Cette conférence audio s’est déroulée sous forme d’entretien entre Chet Manchester, comanager du Conseil des conférences de la Science Chrétienne, et Barbara Vining, praticienne et professeur de Science Chrétienne. Madame Vining, qui demeure à Toledo (Ohio), aux Etats-Unis, est une ancienne conférencière de la Science Chrétienne.
Parlez-nous de l’inspiration qui découle de cette idée : Pour progresser, laissez Dieu vous guider.
J’ai souvent constaté que certains patients sont tellement préoccupés par leur façon d’agir et de penser que je ne les entends pas beaucoup parler de Dieu. Dans le second tome de Nous avons connu Mary Baker Eddy (édition anglaise augmentée), je suis tombée sur cette déclaration de Mary Baker Eddy aux personnes qui travaillaient dans sa maison : « Je suis différente des autres mortels à bien des égards, notamment parce que je laisse plus fréquemment le champ libre à Dieu. » (« Souvenirs de William Rathvon », p. 531)
Je trouve cela formidable, car il faut laisser Dieu nous guider. Dieu inspire-t-Il nos pensées ? L’amour pour Dieu inspire-t-il nos pensées ? Je demande souvent : « Etes-vous prêt à faire de votre amour pour Dieu une priorité absolue ? » Ce à quoi on me répond parfois : « Je ne suis pas sûr de savoir comment m’y prendre ! » J’explique alors comment aimer Dieu activement. J’entretiens moi-même ce désir. C’est facile de dire : « Oui, j’aime Dieu ! » Mais que faisons-nous au juste pour le prouver ?
C’est une caractéristique que l’on retrouve chez tous les personnages bibliques. Ils entretenaient un lien avec Dieu.
La communion avec Dieu est continue, c’est une constante. Mary Baker Eddy était sans cesse en communion avec Dieu, et c’est pourquoi elle était capable de guérir comme elle le faisait. Dieu et son amour pour Dieu représentaient tout pour elle. Ce passage de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy m’accompagne ces derniers temps : « Pour déterminer nos progrès, il faut que nous sachions où sont placées nos affections, qui nous reconnaissons et à qui nous obéissons en tant que Dieu. Si l’Amour divin devient pour nous plus proche, plus cher et plus réel, alors la matière est en voie de se soumettre à l’Esprit. Les buts que nous poursuivons et l’esprit que nous manifestons révèlent notre point de vue et montrent ce que nous gagnons. » (p. 239)
Ce paragraphe est composé de trois phrases essentielles, mais la deuxième est celle qui me fait le plus réfléchir. « Si l’Amour divin devient pour nous plus proche, plus cher et plus réel, alors la matière est en voie de se soumettre à l’Esprit. » A mes yeux, cela revient à ne plus se préoccuper d’un problème physique ou relationnel, des progrès de l’église, ni de quoi que ce soit d’autre, pour se demander à la place : « Est-ce que l’Amour divin est en train de devenir plus proche, plus cher et plus réel pour moi ? » Alors la matière est prête à se soumettre car la conscience humaine est en voie de céder à Dieu, à l’amour de Dieu. Ceux qui étudient la Science Chrétienne depuis longtemps ont lu ce passage bien des fois, mais c’est merveilleux de le chérir. Que veut dire, par exemple, savoir où sont placées nos affections ?
Qui aimons-nous ? Qu’est-ce que nous aimons ?
Nous disons que nous aimons Dieu, mais Lui accordons-nous la priorité ? Comme nous le demande Jésus – et cela englobe toutes nos pensées : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Matthieu 6:33) Il nous faut donc travailler mentalement, tous les jours, pour accorder la priorité à Dieu, et le faire à notre niveau, là où nous sommes, ce qui n’a rien d’« insurmontable ». Aujourd’hui même, par exemple, est-il plus important pour moi d’aller au cinéma que d’aimer Dieu ? Puis-je combiner les deux ? Comment aller au cinéma et glorifier Dieu en même temps ? En m’intéressant à tout ce que le film contient de bon et de positif, même s’il s’agit d’un film d’action.
Il suffit d’être conscient de Dieu et, comme l’explique Mary Baker Eddy, de Lui laisser le champ libre, en faisant taire tous les « qu’arrivera-t-il si ceci… si cela ? » ainsi que les craintes du moment. Il suffit de rester calme et de chérir la conscience que nous avons des idées spirituelles, des idées simples, dans la vie quotidienne. Il n’y a pas longtemps, j’ai dit à un patient : « Peut-être pourriez-vous faire quelque chose de simple. Si nous aimons Dieu, nous aimons notre prochain. Alors apprenez à voir dans les petites choses où sont placées vos affections, et à reconnaître la présence de Dieu. »
Comment faire, dans la vie quotidienne, pour aimer Dieu dès le réveil, et être immédiatement conscient de Lui et de rien d’autre ?
