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« Réflexions »

Guérir, parce qu’il n’y a pas de crainte dans la totalité de l’Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2014

Conférence publiée à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’avril 2014.


J’aimerais commencer par vous dire pourquoi j’aborde ce sujet aujourd’hui. Un mercredi soir, une personne a donné un témoignage de guérison, dans mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste. C’est un homme qui séjourne dans la région deux fois par an et qui fréquente notre église à chacune de ces occasions. Il s’inquiétait beaucoup pour l’une de ses filles, qui était très malade. Et puis elle a été guérie. Il a terminé son témoignage par ces paroles pleines d’humilité : « Je serai très heureux lorsque je n’aurai plus jamais de craintes, mais en attendant, je suis très reconnaissant d’avoir la Science Chrétienne pour vaincre la peur. »

Ses paroles m’ont touchée. On sait qu’il ne faut pas avoir peur, et on n’a pas envie d’avoir peur. Le pouvoir de Dieu, la loi de l’Amour, est à l’œuvre « pour nous », éliminant la crainte et le témoignage matériel qui est tellement trompeur. Christ Jésus a démontré ces lois de l’Amour, en nous montrant comment suivre son exemple. Il a dit à ses disciples : « N’ayez pas peur ! » (Jean 6:20) C’est aussi ce qu’il a dit à un homme dont la fille venait de mourir. Avant de ressusciter l’enfant, il a déclaré : « Ne crains pas, crois seulement. » (Marc 5:36)

C’est pour cela, me semble-t-il, que dans son livre d’étude sur la guérison, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, nous conseille de calmer d’abord la crainte (voir p. 411). Et comment y parvient-on ? Comment éliminer la crainte ? Ce serait une tâche gigantesque s’il ne fallait compter que sur soi. Mais c’est le pouvoir de l’Amour divin qui dissipe la crainte. On lit dans la Bible : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait [autrement dit l’amour de Dieu] bannit la crainte. » (I Jean 4:18) C’est logique quand on y réfléchit. Nous savons que Dieu est Tout, par conséquent l’Amour divin est Tout. Alors qu’en est-il de la crainte ? Du fait de la totalité de Dieu, de l’Amour, la crainte n’existe pas !

Mais une question se pose : Est-ce que « l’Amour bannit la crainte » en devenant particulièrement fort et en chassant la peur ? Non ! L’Amour bannit toutes craintes du fait même de sa totalité. L’Amour n’est pas confiné dans un endroit particulier, ici par exemple, le reste du monde étant livré à la crainte. Au contraire, si l’Amour est tout, comment pourrait-il y avoir la moindre crainte quelque part ?

Nous savons déjà que l’Amour divin bannit la crainte. L’Amour divin bannit donc la maladie. C’est une seule et même action.

Pour expliquer ce point essentiel dans la guérison spirituelle, Mary Baker Eddy écrit à propos de la Science Chrétienne : « La Science dit à la crainte : “Tu es la cause de toute maladie ; mais tu es une fausseté, constituée par toi-même ; tu es ténèbres, néant. Tu es ‘sans espérance et sans Dieu dans le monde’. Tu n’existes pas, et tu n’as aucun droit d’exister, car ‘l’Amour parfait bannit la crainte.’” » (Rétrospection et Introspection, p. 61)

Qu’est-ce que cela signifie ? Tout d’abord, cela nous explique comment la crainte essaye d’opérer : elle est la cause de la maladie, de toute maladie. La crainte est ténèbres, mais elle est aussi néant car elle est sans Dieu. Nous avons donc l’autorité divine pour rejeter la crainte au nom de Dieu. « Crainte, tu n’existes pas ! » Et pour quelle raison ? Comment peut-on l’affirmer ? Du fait de la totalité de Dieu ! La totalité divine ne renferme pas la crainte. Il ne peut y avoir à la fois la totalité de Dieu et la crainte.

Prenons-nous tous part à cette vérité ? Absolument ! Mais le pouvoir appartient à Dieu ; c’est un pouvoir divin.

