Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

L’humilité

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 29 janvier 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’octobre 1966


C’est le rayon de soleil, et non le paillasson, qui est un bon symbole de l’humilité. Le rayon de soleil n’existe qu’en relation avec sa source ; il n’agit jamais de lui-même ; il est toujours l’expression ou émanation de sa source. De même, la véritable humilité est exprimée par l’homme, qui dépend de Dieu, l’Entendement. L’homme spirituel et parfait de la création de Dieu est réellement l’émanation et l’expression de son Créateur. Il manifeste et reflète les qualités divines. Il n’a ni intelligence, ni vie ou existence séparée de son Père.

Celui qui comprend ainsi l’humilité constate que cela ne le diminue pas, mais l’ennoblit. L’humilité inspire celui qui la pratique et elle augmente ses capacités. La conscience permanente de sa dépendance à l’égard de l’Entendement lui apporte un soutien et une force qui le rassurent. Recherchant l’inspiration dans l’Entendement, il se rend compte que les idées affluent à sa conscience et émanent d’une source inépuisable, ce qui lui permet de faire preuve d’originalité, d’inventivité, de créativité.

Christ Jésus démontra au plus haut point cette belle qualité qu’est l’humilité. Plusieurs passages du Nouveau Testament montrent qu’il reconnaissait ne pas être le pouvoir à la base de ses guérisons remarquables. C’est sa communion constante avec Dieu, c’est cette écoute, qui lui permit d’accomplir son œuvre. Dès l’enfance, il s’occupait des affaires de son Père et, toute sa vie durant, il chercha à accomplir la volonté de ce Père. 

Après qu’il eut guéri un homme malade depuis trente-huit ans, ses adversaires, sans doute envieux de son pouvoir de guérison, le critiquèrent, sous prétexte qu’il avait accompli cette guérison le jour du sabbat. Sa réponse – « Mon Père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis » – ne fit qu’augmenter la fureur de ses ennemis, « non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu ». Jésus leur expliqua alors : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » (Jean 5:17–19)

De façon significative, son humilité lui valut l’accusation nouvelle de s’être fait lui-même l’égal de Dieu – accusation typique de l’entendement charnel, qui est un menteur et prétend œuvrer en racontant des mensonges. L’envie, qui est l’une de ses caractéristiques, obscurcit la vision, si bien que, pour celui qui est envieux, le mensonge semble être la vérité.

Dans une autre circonstance, un homme vint voir Jésus et l’appela « bon maître ». Jésus répliqua par ces mots : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. » (Luc 18:18, 19)

Lors du dernier repas, alors que sa grande mission touchait à sa fin, Jésus enseigna à ses disciples plusieurs points importants au nombre desquels la nécessité de l’humilité. Pendant le souper, il se leva pour laver les pieds de chacun d’entre eux et expliqua son geste ainsi : « Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. » (Jean 13:13–17) 

L’humilité et la douceur permirent à Jésus de faire preuve de force et de puissance lorsqu’il chassa les changeurs du temple, endura le crucifiement et ressortit vivant de la tombe. Son humilité l’aida à maintenir l’unité qu’il constituait avec l’Amour et la Vie.

En général, pour le genre humain, l’humilité est synonyme de faiblesse, d’inefficacité et de passivité. C’est là un faux concept de l’humilité, le concept du « paillasson », qui voudrait représenter l’homme comme un misérable pécheur. Le dénigrement de soi est une forme de mauvaise pratique qui est destructive, abrutissante et restrictive. Ce n’est pas de l’humilité. Le dénigrement de soi déshonore Dieu en Le rendant responsable d’une création veule.

Ce faux concept de l’humilité se retrouve parfois dans des déclarations du genre : « Laissez Dieu faire, et les choses s’arrangeront. » A première vue, on pourrait y voir une attitude de grande humilité, mais cela équivaut souvent à soustraire l’homme de la situation. Parfois cela traduit de la paresse. L’homme est indispensable en toute situation. Sans lui, Dieu serait inexprimé, comme un soleil privé de ses rayons.

