Bien que la Bible soit très ancienne, elle demeure une source d’inspiration toujours nouvelle ! Je tombe régulièrement sur des passages qui, même si je les ai lus plus d’une fois, me paraissent soudain tout à fait nouveaux et m’apportent beaucoup d’inspiration.
En voici un exemple. Dans le Premier livre des Rois, au chapitre 17, on lit que Dieu ordonna au prophète Elie de se rendre dans la ville de Sarepta où une veuve prendrait soin de lui durant une période de famine. Elie obéit à Dieu. Pendant son séjour, le fils de son hôtesse tomba gravement malade, puis mourut. Ne pouvant contenir son chagrin, la mère reprocha à l’homme de Dieu d’avoir tué son fils pour la punir de ses péchés. Elie se contenta de lui répondre : « Donne-moi ton fils. » Il le porta dans ses bras jusque « dans la chambre haute » où il logeait, et le coucha sur son lit. « Il s’étendit trois fois sur l’enfant, [et] invoqua l’Eternel. » (voir I Rois 17:17-23). Et l’enfant fut rendu à la vie.
J’ai été émue en relisant ce passage, il y a peu de temps. Ces simples mots d’Elie – « Donne-moi ton fils » – m’ont fait réfléchir car, à ce moment-là, je faisais face à un problème relationnel à la fois complexe et désagréable à cause des agissements d’une personne à mon égard. C’était comme si les paroles d’Elie s’adressaient directement à moi pour me dire : « Remets la situation entre les mains de Dieu ! »
C’était comme si les paroles d’Elie s’adressaient directement à moi pour me dire : « Remets la situation entre les mains de Dieu ! »
Elie était un prophète. Dans le Glossaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy donne cette définition d’un prophète : « Un voyant spirituel ; disparition du sens matériel devant les faits conscients de la Vérité spirituelle. » (p. 593) J’ai pensé que la deuxième partie de cette définition s’appliquait tout à fait à ce récit. Elie guérit l’enfant en reconnaissant « les faits conscients de la Vérité éternelle », en l’occurrence, le fait que la mort ne faisait pas partie de la création de Dieu, où il n’y avait que la Vie infinie.
J’ai alors compris que je n’avais aucune raison d’entretenir ma blessure par des pleurs et des lamentations. Cette histoire d’Elie et du fils de la veuve m’a fait comprendre que je pouvais dépasser ce problème relationnel qui me perturbait et me préoccupait depuis si longtemps, en élevant mes pensées vers Dieu.
J’ai pensé qu’Elie n’avait pas seulement porté le fils de la veuve jusque « dans la chambre haute », mais qu’il l’avait élevé à un état de conscience supérieur. Je suis convaincue que ce voyant spirituel vivait toujours dans la certitude de la présence de Dieu. C’est à cette hauteur, dans la présence curative de l’Amour divin, qu’il éleva l’enfant. On pourrait dire qu’il recouvrit l’enfant de sa compréhension, en le sachant en sécurité. La spiritualité profonde d’Elie et sa confiance absolue en Dieu ramenèrent l’enfant à la vie.
Le Glossaire de Science et Santé donne aussi la définition d’Elie : « Prophétie ; évidence spirituelle opposée au sens matériel ; la Science Chrétienne, qui permet de discerner le fait spirituel de tout ce que voient les sens matériels ; la base de l’immortalité. » (p. 585)
L’idée m’est venue que ces différentes étapes – lâcher prise, élever la pensée à un niveau supérieur, se sentir protégé par l’Amour divin, chasser la crainte et être convaincu que tout est bien – sont indissociables ; elles nous permettent de savoir que la perfection de la Création, incluant chacun, homme, femme et enfant, est un fait présent.
La lumière que la Science Chrétienne jette sur la Bible montre que ses messages sont une source d’inspiration toujours nouvelle.
Tandis que je chérissais ces idées, je me suis rendu compte que ma propre guérison n’était pas complète. Je ne pouvais me défaire de la pensée que la personne ayant mal agi à mon égard devait dire ou faire quelque chose pour se racheter. Cette sorte de débat intérieur s’est poursuivi pendant un bon moment, jusqu’à ce que, soudain, cette pensée me vienne : « Mais tu es comme Naaman ! » C’était inattendu ! Naaman commandait l’armée du roi de Syrie ; il était venu voir Elisée, le disciple d’Elie, afin que celui-ci le guérisse de la lèpre. Mais il avait sa propre idée quant à la façon dont sa guérison devait s’accomplir. Voyant que le prophète ne venait même pas le saluer, il se mit en colère et s’écria : « Voici, je me disais : Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l’Eternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux. » (II Rois 5:11)
C’était exactement mon état d’esprit : je pensais que la personne ferait un beau geste pour résoudre la situation. J’ai alors pris la décision de ne plus rien ressasser. Je n’avais pas à tracer moi-même les contours de la solution. J’ai reconnu que Dieu gouvernait la situation, et que tout ce qui comptait à présent, c’était d’être humble et obéissant, sans plus penser au problème. Cela a mis fin à mon débat intérieur et au problème même. J’ai pu me débarrasser de cette agitation mentale et le problème relationnel a tout simplement cessé de me troubler.
La lumière que la Science Chrétienne jette sur la Bible montre que ses messages sont une source d’inspiration toujours nouvelle. La Bible et Science et Santé sont des compagnons et des professeurs précieux. La lecture, l’étude et l’approfondissement de ces deux livres constituent une aventure qui élève et guérit, ainsi que l’a promis Mary Baker Eddy : « Les Ecritures sont très sacrées. Notre but doit être de les faire comprendre spirituellement, car ce n’est qu’en les comprenant de la sorte que l’on atteint à la vérité. » (Science et Santé, p. 547)