C’est quelque chose qu’il faut cultiver sans cesse. Quand je me réveille, j’aime me dire que cette journée est l’occasion de prouver que Dieu est le seul pouvoir et la seule présence. Puis je trouve les occasions de mettre cela en pratique. La dernière phrase du paragraphe que j’ai cité précédemment est intéressante : « Les buts que nous poursuivons et l’esprit que nous manifestons révèlent notre point de vue et montrent ce que nous gagnons. » Ce que nous gagnons ! Mais quels sont les buts que nous poursuivons ? En lisant cela, on pense souvent à des choses matérielles, mais il s’agit plutôt d’objectifs.
Quel sera mon objectif à travers mes activités quotidiennes ? Glorifier Dieu ? Chercher ce qui est bon chez une personne impatiente ? Est-ce que je m’y applique avec un amour sincère et inconditionnel ? Il ne s’agit pas simplement de dire : « Ça y est ! J’y suis arrivé ! » ou bien : « Je n’y arrive pas encore. » Ce sont des objectifs qu’il est bon de poursuivre et de chérir tous les jours. J’en reviens donc sans cesse aux idées que Mary Baker Eddy nous a données, et je m’efforce de mieux les comprendre.
J’aime beaucoup votre remarque à propos de Mary Baker Eddy, qui laissait le champ libre à Dieu. Elle avait un sens aigu de la présence de Dieu et de sa relation à Dieu. Je comprends bien ce que vous dites : aimons Dieu de façon active, au lieu de simplement faire appel à Lui de façon machinale, dans notre quotidien.
L’une des élèves de Mary Baker Eddy déclara que les premiers mots qu’elle lui entendit prononcer furent au moment de réciter la Prière du Seigneur. Elle dit : « Notre cher Père », et non pas « Notre Père ». Ce « cher Père » montrait bien la relation constante qu’elle avait avec Dieu. Elle était sans cesse en communion avec Lui, l’Etre vivant (C. Lulu Blackman, Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition anglaise augmentée, tome 1, p. 133).
Vous est-il arrivé, dans votre pratique ou votre vie de scientiste chrétienne, de ressentir la présence de Dieu de façon particulièrement tangible ?
Oui, et avant même d’être scientiste chrétienne. L’église que j’ai fréquentée dans mon enfance était toujours ouverte pour que les gens puissent y entrer et prier quand ils voulaient. Un jour, alors que j’étais adolescente, quelque chose me troublait et j’ai été me réfugier dans l’église. Dans cette atmosphère de sainteté et de vénération, j’ai ressenti la présence de Dieu. Dieu m’a paru très réel. Ce sentiment ne m’a plus jamais quittée, mais j’ai voulu vraiment comprendre Dieu, car tout en ressentant cette vénération, je ne savais pas trop ce qu’Il était ni ce qu’Il faisait. C’est ce qui m’a amenée à étudier la Science Chrétienne.
Grâce à l’étude des synonymes et des qualités de Dieu, et grâce au Cours Primaire de Science Chrétienne que j’ai suivi par la suite, l’existence de Dieu m’est devenue plus tangible. Je pense qu’à mesure qu’on progresse dans l’étude et la pratique de la Science Chrétienne, la lettre risque de l’emporter sur l’esprit si l’on n’y prend pas garde. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé : « Dieu exprime en l’homme l’idée infinie qui se développe à jamais… » (p. 258)
Quand on le vit vraiment au quotidien, ainsi que dans le cadre de notre pratique de la Science Chrétienne, ce développement est très efficace pour libérer les gens de la croyance à tel ou tel problème qui les hypnotise, et pour leur apprendre à prier à ce sujet. Ils peuvent alors prendre du recul et cultiver tranquillement un sentiment de paix, en sachant que Dieu est présent. Il suffit d’entretenir cet amour pour Dieu, d’aller dans ce sens-là. Parfois, on me rappelle pour me dire : « Toutes mes inquiétudes et tout le stress m’ont quitté quand je me suis mis à aimer Dieu activement. »
Dans un article récent, vous avez évoqué la méthode des arguments que nous connaissons bien en Science Chrétienne – les arguments mentaux. On argumente en faveur des faits spirituels. On affirme la vérité et on nie le faux témoignage des sens physiques ou les erreurs de pensée. Mais vous avez ajouté qu’en fin de compte, ce ne sont pas les arguments qui guérissent. (Voir « Understand, be firm, and yield! » [Comprendre, être ferme et céder !], The Christian Science Journal de juillet 2013)
