On lit dans les Actes des apôtres (17:28) : « En lui [Dieu] nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » En me levant un matin, en mai 2013, j’ai ressenti une très grande douleur au dos. Je pouvais à peine bouger. J’ai refusé d’accepter ce qui ressemblait à un lumbago.
Je me suis alors posé les questions suivantes : Est-ce que je vis vraiment en Dieu, dans le royaume de Dieu, si je peux à peine bouger ? si je dois sortir du lit à moitié recroquevillé ? si je ne suis même pas capable de m’asseoir par terre pour jouer avec mes petites-filles (sans parler de la difficulté à me relever ensuite) ? Suis-je obligé d’éviter toute activité physique et de me laisser fortement limiter dans ma liberté de mouvement ? « Absolument pas ! » ai-je répondu. Et de fait, cette situation n’était pas vraie, pas réelle, parce que si j’affirmais vivre « en Dieu », je ne pouvais pas avoir mal, puisque Dieu est uniquement bon.
Je n’étais ni triste ni inquiet, sachant qu’il y avait une issue. Il fallait juste que je la reconnaisse et que je la suive. Je me suis aussitôt souvenu d’un verset de l’Evangile : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32)
« Voilà un bon point de départ ! » ai-je pensé avec confiance. Il me fallait à présent bien comprendre le sens de cette vérité spirituelle. J’ai lu des passages de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy ainsi que d’autres écrits de la Science Chrétienne. Ma confiance s’est renforcée, et bien que la douleur soit toujours présente, j’étais serein intérieurement. Puis en lisant, j’ai oublié la douleur. J’avais mieux à faire que de m’appesantir sur des états négatifs comme la maladie et la douleur ! Je n’avais pas envie d’entretenir la suggestion d’un handicap physique ; je ne voulais pas lui attribuer le moindre pouvoir, d’autant plus qu’il n’en avait jamais eu pour commencer !
Je me suis mis plutôt à réfléchir à la vérité suivante : « Parce que l’homme est le reflet de son Créateur, il n’est pas sujet à la naissance, à la croissance, à la maturité, à la décomposition. » (Science et Santé, p. 305) Au lieu d’avoir peur de ne plus pouvoir bouger normalement, j’ai décidé de prier au sujet de l’expression des qualités et des capacités que Dieu nous a données telles que la mobilité, la liberté, la joie, l’activité, etc.
J’ai donc rejeté catégoriquement la prétention de maladie, de douleur, de dégénération, de symptômes de vieillissement, tout comme j’aurais refusé avec la plus grande fermeté un colis que je n’aurais pas commandé. Ces pensées (ces prétentions concernant la matérialité) voudraient altérer la Vérité divine. Or, en tant que reflet de Dieu, nous sommes parfaits, sans le moindre défaut ni la moindre faute. Dans un article intitulé « L’homme libéré de la souffrance », d’Inman H. Douglass et publié dans le Héraut allemand [et français] de septembre 1958, j’ai lu ceci : « L’homme n’a jamais été malade, infirme ou dans la peine… En réalité l’homme, qui est créé par Dieu, manifeste à jamais l’état parfait de l’être et ne peut jamais sortir de cet état. »
On prouve l’irréalité des états matériels lorsqu’on prie en rejetant la prétention de maladie. Ce changement mental produit la guérison car le corps n’est pas matière, mais conscience. En d’autres termes, c’est la manifestation de nos propres pensées. Nous sommes souvent abusés par le témoignage matériel qui nous impose une croyance à la maladie ou à une blessure, masquant ainsi la réalité divine. La réalité est toujours purement spirituelle, et elle exprime les lois parfaites de Dieu. Dieu est le Principe divin, en tout point harmonieux.
Une fois cette vérité comprise, j’ai été guéri en quelques jours. J’ai cessé de m’inquiéter de mon état. J’ai vaqué à mes occupations quotidiennes sans laisser la moindre place à la maladie dans mes pensées. J’ai pu retrouver toute ma mobilité et jouer comme avant avec mes petites-filles.
Voici la leçon que j’ai tirée de cette guérison : en tant qu’idée divine, j’exprime tout le bien et toutes les qualités nécessaires, y compris la mobilité physique. Toutes ces qualités et toutes ces facultés sont spirituelles, et par conséquent indestructibles.
Cette guérison, qui s’est avérée permanente, m’a permis de rester physiquement actif. Je suis infiniment reconnaissant à Dieu d’avoir ainsi pu progresser d’un grand pas dans la compréhension de ma véritable identité.
Manfred Gloger, Berlin