On ne peut résoudre un problème sans travailler. Notre travail en Science Chrétienne ne consiste pas à « laisser Dieu faire », mais à prier pour bien comprendre l’unité que nous formons avec l’Entendement divin. L’Entendement maintient déjà l’harmonie parfaite de l’univers. Les lois de Dieu sont à l’œuvre à chaque instant. Face à un problème, il est nécessaire de travailler pour être réceptif à la Vérité, pour que le Christ puisse éveiller la conscience humaine à l’harmonie et à la perfection que l’Entendement a créées et qu’il maintient. L’inspiration, l’intelligence et l’énergie indispensables à ce travail dérivent de Dieu. Reconnaître cette vérité rend à même d’accomplir ce travail avec efficacité et humilité.

Tout être humain a besoin de s’améliorer. Plus on reconnaît ce fait avec humilité, plus les progrès deviennent rapides. Il faut établir une claire distinction entre l’homme parfait créé par Dieu et l’être humain dont les réalisations actuelles sont loin d’être parfaites. L’humilité s’avère nécessaire pour déceler nos défaillances. Si le temps et l’énergie que nous consacrons à critiquer inutilement nos semblables servaient à nous améliorer et à immoler le moi, nous pourrions accomplir beaucoup plus.

Accepter de bonne grâce un compliment mérité, quand on reconnaît que le travail accompli reflète l’Entendement, c’est faire preuve d’humilité. Mais en visant seulement à flatter la personnalité humaine, on favorise en elle un sentiment d’autosatisfaction abrutissante. 

Excuser ses erreurs ou ses défauts de caractère, c’est faire en sorte de les perpétuer. Il arrive qu’un défaut engendre un problème physique. Pour guérir, il est alors nécessaire d’être prêt à faire un véritable examen de conscience et à se défaire de tout ce qui n’est pas semblable au Christ. En pareil cas, il est parfois tentant de croire que le problème physique est dû, non pas à notre façon de penser erronée, mais à la mauvaise pratique d’autrui. On ne se débarrasse jamais d’un défaut de caractère en le mettant sous le tapis de l’auto-illusion.

L’humilité est des plus nécessaires dans le travail de guérison de la Science Chrétienne. Qui souhaiterait se rendre seul au chevet d’un patient gravement malade, en croyant que la guérison dépend de ses seuls efforts ? Cette fausse responsabilité constituerait un fardeau bien lourd ! Mais savoir que l’on n’est pas seul, car on représente Dieu, et avoir conscience d’être soutenu par l’Amour divin, qui est le vrai pouvoir de guérison, c’est se rendre chez le patient le cœur humble et confiant.

Pour progresser, il est nécessaire d’avoir l’humilité de reconnaître que l’on a encore beaucoup à apprendre en Science Chrétienne. Ce n’est pas parce que l’on a une bonne connaissance de la lettre de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy que l’on comprend forcément bien les idées exposées dans ce livre d’étude. En se contentant d’une faible compréhension, on ferme la porte aux progrès. Mais quand on entrevoit les perspectives infinies qui s’étendent devant soi et que l’on prend la résolution de connaître et de pratiquer davantage la vérité, on est certain de progresser.

Notre Leader n’a jamais douté de la valeur de ce grand livre ; cependant, elle a eu l’humilité de reconnaître l’avoir écrit, non toute seule, mais avec l’aide de l’inspiration divine. Elle-même n’a cessé de l’étudier attentivement et, dans certains passages, elle laisse entendre son besoin d’en acquérir une plus grande compréhension. Voici ce qu’elle déclare dans Ecrits divers : « L’humilité est la lentille et le prisme pour comprendre la guérison-Entendement ; il faut la posséder pour comprendre notre livre d’étude ; elle est indispensable à la croissance personnelle et indique la carte de son Principe divin et la règle de la pratique. » (p. 356) 

Pour les scientistes chrétiens, la communion n’est pas un rite religieux, mais une communion quotidienne avec l’Entendement divin, une humble écoute des directives divines. Cette communion conduit à la démonstration du pouvoir divin et à la joie d’être au service de Dieu. Celui qui se tourne avec la confiance d’un enfant vers son Père-Mère Dieu brille de l’éclat de la Vérité, cette Lumière qui est la source divine et inépuisable de l’homme. C’est là la véritable humilité. Notre Leader déclare : « L’Entendement, joyeux dans sa force, demeure dans le royaume de l’Entendement. Les idées infinies de l’Entendement courent et s’ébattent. Elles gravissent en toute humilité les cimes de la sainteté. » (Science et Santé, p. 514)

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus d’articles web

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.