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Comment traiter l’erreur

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 10 avril 2015

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de janvier 1947.


« Quand vous “maniez” l’erreur, ne cherchez pas le manche. » Ce sage conseil d’un scientiste chrétien m’est particulièrement utile, car il me rappelle que l’erreur est incapable de se soutenir elle-même.

La Science Chrétienne montre que pour traiter efficacement l’erreur, il ne faut jamais l’aborder comme une réalité ni lui chercher une origine ; il faut au contraire lui ôter tout contenu, mais sans chercher à l’éviter. Mary Baker Eddy nous donne le conseil suivant dans Ecrits divers : « Il vous faut reconnaître que l’erreur n’est rien : c’est alors, et seulement alors, que vous la «maniez» dans la Science. » (p. 334) Il n’y a donc pas lieu de nous battre contre l’erreur, mais il est nécessaire dans chaque cas d’en reconnaître le néant avec calme et de manière incisive, et d’en débarrasser ainsi notre conscience une bonne fois pour toutes.

L’un des plus longs manches que l’on fixe à l’erreur est la croyance erronée qu’elle a une cause. Elle n’en a aucune. Malgré son enracinement, sa durée et son agressivité apparentes, l’erreur est la « malédiction sans cause » (Proverbes 26:2). Toutes choses sont possibles à la Vérité, par conséquent rien n’est possible à l’erreur. Elle ne peut ni semer le vent ni récolter la tempête. Elle ne peut rien faire car elle n’est rien. On ne peut donc « changer » l’erreur en néant, puisqu’elle n’est déjà absolument rien. On doit seulement démontrer son néant en comprenant pleinement la totalité de Dieu, le bien.

Guérir n’est pas une question de temps. Le néant de l’erreur est un fait aussi scientifique aujourd’hui que dans les jours, les semaines, les mois ou les années à venir. Par exemple, on a longtemps cru que la terre était plate. Mais il n’y a jamais eu de terre plate. Elle n’a donc pas cessé d’être plate quand on a pu prouver qu’elle était ronde. Les hommes ont fini par reconnaître leur erreur, mais les faits sont restés les faits. Tout ce qui a changé, c’est la fausse croyance concernant la forme de la terre.

Le jour approche où l’on prendra conscience du néant de la croyance générale aux discordances de toutes sortes. La Science Chrétienne œuvre en ce sens. Elle le fait en donnant aux hommes la compréhension spirituelle de la réalité. Le but principal de la lumière n’est pas de détruire les ténèbres, mais d’apporter un éclairage. Le but principal de la Science Chrétienne n’est pas de détruire dans la conscience humaine la croyance matérielle hypothétique et erronée, mais de démontrer l’idée-Christ qui met en lumière Dieu et l’homme. La pensée spiritualisée rend témoignage à la réalité de la totalité de Dieu, le bien, et elle prouve peu à peu l’inexistence de l’erreur.

La Science déclare que l’erreur ne peut se créer, se soutenir ni se soigner elle-même. Elle n’est ni aiguë ni chronique ; elle ne connaît ni premiers symptômes, ni cours à suivre, ni point culminant, ni résistance à briser, ni objectif final à atteindre. Dans la Science, l’erreur n’est pas réelle et ne peut sembler l’être. Elle n’existe pas plus en tant qu’idée qu’en tant que loi. Elle n’est pas une représentation physique ni un concept, car elle n’est absolument rien. Dieu, le bien, « est ». Dieu est tout ce qui existe, la Vérité infinie et sa manifestation infinie, l’homme véritable.

Christ Jésus était bien conscient du néant de l’erreur ! On connaît sa dénonciation mémorable du mal, ou erreur, taxé de menteur et père du mensonge ! Il rejeta l’erreur en posant cette question radicale : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (Jean 8:46) Et pourtant, bien trop souvent, nous ne pratiquons pas sa méthode. Lorsqu’une guérison tarde, il n’est pas rare qu’on entende ce genre de réactions : « Je me demande ce qui m’empêche de guérir ? » « Pourquoi la démonstration tarde-t-elle ? » « Je dois certainement entretenir une pensée erronée, mais laquelle ? » « Vous savez, on a énoncé une loi contre moi. » « Je suppose qu’il me faudra résoudre ce problème à mes dépens. » Examinons brièvement ces suggestions une par une pour nous en débarrasser.

« Je me demande ce qui m’empêche de guérir ? » N’est-ce pas la croyance mortelle, acceptée dans la conscience individuelle, qu’il existe un pouvoir opposé à Dieu et à Sa loi de progrès harmonieux qui gouverne Son idée, l’homme ? En réalité, le fil de Dieu n’est jamais réprimé, supprimé, opprimé ni déprimé ; il est toujours l’expression de Dieu. Il reflète les lois irrésistibles de la Vie, qui démontrent la libre activité du bien infini.

« Pourquoi la démonstration tarde-t-elle ? » L’état harmonieux scientifique en l’homme et dans l’univers n’est jamais incomplet, retardé, contrecarré ni caché ; la compréhension spirituelle nous permet de connaître et de percevoir la vérité et de n’être conscients de rien d’autre.