En effet, Mary Baker Eddy a expliqué qu’elle ne guérissait pas de cette façon, mais qu’elle s’était aperçue que c’était la seule façon de nous aider à élever nos pensées, jusqu’à prendre conscience de Dieu et à nous abandonner à Lui, car ce n’est pas l’esprit humain qui guérit. Cela n’a jamais été le cas, et cela ne le sera jamais, mais il faut parvenir à cette conscience de Dieu, savoir qu’Il est la présence et le pouvoir en lesquels nous avons la vie et le mouvement, et qu’il n’y en a pas d’autre. Dieu n’a pas d’opposition. Lorsqu’on parvient à cette prise de conscience, on laisse simplement tomber les arguments. A ceux qui ne cessent d’argumenter, je demande parfois : « Ce que vous déclarez est très bien, mais avez-vous jamais songé à vous arrêter pour réfléchir à ce pour quoi vous argumentez ? »
L’autre jour, j’ai dit à quelqu’un : « Imaginez que vous ayez un ami qui est un modèle d’intégrité, d’amour et de tout ce qui est beau dans le caractère humain ; or soudain, toutes sortes de mensonges commencent à circuler à son sujet. Que feriez-vous ? » Et la première réponse a été : « Eh bien, je n’y croirais pas, puisque je connais cette personne. » « D’accord ! ai-je répondu. Et que feriez-vous d’autre ? Défendriez-vous cette personne et rétabliriez-vous la vérité ? C’est ce que nous devons faire mentalement concernant Dieu, car Il a une très mauvaise réputation parmi les humains. »
Toutes sortes de mensonges circulent à propos de Dieu, de Sa création, de Sa protection, etc. Nous devons prendre mentalement position en faveur de la Vérité. Ainsi, au lieu d’argumenter pour avoir telle guérison ou pour corriger telle situation, prenons juste position en faveur de la Vérité et améliorons la réputation qu’a Dieu dans le monde. Quand on fait ce travail mental, quand on se sent libéré de toutes ces craintes et de toutes ces inquiétudes, la guérison a lieu. Et d’autres le sentent aussi.
Imaginez que vous soyez l’unique scientiste chrétien de votre famille. Vos amis ne sont pas scientistes chrétiens non plus, et vous vivez dans un environnement où la Science Chrétienne n’est guère présente. Vous vous sentirez peut-être seul, jusqu’à ce que vous compreniez que vous n’avez pas à convaincre tout le monde de devenir scientiste chrétien. Vous pouvez en discuter à l’occasion, si l’inspiration vous y pousse ; mais le seul fait de vivre vous-même cet amour permet à votre entourage d’en ressentir les effets. Non seulement ils les ressentent mentalement, mais ils peuvent avoir des guérisons. Parfois, les gens sont très surpris et demandent : « Qu’avez-vous donc fait ? »
Vous avez parlé de la « Science Chrétienne » à de nombreuses reprises. Que signifient pour vous ces termes ?
J’ai un bureau dans le centre de Toledo. Dans l’espace d’accueil, il y a une porte vitrée avec mon nom inscrit dessus. J’ai ajouté : « Praticienne de la guérison par la Science Chrétienne », et non « Praticienne de la Science Chrétienne », parce que, lorsque je pense à la Science Chrétienne, je pense à la loi de Dieu appliquée par Jésus. Or si les gens lisent « Praticienne de la Science Chrétienne », ils vont plutôt penser à une religion. Bien sûr, Mary Baker Eddy a fondé une Eglise, mais elle n’a pas « découvert » une Eglise. Elle a découvert la Science Chrétienne, les lois de Dieu, appliquées par Jésus.
A mon étage, il y a également un bureau qui traite des mises en faillite. Il arrive qu’en passant devant ma porte, les gens frappent ou entrent directement, et me demandent : « Je connais le sens du mot chrétien. Je m’intéresse à la guérison, mais en quoi consiste cette Science ? » Je réponds alors : « Ce sont les lois de Dieu appliquées par Jésus, et qui nous sont exposées dans la Bible. J’ai appris à les comprendre. »
Parfois, je leur montre Science et Santé, en expliquant que je lis ce livre d’étude depuis plus de cinquante ans, qu’il m’aide à comprendre ces lois dont il est question dans la Bible, et que je n’ai pas reçu de soins médicaux ni pris un seul médicament durant toutes ces années. « C’est vrai ? » s’exclament-ils. Je réponds : « Emportez un exemplaire de ce livre, si vous le souhaitez. » Ils ne disent jamais non. Il s’agit bien des lois de Dieu. Elles n’ont rien de mystérieux, et le livre d’étude permet de les comprendre.
Ce livre d’étude, c’est Science et Santé. C’est l’ouvrage fondamental de Mary Baker Eddy, que vous avez mentionné tout à l’heure.
Exactement ! La Science Chrétienne n’est pas une invention humaine. Au cours des siècles, un grand nombre de gens ont été guéris par la prière. Mais Mary Baker Eddy ne s’est pas contentée de se réjouir de sa propre guérison en sachant que c’était grâce à la prière. Je suis frappée par le fait que, sitôt guérie, elle a passé trois ans à méditer ces lois, certaine que la Bible était bien la Parole vivante de Dieu. Et elle y était réceptive. Il est donc possible de prouver que la Bible dit vrai.
