un organisme qui a besoin d’être corrigé. L’idée juste, ou vérité corrective, que l’on entretient, détruit la croyance au mal qui s’efforce de manipuler tant de gens, et cette idée fait paraître l’harmonie.

A celui qui semble avoir des relations familiales difficiles, la Science Chrétienne révèle également « lequel » a besoin de spiritualiser ses pensées. Le magnétisme animal voudrait brouiller les pistes en lui faisant croire que le problème dépend de circonstances extérieures à ses pensées, ou bien qu’une autre personne est en tort, et qu’elle doit changer de comportement afin que la solution puisse paraître. Pourtant, ces paroles de l’apôtre Paul sont sans équivoque : « En jugeant les autres, tu te condamnes toi-même. » (Romains 2:1) Ce qu’affirme Mary Baker Eddy est également très pertinent : « La méthode divine de faire payer le salaire du péché implique la nécessité de démêler nos réseaux et d’apprendre par expérience à distinguer entre le sens et l’Ame. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 240)

Pourquoi doit-on démêler ses propres réseaux et apprendre à « distinguer entre le sens et l’Ame » ? En réalité le mal n’est pas présent. La dualité n’existe pas. Il n’y a qu’un seul Créateur, Dieu, dont la création est aussi bonne et aussi parfaite que Lui. Ses enfants ne tombent pas dans l’imperfection, ils en sont incapables. Ils reflètent éternellement l’Entendement divin. La difficulté apparente n’est pas réelle ; elle semble exister uniquement dans un faux sens des choses. C’est le magnétisme animal qui tente, par la pensée matérielle, de détourner la pensée de la spiritualité et de la perfection présente.

Quand on pratique la Science Chrétienne, on ne cherche pas à se libérer d’une situation pénible en accusant les autres, et on ne permet pas non plus à un sentiment de culpabilité de freiner nos progrès à cause d’une erreur qui a semblé faire partie de notre vécu. Nous nous employons plutôt à corriger cette erreur en démontrant la Vérité. L’erreur n’a rien à voir avec l’homme, c’est toujours une fausse croyance impersonnelle. Avec une grande lucidité, Mary Baker Eddy explique ce point dans Ecrits divers : « Qui est ton ennemi, pour que tu doives l’aimer ? Est-ce une créature ou une chose en dehors de ta propre création ? 

« Pouvez-vous voir un ennemi sans d’abord donner forme à cet ennemi et sans contempler ensuite l’objet de votre propre conception ? » (p. 8)

On n’est jamais confronté qu’à l’idée qu’on se fait des personnes et des circonstances. Les autres ne forment pas l’image que nous avons d’eux, nous en sommes seuls responsables. Leurs pensées ou leurs actes ne peuvent changer cette image à notre place. Il est également réconfortant de savoir que la fausse image qu’ils ont de nous ne peut nous atteindre ou nous affecter. Le mal n’est pas transmissible, contrairement à l’amour véritable. Cet amour ne perd pas de vue la perfection inhérente à chacun de nous. Il continue d’aimer malgré les erreurs apparemment commises par un membre de la famille ou un ami.

Jésus déclara : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7:3) Commentant ce verset, notre Leader bien-aimé écrit : « Apprends à connaître ce qui, dans ta propre mentalité, est dissemblable à “l’oint”, et chasse-le. » (Ecrits divers, p. 355) Etant donné que nous ne saurions être conscients de quelque chose d’extérieur à notre mentalité, le praticien qui guérit les malades comprend que le problème dans son entier n’est ni une personne, ni un lieu, ni une chose, mais une suggestion du magnétisme animal, qu’il doit d’abord traiter dans sa pensée. En le réduisant à une suggestion s’adressant à « sa » pensée, il se met ainsi en position de s’en débarrasser, car il est toujours maître de ce qu’il pense.

Le praticien ne traite jamais rien en dehors de sa conscience. Son concept parfait de l’homme exerce une influence dominante dans la conscience, l’emporte dans sa pensée sur la suggestion hypnotique, et alors la guérison se produit. Le praticien ne limite pas la puissance de son traitement en pensant que le patient ou telle autre personne risque d’en limiter les effets. Il sait plutôt que le traitement par la Science Chrétienne est la conscience divine reflétée et que, par conséquent, cette conscience guérit sans que rien ne puisse s’y opposer.

La Science Chrétienne nous montre que nous pouvons bel et bien résoudre les problèmes d’ordre professionnel ou familial, et également guérir la maladie, en changeant « nos » concepts. L’incapacité à reconnaître cette vérité élémentaire est une erreur commune. Quelle que soit sa forme, le mal n’est ni un problème de travail, ni un parent, ni notre patient – et pas davantage nous-mêmes. L’erreur est une croyance impersonnelle. Elle n’appartient à personne, mais chacun fait face à ses prétentions hypnotiques dans sa conscience. De quelle manière ? En s’appuyant d’abord sur Dieu, l’unique Entendement qui renferme tout, l’Entendement de tout homme. La perfection intacte de la Divinité et de Sa création, l’homme, demeure le fondement de la pensée. 

La question de savoir « lequel » doit être corrigé ne se pose pas. Le praticien procède à la clarification nécessaire dans sa pensée grâce à cette vérité qui lui a été révélée : Dieu est parfait et l’homme est parfait. Tout en continuant d’exprimer le Christ, il maîtrise plus facilement les suggestions hypnotiques du magnétisme animal, de façon spécifique et nommément. Et pourquoi doit-il les nier ? Parce qu’elles nient Dieu.

Dieu a toujours été Dieu. Il n’y a jamais eu d’autre réalité ou existence en dehors de ce qu’Il a créé. Il n’y a jamais eu un moment où tout n’a pas été l’Entendement et ses idées parfaites et harmonieuses. Ces vérités se manifestent ici-même, car la paix et l’harmonie découlent inévitablement d’une prise de conscience accrue de la perfection inattaquable de la Divinité et de Son univers parfait, en lequel rien ni personne n’a besoin d’être remis à sa place.•

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