Je vais maintenant citer un passage de la Bible tiré du chapitre 6 de l’Evangile selon Jean, en commençant au verset 17. Les disciples sont montés dans une barque. « Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints. Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée. Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la barque. Et ils eurent peur. Mais Jésus leur dit : C’est moi ; n’ayez pas peur ! »

Arrêtons-nous ici un instant et réfléchissons au sens de ces mots : « C’est moi. »

En plein milieu de tout bouleversement (familial, professionnel, corporel), en vérité, il y a ce « c’est moi » qui est présent, le Christ, non les vagues déferlant sur notre « bateau » (au risque de le faire sombrer), non la peur prenant le dessus et nous paralysant. En réalité, le Christ gouverne notre conscience. Là même où tout semble chavirer, « c’est moi », le Christ, l’Amour, qui est présent.

Mary Baker Eddy écrit : « La pratique scientifique et chrétienne [et cela s’adresse à tous ceux qui veulent guérir spirituellement – à votre pratique de la guérison] commence par la note tonique de l’harmonie que nous a donnée le Christ : “N’ayez pas peur !” » (Science et Santé, p. 410) En fait, en nous donnant la note tonique de l’harmonie, le Christ nous donne la note tonique de la santé.

Et tout commence par : « N’ayez pas peur ! » Voilà notre point de départ. Toujours ! Mais ce n’est pas nouveau, ce n’est pas un scoop. C’est la façon dont on y parvient qui peut sembler surprenante. Ce n’est pas nous qui bannissons la crainte, c’est l’amour de Dieu. Nous dénonçons la crainte, mais l’Amour divin est le pouvoir qui la détruit.

Notre journée commence par un « N’ayez pas peur ! » Nous commençons notre traitement par la prière en « calmant la crainte ».

Ces manuels qui traitent de la pratique de la guérison (et je veux parler de la Bible et de Science et Santé), nous expliquent qu’il faut commencer par ne pas avoir peur, et pour ce faire, avoir Dieu comme point de départ. Nous commençons par Son amour puissant pour détruire la crainte. En fait, ce n’est pas tout à fait exact. Au lieu de partir de l’amour de Dieu « pour détruire » la crainte, ne s’agit-il pas plutôt de partir de l’amour de Dieu « qui détruit » la crainte ?

Quelle est la différence ? A l’évidence, si nous partons de l’amour de Dieu pour détruire la crainte, l’accent est mis sur le « nous », c’est à nous que cette tâche incombe. Mais affirmer que « l’amour de Dieu détruit la crainte », c’est glorifier Dieu, l’Amour infini, en tant que seul pouvoir à l’œuvre. La nuance est de taille. Mais allons encore plus loin. Au fond, que veut dire : « L’amour de Dieu détruit la crainte » ? Dans la totalité de l’Amour, il n’y a pas de crainte. Comme nous l’avons dit, il ne peut y avoir à la fois la totalité de Dieu et la crainte. C’est impossible ! C’est pourquoi affirmer : « L’Amour [l’Amour divin même] bannit toutes les craintes », ne signifie pas du tout : « Vous devez cesser d’avoir peur. »

Cela me ramène à ce que Dieu m’avait inspiré, il y a quelques années. J’allais donner ma toute première conférence. Je n’avais pas le trac, mais lorsque l’idée suivante m’est venue tandis que je priais, je me suis vraiment sentie prête à aller de l’avant : « On ne te demande pas d’“avoir” le pouvoir, mais juste de “glorifier” ce pouvoir. »

Il ne s’agit donc jamais d’un « moi opposé à la crainte », mais toujours de « l’Amour divin opposé à la crainte » – la totalité de Dieu opposée à la crainte.

J’aimerais énumérer maintenant plusieurs sortes de craintes afin de savoir de quoi nous parlons. Que peut-on ranger dans la catégorie des « craintes » ?

La colère, est-ce de la crainte ?

Les sentiments négatifs, est-ce de la crainte ?

La volonté personnelle, est-ce de la crainte ?

Certaines maladies, sont-elles de la crainte ?

Toutes les maladies, sont-elles de la crainte ?

La pression de la pensée médicale, est-ce de la crainte ?