II faut parvenir à cette conscience de Dieu, savoir qu’Il est la présence et le pouvoir en lesquels nous avons la vie et le mouvement, et qu’il n’y en a pas d’autre.
Quiconque est prêt à comprendre ces lois peut en avoir la démonstration dans son quotidien. C’est ce que j’ai constaté dès je me suis mise à étudier Science et Santé, et cela ne s’est jamais démenti. C’est un apprentissage de toute une vie, car les lois infinies de Dieu sont toujours nouvelles. J’aime les comparer aux lois des mathématiques. Ces lois sont établies. Elles existent depuis toujours, on ne peut donc les contester. Il faut seulement les comprendre et les appliquer. L’utilisation des lois mathématiques dans la recherche de solutions est infinie. Les lois de la musique existent également depuis toujours et existeront toujours. Personne ne dira jamais : « Quel dommage ! Il n’y aura plus de nouvelles compositions musicales. On a utilisé toutes les notes. »
Il en est de même des lois de Dieu. Il n’existe pas un seul problème, si persistant soit-il et de quelque nature qu’il soit, qu’on ne puisse corriger en comprenant les lois de Dieu. Tout ce qui est inharmonieux, destructeur ou limité n’est qu’un manque de compréhension.
Mary Baker Eddy parle beaucoup de traiter le magnétisme animal, ce qui est également enseigné dans les Leçons bibliques de la Science Chrétienne. L’une de ces leçons s’intitule même : « La nécromancie ancienne et la moderne, autrement dit le mesmérisme et l’hypnotisme, dénoncées. » Je préfère l’appeler ainsi : « Comment ne pas être dupe. » Le magnétisme animal, c’est se laisser duper, se laisser hypnotiser, par la croyance à une discordance, à un témoignage physique, à des limites ; la pensée est comme « aimantée » par cette croyance au point de ne pouvoir s’en libérer.
A l’époque de Mary Baker Eddy, le magnétisme animal était un terme connu et couramment employé. Il désignait un genre d’hypnotisme. Mary Baker Eddy a compris que le mal même était en fait une suggestion.
Alors comment y résister ? Eh bien, l’or n’est pas magnétique. L’or, dans le caractère humain, est la ressemblance divine que Dieu crée chez Ses enfants. Nous chérissons naturellement cette ressemblance, comme l’amour de Dieu, l’amour de ce qu’Il crée, l’amour qui aime trop Dieu pour se laisser mentalement attirer par ce qui n’est pas en harmonie avec Sa bonté et Son amour. Parfois, les gens pensent que le magnétisme animal est une chose effrayante qui les menace tout le temps. Il paraît si énorme, alors que ce n’est qu’une longue série de zéros ajoutés à un zéro !
Le remède consiste à comprendre qu’il n’y a en réalité qu’un seul Entendement, Dieu, qui est bon et qui aime d’un amour inconditionnel. Cela signifie que je n’ai à traiter la pensée de personne si ce n’est la mienne, en la mettant en harmonie avec l’amour de Dieu.
Pour cela, il nous faut communier tous les jours avec Dieu, L’aimer, Le laisser inspirer nos pensées, et entretenir cette idée de façon à ressentir en nous la présence vivante de Dieu. On lit dans Science et Santé : « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. » (p. 571) Quand on lit : « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal », on croit parfois qu’il faut surmonter le mal en tant que réalité menaçante. Mais il s’agit en fait de « surmont[er] le mal par le bien ». Alors, laissons le bien dominer nos pensées, comprenons que Dieu « est » le bien, qu’Il n’est pas juste un Dieu bon, mais le bien même.
Quel que soit le problème, apaisez vos pensées, pensez à Dieu. Laissez-Le vous inspirer ce qui est vrai. Bien sûr, on peut se dire qu’on ne connaît pas toute la vérité. Mais en réalité, nous sommes constitués de toutes les idées que l’Entendement divin exprime, car nous sommes « l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes », ainsi que l’énonce Mary Baker Eddy dans Science et Santé (p. 475), en réponse à la question : « Qu’est-ce que l’homme ? » Quand je me sens en difficulté, je calme mes pensées et je me dis : « D’accord ! J’ignore quelle est la solution maintenant même, mais comme je suis l’idée spirituelle de Dieu, il n’existe rien au sujet duquel je ne puisse connaître la vérité. Dieu, qui est omniscient, va me la révéler. » Et très vite, une réponse arrive à laquelle je n’avais jamais pensé, et il ne me reste plus qu’à remercier Dieu !
Cela vient forcément de Dieu, et non de votre cerveau.