« Je dois certainement entretenir une pensée erronée, mais laquelle ? » La pensée erronée qui a sans doute le plus besoin d’être dévoilée est la fausse croyance à la réalité des pensées erronées. Celles-ci voudraient suggérer qu’il n’existe pas qu’un seul Entendement. Or, la Science Chrétienne enseigne que Dieu est le seul Entendement, et que les pensées de Dieu sont la vraie substance, les seules pensées véritables. Le moyen efficace de discerner et de détruire les pensées erronées réside donc dans l’illumination spirituelle qui révèle que l’homme est uniquement conscient des idées justes, des messages parfaits du pur Entendement divin. La pleine compréhension de ce fait remplacera les pensées matérielles erronées, entretenues dans notre conscience, par les idées spirituelles qui apportent l’inspiration, la guérison, des conseils éclairés et la paix.

« Vous savez, on a énoncé une loi contre moi. » Qui est exactement cet « on » sur lequel pèse si facilement la faute ? Non pas des personnes, mais les suggestions mentales agressives et impersonnelles admises dans la conscience individuelle ! Et « elles » peuvent être rejetées dès maintenant grâce à la pensée juste qui mène à la connaissance spirituelle. En vérité, il n’y a pas d’autre entendement pour légiférer les activités, quelles qu’elles soient, de l’homme créé par Dieu. La seule loi qui influence l’homme est la loi divine et infinie de l’être parfait. Cette loi est omniprésente, omnipotente, toute action ; elle nous est accessible grâce à la Science Chrétienne. La loi divine gouverne chaque état de l’être de l’homme, et l’homme obéit à cette loi et la reflète.

Appliquée à l’existence humaine, la loi de Dieu agit comme une loi d’ajustement, d’annihilation, de restauration et de révélation. La loi de Dieu corrige tout ce qui semble être présent et nécessiter une correction ; elle annihile tout ce qui est présent mais ne devrait pas l’être ; elle restaure tout ce qui est absent mais devrait être présent ; elle expose et détruit toute erreur cachée. Il ne nous appartient pas de définir les effets extérieurs précis de cette loi, mais nous devons avoir confiance en sa sagesse infaillible pour ramener à un état normal l’action excessive ou trop lente, les excès ou les déficiences.

« Je suppose qu’il me faudra résoudre ce problème à mes dépens. » N’est-ce pas le sentiment d’être un martyre qui nous souffle à l’oreille cette forme d’apitoiement sur soi ? Bien qu’elle ait trouvé écho chez la plupart d’entre nous à un moment donné, n’y a-t-il vraiment aucune alternative ? Les grandes angoisses que notre Leader a connues durant la première moitié de son existence humaine l’ont finalement mise sur la voie de la santé et de la liberté dans la Science. La déclaration optimiste suivante montre qu’elle s’attendait à ce que les scientistes chrétiens progressent par la Science plutôt que par la souffrance : « Dans la pratique mentale, je n’émets aucun argument et n’en fais employer aucun qui puisse livrer les hommes à la souffrance. Au contraire, je ne puis servir deux maîtres ; par conséquent, j’enseigne l’emploi des seuls arguments qui favorisent la santé et la croissance spirituelle. » (Ecrits divers, p. 350)

Un homme déjeunait un jour avec sa femme dans un lieu où il y avait foule. Une douleur aiguë imprima une grimace sur le visage de sa compagne. Aussitôt son mari déclara : « Quelle est la nature de ce mensonge, de ce néant ? » Le visage de sa femme s’éclaircit. Elle répondit avec émerveillement : « Eh bien, la douleur est partie. Je ne sais même plus où j’avais mal. »

J’ai moi-même été guéri d’une fracture au bras. Sans aucune aide matérielle, je suis retourné à mon travail le deuxième jour. Le quatrième jour, je conduisais ma voiture. Au bout de trois semaines, j’avais retrouvé l’usage normal de mon bras. Et puis je n’ai plus pensé à cette guérison pendant des mois. Aujourd’hui, je ne saurais dire avec certitude de quel bras il s’agissait. Je n’ai reçu que quatre traitements d’un praticien.

Ces guérisons ne montrent-elles pas ce que l’on peut accomplir lorsqu’on traite l’erreur correctement, c’est-à-dire en tant que néant et non comme une entité ? Pour le scientiste chrétien vigilant, l’erreur n’est ni un fait ni une fable : elle n’existe tout simplement pas.

Jean, le disciple bien-aimé, nous dit ce qu’il faut manier quand il écrit au sujet de « ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie » (I Jean 1:1). C’est la « parole de vie » que nous devons « manier », c’est-à-dire garder à la pensée, examiner, méditer, comprendre et démontrer. Et qu’est-ce que la « parole de vie », sinon la Science de l’être ? Révélée en totalité, cette Science démontre les lois divines de la perfection ; elle nous enseigne que Dieu, le bien, est Tout-en-tout, que l’homme est entièrement spirituel, qu’il est la plus haute idée de Dieu – une idée intelligente, sans crainte, sans péché, immortelle, reflétant la sagesse et la pureté de l’Entendement parfait. La compréhension de Dieu est la compréhension de l’homme, conformément à la loi divine qui gouverne le reflet spirituel.

La lumière divine de l’Amour détruit la peur des ténèbres ; la lumière de l’Amour divin détruit les ténèbres de la peur. Dieu est Tout ; Dieu est Un ; l’homme et Dieu sont unis. Forts de cette compréhension, nous discernons et démontrons la divinité. Nous nous reposons dans de verts pâturages, pleinement conscients de la paix perpétuelle de l’Entendement. Nous marchons près des eaux paisibles, reflétant vraiment la sérénité de l’Ame. Nous vivons sans peur dans la vaste liberté de la Vie infinie.

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