Prier pour une guérison peut s’accompagner de joie et d’espérance. Mais il arrive que cette prière se fasse parfois dans un climat lourd, voire angoissé, parce que nous pensons devoir prier pour contrer une menace. La crainte vient du fait que nous croyons à tort que la destruction de cette « menace » repose sur nos épaules.
Cette peur disparaît cependant quand nous nous rendons compte que tout ce que nous avons à faire, c’est de nous appuyer sur l’amour de Dieu, Le comprendre mieux, et laisser Sa vérité et Son amour nous guérir. En fait, il ne s’agit jamais de livrer bataille à la maladie elle-même, mais simplement de se rapprocher de Dieu.
Voulant être libérés de la souffrance, nous nous tournons souvent vers Dieu de tout notre cœur, désirant comprendre la protection suprême de l’Amour divin à notre égard ainsi que notre perfection dans l’Amour. Pour acquérir cette compréhension, il est nécessaire de pénétrer dans la chambre de la prière et de fermer la porte, comme le conseilla Christ Jésus à ses disciples. Une fois la porte fermée, « prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Matthieu 6:6), nous dit-il en effet.
Après avoir cité cette importante recommandation de Jésus, Mary Baker Eddy écrit : « La chambre symbolise le sanctuaire de l’Esprit, dont la porte se ferme au sens pécheur, mais laisse entrer la Vérité, la Vie et l’Amour. […] Pour pénétrer au cœur de la prière, il faut que la porte des sens trompeurs soit fermée. Les lèvres doivent être muettes et le matérialisme doit se taire pour que l’homme puisse avoir audience de l’Esprit, le Principe divin, l’Amour, qui détruit toute erreur. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 15)
Nous allons dans la « chambre » de la prière afin de percevoir spirituellement ce qui n’est pas compréhensible matériellement : la totalité de l’Esprit et notre harmonie dans l’Esprit. Si nous acceptons que l’Esprit, Dieu, a créé l’homme à Son image, alors nous reconnaissons également que la matière ne nous impose aucun état, car nous exprimons uniquement l’Esprit. Nous n’avons pas d’autre substance. L’Ame infinie est à l’origine de notre individualité et elle confère en permanence la santé parfaite, la plénitude parfaite. Nous sommes en sécurité dans les bras éternels de la Vie, sous la protection harmonieuse de l’Amour divin.
Dans cette conscience spiritualisée, ce sanctuaire de l’Esprit, il devient évident que l’on ne prie pas contre une situation ou un état physique. La réalité de la Vie comprend uniquement la Vie même et son idée immortelle, l’homme. Il n’y a donc pas de maladie, il n’y a rien pour détruire l’harmonie de la Vie. L’Amour divin bénit depuis toujours sa création et continue de nous bénir. Dans cet état d’ineffable félicité, la maladie est inconnue, car l’Amour ne peut jamais créer quoi que ce soit de dissemblable à sa bonté.
Quand nous prions, nous ressentons parfois le besoin de faire un examen de conscience : De quelle nature sont nos pensées ? Où va spontanément notre confiance ? Quels sont les traits de caractère que nous considérons comme nôtres ? Et peut-être même, quel est notre mode de vie ? Ces incitations à une plus grande spiritualité sont le signe que le Christ et le Saint-Esprit, la Vérité et la Science divine, nous parlent, influent sur nos pensées, dévoilent l’erreur à éliminer, et nous exhortent à aimer Dieu avec une plus grande dévotion.
Se rapprocher de Dieu, c’est un travail quotidien, patient, consistant à supprimer peu à peu les pensées et les traits de caractère matérialistes, qui masquent la présence de Dieu. Cela implique également de faire des efforts continuels pour adopter dans nos pensées et dans notre caractère les qualités qui expriment la bonté de Dieu, c’est-à-dire les qualités Christ, qui nous appartiennent déjà en tant qu’enfants de Dieu, mais qui doivent être comprises comme telles et cultivées.
Et puis n’oublions pas le rôle important que joue l’étude. Consacrer du temps à approfondir notre compréhension de Dieu grâce à l’étude de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, c’est là une aide essentielle à notre croissance spirituelle. Ces livres, qui communiquent la Parole de Dieu et son explication scientifique, nous parlent là même où nous nous trouvons. Ils nous amènent à approfondir sans cesse notre connaissance, car nous n’avons jamais fini d’apprendre.
En parlant de sa découverte de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy indique à chacun de nous comment accomplir de meilleures guérisons : « J’avais appris que la pensée doit être spiritualisée, afin de comprendre l’Esprit. Elle doit devenir honnête, désintéressée et pure, pour avoir la moindre compréhension de Dieu dans la Science divine. Ce qui est premier doit devenir dernier. La confiance que nous accordons aux choses matérielles doit être remplacée par une perception des choses spirituelles sur lesquelles nous devons nous appuyer. Pour que l’Esprit soit suprême dans la démonstration, il doit être suprême dans nos affections, et nous devons être revêtus du pouvoir divin. » (Rétrospection et introspection, p. 28)
Le chemin qui nous rapproche de l’Esprit n’est pas une course contre le temps ni une compétition avec autrui. Ce chemin consiste, chaque jour, à se tourner avec patience et humilité vers Dieu, et à travailler avec Lui, tandis qu’Il agit en nous.
C’est parce que la divinité embrasse l’humanité, grâce au Christ toujours présent, que l’amour parental de Dieu vient à la chair, c’est-à-dire qu’il se manifeste humainement en répondant à nos besoins, là même où nous sommes, et nous fait progresser spirituellement. C’est l’Amour divin même qui nous permet de trouver la vie et la santé dans l’Esprit, et de placer toute notre confiance du côté de Dieu.
David C. Kennedy