Absolument ! Mary Baker Eddy écrit : « Connais-toi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu’il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et Il t’en fournira l’occasion. » (ibid., p. 571) Parfois, en pensant à la personnalité humaine, on se dit : « Je ne sais pas si j’ai envie de me connaître moi-même. » Alors que Mary Baker Eddy veut dire en fait : « Apprends à te connaître réellement. Pars de ton identité véritable, de ce que Dieu te révèle à ton sujet. »
Dieu nous connaît uniquement en tant que Son reflet, lequel est comme un lac qui, par une nuit sans vent, reflète dans sa transparence toute la beauté qui l’environne. Nous devons donc apaiser la pensée pour nous connaître en tant que reflet de Dieu. Mary Baker Eddy déclare également : « Revêtus de la panoplie de l’Amour vous êtes à l’abri de la haine humaine. » (ibid., p. 571) Sachons simplement que nous sommes revêtus de l’Amour, non pas de l’amour humain – d’un amour qui émanerait de nous – mais de l’amour de Dieu que nous reflétons.
A la même page nous lisons : « Le ciment d’une plus noble humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. » Voilà en quoi consiste la dynamique de la Science Chrétienne : les gens apprennent à comprendre Dieu, et lorsqu’ils comprennent ce qu’Il est vraiment, ils n’opposent aucune résistance à la Science Chrétienne.
Ainsi, « le ciment d’une plus noble humanité », c’est le reflet de l’Amour dans toutes nos relations avec autrui. Par exemple, si vous travaillez à résoudre un problème physique visible aux yeux des autres, et que vous vous préoccupez de ce qu’ils peuvent en penser, ils le sentiront très vite. Mais si vous ressentez en vous cette paix liée à la présence et au pouvoir de Dieu, ils seront rassurés, en voyant que vous avez confiance dans la guérison, et cela calmera leur résistance. C’est là un aspect important de notre amour pour Dieu.
Pourquoi les scientistes chrétiens recourent-ils uniquement à la prière et ne se tournent-ils pas en général vers des moyens médicaux ? Quel en est l’intérêt ?
J’aimerais tout d’abord dire clairement que lorsque vous devenez membre de l’Eglise, personne ne vous dicte ce que vous devez faire ou ne pas faire. L’Eglise ne dit jamais : « Vous n’avez pas le droit de prendre de médicaments si vous êtes scientiste chrétien ou membre de cette Eglise. » Ce n’est absolument pas le cas ; la décision appartient à chacun individuellement. Alors, maintenant, pourquoi moi, je fais ce choix ?
Parce que je n’ai jamais eu besoin d’en faire d’autre ! La prière a toujours répondu à mes besoins. Cela ne signifie pas que toutes mes guérisons ont été instantanées, ni que tous mes problèmes ont été résolus immédiatement et sans efforts. Mais je sais que « si l’Amour divin devient pour [moi] plus proche, plus cher et plus réel », ma pensée est alors de plus en plus consciente de la totalité de Dieu, du fait qu’Il ne permet pas au mal d’exister. Cela peut paraître étrange pour ceux qui ne connaissent pas bien cette Science, mais c’est comme la lumière qui n’admet aucune obscurité. Là où est la lumière, il n’y a pas de ténèbres.
Et la nature de Dieu est lumière pure, Amour pur.
C’est pourquoi, même si le problème semble difficile à surmonter, il faut persister, moins penser au problème et s’appliquer à aimer Dieu davantage. L’un de nos cantiques se termine ainsi : « … ne souhaitant rien de plus beau / Que Te servir, T’aimer. » (John Ryland, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 224) Ces paroles sont pleines d’inspiration, car elles nous détournent du problème et nous incitent à aimer Dieu davantage, à vivre les propos de Mary Baker Eddy : « Si l’Amour divin devient pour nous plus proche, plus cher et plus réel, alors la matière est en voie de se soumettre à
l’Esprit. » (Science et Santé, p. 239)
C’est bien ce qui se passe ! Nul besoin d’examiner la matière ni d’analyser le problème pour le constater. Si nos pensées deviennent plus proches de Dieu, si Dieu nous devient plus réel, alors l’erreur est de moins en moins un sujet d’inquiétude, de moins en moins réelle, jusqu’à disparaître complètement de la pensée. Nous oublions qu’il y avait un problème, et puis, à un moment donné, nous nous disons : « Cela m’est complètement sorti de la tête ! » Parce que la guérison a eu lieu !
Alors pour répondre à la question : « Pourquoi recourez-vous à la prière pour guérir ? » on pourrait parler de notre but. Pour un scientiste chrétien, le but n’est-il pas de mieux connaître et de mieux aimer Dieu ? Et l’expérience ne lui a-t-elle pas appris que la maladie, quelle qu’elle soit, est toujours mentale – jamais physique ?
Vous avez raison. Je vois en cela une façon de travailler à mon salut avec le Christ, la Vérité, mis en pratique par Jésus, pour devenir semblable à Dieu. Il ne s’agit pas simplement d’être une meilleure personne, même si cela compte beaucoup. C’est l’amour de Dieu qui brille à travers nous. La vie devient ainsi bien plus agréable et mérite d’être vécue.
On travaille avec Dieu, au lieu de rechercher un remède provisoire qui risque d’avoir des effets secondaires désagréables. Les seuls effets secondaires de la Science Chrétienne que j’aie jamais constatés, c’est un meilleur caractère, une plus grande paix intérieure, des relations plus harmonieuses avec les autres, etc.
Il y a tant d’avantages à en retirer, au delà de la simple résolution d’un problème. Je n’ai jamais pu m’en passer. J’entends parfois dire : « Je ne sais pas comment je pourrais vivre sans la Science Chrétienne ! » car la Science Chrétienne nous apporte tant !
Vous avez dit que les progrès de la Science Chrétienne dans le monde moderne ne se mesurent pas tant par la taille des églises que par les progrès accomplis par la pensée collective dans la compréhension de Dieu. De ce point de vue, on se rend compte de la distance parcourue quand on compare la pensée actuelle à l’idée que l’on se faisait de Dieu, il y a un siècle…
En théologie, en médecine, dans tous les domaines, on accorde tant d’importance à la matérialité, aux méthodes de soins matériels, à la chirurgie reconstructrice, et à toutes ces nouvelles pratiques, mais il existe néanmoins un courant de pensée qui voit davantage l’aspect mental de la guérison.
Quand je vivais dans le Minnesota, il y a de nombreuses années, le Comité de Publication de la Science Chrétienne est venu donner une causerie dans notre église filiale. Le C.O.P., comme on l’appelle, intervient dans les médias pour favoriser une compréhension correcte de la Science Chrétienne. Il est donc venu nous dire : « Nous croyons avoir deux services hebdomadaires dans notre église, l’un le dimanche, l’autre le mercredi. Or je pense que nous n’en avons qu’un, mais en deux parties. Le dimanche est réservé à l’exposé des lois de Dieu, de la vérité absolue au sujet de Dieu et de l’homme, et du néant du mal ; et le mercredi est réservé à la démonstration. L’assistance donne des témoignages de guérison ; les gens expliquent comment ils ont appliqué ces lois. »
On ne devrait donc pas dire : « Je vais à l’église le dimanche, mais pas le mercredi. » Car en Science Chrétienne, il ne s’agit pas d’énoncer simplement la vérité concernant Dieu, mais de la démontrer. J’ai lu dans l’un de nos périodiques un article dans lequel l’auteur disait : « J’aime apprendre à connaître Dieu. » Et j’ai pensé : « J’aime que Dieu m’apprenne à Le connaître. »
Cela fait partie de notre communion avec Dieu, de savoir qu’Il nous parle directement, qu’Il nous inspire des idées. Il ne s’agit pas de se dire : « Je dois lire sans arrêt la Bible, Science et Santé et les périodiques. » Bien sûr, nous sommes heureux de pouvoir en disposer, mais avons-vous vraiment besoin de sentir cette obligation de les lire tout le temps, d’apprendre par cœur des passages comme des formules ? Pourquoi ne pas penser : « J’aime cette idée. C’est Dieu qui me parle. Il m’apporte une compréhension nouvelle à travers ma lecture, et cette inspiration va rester en moi toute la journée. »
Alors des idées nous viennent auxquelles nous n’avions jamais pensé auparavant. Cela m’arrive bien souvent. Quand je suis au téléphone avec une personne qui me parle de ses problèmes, de la raison pour laquelle elle me demande de prier, je me dis : « Mon Dieu, j’ai besoin d’une réponse. » En général, je ne parle pas longtemps avec les patients, parce que je sais que c’est la Parole de Dieu qui inspire mes prières, qui les guérit. Mais je souhaite leur répondre avec amour pour les aider à apaiser leurs craintes. Quelques paroles me viennent alors aux lèvres, puis je raccroche en remerciant Dieu de m’avoir inspiré une idée à laquelle je n’avais encore jamais pensé.
Si nos pensées deviennent plus proches de Dieu, si Dieu nous devient plus réel, alors l’erreur est de moins en moins un sujet d’inquiétude.
C’est une communion quotidienne merveilleuse. Et que dire des progrès de l’Eglise ? De même que nous pouvons être hypnotisés par nos problèmes personnels, nous avons un certain nombre de gens qui viennent à l’église et disent avec regret : « Il y a cinquante ans, l’église avait de nombreux membres, alors qu’aujourd’hui, il n’en reste plus qu’une poignée. » Les chiffres n’ont rien de pertinent : ils ne disent rien du levain de la vérité qui est à l’œuvre dans la conscience humaine.
En Afrique, les églises sont peut-être plus remplies, les gens viennent plus nombreux aux conférences, etc. Cela signifie-t-il que la Science Chrétienne va se propager dans d’autres pays, et perdre de l’importance aux Etats-Unis ? Si l’on s’en tient au témoignage humain, on peut être troublé ou inquiet concernant le mouvement de la Science Chrétienne. Mais Mary Baker Eddy a eu la grande sagesse de nous déconseiller de mesurer les progrès en fonction de la quantité.
Par exemple, un jour, lors d’une réunion de témoignage du mercredi, quelqu’un a évoqué les défis auxquels il faisait face parce que sa maison avait besoin de grosses réparations : son toit avait une fuite et sa salle de bain avait été inondée, etc. Comment y faire face ? Une autre personne devait régler la succession d’un être cher et s’était demandé comment procéder.
Or ces deux personnes avaient cette paix intérieure qui leur faisait dire : « Cessons de nous inquiéter et de raisonner avec des “si”. Calmons-nous et laissons venir les idées. Dieu nous indiquera les décisions à prendre et le bon moment pour les prendre. La situation est entre Ses mains. » J’ai alors pensé : « Voilà le levain de la Vérité ; voilà le Christ vivant qui parle à la conscience humaine. » Et les gens, dans leur quartier, le ressentent. On ne peut mesurer les progrès aux signes extérieurs. Mais ces progrès se voient dans les guérisons, comme cela a été le cas pour les personnes dont je viens de parler.
Qu’importe le nombre de membres d’une église il y a vingt ans ! L’important, c’est de se demander : « Que faire avec ce dont on dispose aujourd’hui ? » En parlant de l’église, Mary Baker Eddy a dit un jour que s'organiser consistait juste à travailler ensemble (voir Robert Peel, Mary Baker Eddy, The Years of Authority, p. 346). Si nous ne sommes qu’une poignée, mais que nous chérissons notre communauté, que nous aimons Dieu, que nous nous efforçons de vivre cette vérité, alors des occasions nous sont données de présenter la Science Chrétienne, que ce soit en parrainant les émissions de radio du Sentinel (qui sont encore disponibles pour être diffusées) ou en organisant une conférence. Nous avons donné une conférence, il y a quelque temps, sur les relations humaines et l’amour. Une personne qui tenait un blog sur les événements dans sa ville est venue y assister. Elle a écrit un superbe article, expliquant que ses idées fausses sur la Science Chrétienne s’étaient envolées, et qu’elle avait beaucoup aimé ce qu’elle avait appris. Là encore, c’est le levain à l’œuvre.
C’est intéressant de revenir sur l’idée que vous avez évoquée auparavant, que les progrès se mesurent vraiment en soi-même.
Oui, dans notre cœur.
Et diriez-vous que ces progrès mesurent la profondeur de notre amour pour Dieu ?
Bien entendu !
Est-ce que j’aime Dieu davantage et est-ce que je ressens davantage Son amour pour moi ? Est-ce que je peux également mesurer mes progrès à l’amour qui me pousse à m’intéresser aux autres ?
Absolument ! C’est bien cet amour qui a poussé Mary Baker Eddy à ne pas se contenter de sa guérison, mais à explorer et à comprendre les lois de Dieu que lui révélait la Bible, afin d’en faire part au monde. Ainsi, les progrès de la Science Chrétienne dépassent le seuil de nos églises. Mary Baker Eddy n’envisageait pas que toutes les églises deviennent scientistes chrétiennes. Elle a prévu que toute l’humanité se libérerait des croyances asservissantes des sens matériels, qui nient la vérité de Dieu et engendrent le péché et la maladie. Elle se rendait bien compte de l'importance de sa découverte.
Et que dire du ministère de Jésus ? D’abord, Jésus fut assez humble pour se laisser baptiser par Jean. Puis il entendit ces paroles : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis mon affection. » (Marc 1:11) Ce message, Dieu l’adresse à chacun de nous : « Tu es mon fils (ou ma fille) bien-aimé(e), en toi j’ai mis mon affection. » Ensuite, Jésus fut tenté. Il surmonta ces tentations en demeurant ferme dans son amour pour Dieu, en honorant Dieu, en refusant de s’abaisser à la tentation d’obtenir quelque chose de matériel, de se glorifier lui-même. Mais il dit à Satan, c’est-à-dire aux mensonges et aux fausses croyances : « Retire-toi, j’adore Dieu seul. » (voir Matthieu 4:10)
Mais ce n’était pas fini : cela marqua le début du ministère de Jésus. De même, je ne crois pas qu’on puisse vraiment progresser en Science Chrétienne tant qu’on ne se considère pas comme un membre de ce « ministère », en d’autres termes, tant qu’on ne s’intéresse pas au bien-être de l’humanité entière. Si l’on cherche seulement à résoudre ses petits problèmes, on n’avance guère.
Mais si l’on estime être ici pour démontrer la loi universelle de Dieu, non pour prouver à quelqu’un que la Science Chrétienne guérit, mais pour glorifier Dieu, et pour en faire profiter toute l’humanité, alors il est bien plus « saint », si j’ose dire, de chercher à résoudre un problème en sachant qu’on démontre la loi universelle de Dieu. Telle maladie ou telle inharmonie n’est pas réelle car Dieu est Amour. Il est Tout-en-tout, la Vérité universelle. C’est vrai pour tout le monde, et par conséquent c’est aussi vrai pour moi.
Oui, c’est là un vrai ministère ! Ainsi, que vous soyez en famille ou hors de chez vous, vous ne vous mettez pas des œillères en pensant : « Je ne veux pas voir ce problème ni en entendre parler. » Il s’agit seulement d’aimer Dieu, le bien. Chaque fois que l’erreur se présente, que ce soit dans les propos d’une personne ou dans ce que vous voyez, affirmez aussitôt : « Je vais voir le bien ici même, car Dieu est ici même. Il est le centre et la circonférence de l’être. » Cette affirmation ne laisse aucune place à quoi que ce soit en dehors de Dieu.
A la fin de la journée, le bilan vous semblera peut-être peu glorieux. Mais c’est un processus d’apprentissage. Plus nous chérissons ce processus, plus nous obtenons de bons résultats. Nous n’agissons pas pour notre propre gloire, pas uniquement pour nous-mêmes ou notre église, mais pour l’humanité. Nous devrions tous chérir ce ministère. Ainsi, nous ne serons pas stressés par les pensées des autres ni par ce que nous voyons dans le monde. Nous sommes là pour refléter la bonté de Dieu.
A bien des égards, on pourrait dire que chaque problème rencontré essaie de nous obliger à nous replier sur nous-mêmes et nous amener à penser à la vie et à Dieu en termes réducteurs.
C’est exact.
Si je vous comprends bien, il faut nous tourner sans cesse vers ce Dieu infini, L’aimer davantage, et refuser de nous replier sur nous-mêmes.
C’est tout à fait ça. Jésus déclara que nous devons aimer Dieu de tout notre cœur (voir Matthieu 22:37). Même lorsque nous aimons quelqu’un, nous l’aimons en tant qu’enfant de Dieu, et en faisant cela, nous aimons Dieu de tout notre cœur. Et en même temps, bien sûr, nous aimons notre prochain comme nous-mêmes.
On entend parfois dire : « Je ne m’aime pas, alors comment pourrais-je aimer mon prochain comme moi-même ? » Ce à quoi je répondrais : « Eh bien, si vous aimez Dieu de tout votre cœur, vous êtes ce que Dieu a voulu que vous soyez. Vous êtes l’expression de l’Amour, de l’Amour divin. Alors comment ne pas aimer ce que vous êtes ? » Si vous voulez vous sentir bien avec vous-mêmes, et vous sentir vraiment aimé, aimez Dieu.
Soyez cette expression !
Aimez ce qui est bon chez votre prochain, aimez ce qui est bon chez une personne qui vous semble carrément antipathique. Comprenez que l’amour est bien en elle, et que, si elle le savait, si elle savait qui elle est vraiment, elle n’exprimerait, elle aussi, que l’Amour. Tel doit être notre ministère, car si on apprécie la Science Chrétienne comme un agréable sujet de méditation, cela ne mène pas loin.
Que votre vie soit un ministère d’amour, et cela vous conduira peut-être à la pratique publique de la guérison. Que vous soyez engagé dans une activité professionnelle ou dans de petits travaux, cela ne fait aucune différence. Vous êtes en contact avec des gens, d’une façon ou d’une autre. Et même si vous avez un travail qui ne vous met pas en contact avec d’autres personnes, vous travaillez pour le bien d’autrui, et cela, c’est exprimer de l’amour. Tout dépend de la façon dont vous considérez votre travail, tout dépend de votre intention, du but que vous poursuivez et de l’esprit d’Amour que vous manifestez.
Cela nous ramène directement au thème de cet entretien : Pour progresser, laissez Dieu vous guider.
Absolument.
Laissez l’Amour vous guider.
Dans ses souvenirs, William Rathvon note ces propos de Mary Baker Eddy : « La Cause ne dépend pas d’un homme ou d’une femme, mais Dieu s’en chargera. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, tome 2, édition anglaise augmentée, p. 549) Cela ne dit aucunement que nous n’avons rien à faire, mais qu’il faut laisser Dieu nous guider. Si l’on pense : « Je dois faire ceci » ou « Nous devons faire cela » ou « Si les membres de notre église voulaient seulement faire ceci » ou encore « Si seulement ma famille faisait cela », eh bien, on croit dépendre de la personnalité. Or, tout dépend de Dieu ; c’est Lui qui inspire nos pensées, qui embrasse l’église et l’humanité. Voilà ce que sont les progrès ! Et quand on met du levain dans la pâte, on ne peut plus jamais l’enlever. La Science Chrétienne a été introduite dans la conscience humaine. Elle est en train d’accomplir son œuvre.