En fin de compte, existe-t-il des sentiments matériels négatifs qui échappent à l’empire de la crainte ? Toute négation de Dieu n’est-elle pas de la crainte ?

Dire : « la totalité de Dieu opposée à la crainte », revient en fait à dire : « la totalité de Dieu rejette tout ce qui nie Dieu. » Et si j’ai rappelé tout à l’heure la nécessité de toujours commencer par calmer la crainte, c’est bien parce que tout ce qui nie Dieu, c’est de la crainte.

Si vous avez une Bible près de vous, ouvrez-la à I Jean, chapitre 4:18 : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. » Je lis maintenant ce verset en commençant par la fin : « Celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour, car la crainte suppose un châtiment ; mais l’amour parfait bannit la crainte, la crainte n’est pas dans l’amour. » Autrement dit, je préfère conclure en affirmant le pouvoir de Dieu, le pouvoir de l’Amour divin à l’œuvre, et non en expliquant comment la crainte tente d’agir.

Mary Baker Eddy a démontré l’impuissance de la crainte en guérissant des centaines de cas.

Vous aurez remarqué que le disciple ne dit pas : « Il ne “devrait pas” y avoir de crainte dans l’Amour », mais : « La crainte “n’est pas” dans l’Amour ». Puisque l’Amour est Tout, il n’y a donc pas lieu de craindre. Nous voyons alors que la crainte est un imposteur, une tromperie, et non le pouvoir qu’elle semble être.

Gardez la Bible ouverte et, si vous avez Science et Santé, ouvrez-le à la page 410, et lisez le passage de la ligne 18 à 21. L’auteur cite le verset biblique tiré de la Première épître de Jean qui affirme qu’il n’y a pas de crainte dans l’amour. Avez-vous remarqué que le mot « Amour » est écrit avec un « A » majuscule dans Science et Santé, contrairement à la Bible ? Pourquoi cette différence ?

On pense en général : « Mon amour n’est pas parfait. Mon amour n’est pas assez fort pour guérir. Je ne peux pas y arriver. » Or le « A » majuscule change le point de vue et permet d’affirmer : « Dieu est Amour. C’est Lui le pouvoir. C’est de Dieu dont il est question ! » Il ne s’agit donc pas de moi ni de savoir si je peux arriver à guérir.

Il s’agit de Dieu. Il s’agit de Dieu. Il s’agit de Dieu.

Mary Baker Eddy prend Dieu au mot quand Il déclare : « Je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre. » Il n’y a pas de crainte.

Si « l’Amour parfait bannit la crainte », l’injonction « n’ayez pas peur » prend un autre sens. Elle est l’énonciation d’une loi spirituelle, d’un pouvoir spirituel, non l’obligation d’un effort personnel. Lorsque Jésus déclara : « N’ayez pas peur ! », il mettait dans ce commandement une vérité puissante : il n’y a pas de crainte.

Jésus connaissait Dieu. Il Le connaissait en tant qu’Amour. Ce « N’ayez pas peur ! » ne nous dresse pas contre la crainte, mais nous assure qu’il n’y a pas de crainte.

Quelle différence entre « vous feriez mieux de ne pas craindre » et « il n’y a pas de crainte » !
Cela change tout.

Nous savons qu’il vaut mieux ne pas avoir peur. Craindre quelque chose, ouvertement ou secrètement, c’est ne pas être libre à son égard. Nous disons assurément « non ! » à toutes les craintes, mais c’est la totalité de Dieu, la totalité de l’Amour, qui agit en nous. L’Amour divin le fait « pour » nous. L’Amour est le pouvoir dans notre vie. C’est pourquoi l’absence de crainte est la règle. Ayons une pensée radicale !

Lorsque vous vient ce genre de crainte : « Je ne dois pas être un très bon penseur spirituel ni un très bon guérisseur spirituel », dites « stop ! » C’est le Christ, non vous, qui guérit. L’une de mes élèves m’a un jour écrit qu’elle apprenait à être « plus rapide que la crainte » ! On élimine le cortège des craintes bien plus vite, quand on comprend que la peur est un imposteur.

Voici une autre crainte : « Est-ce que je serai jamais débarrassé de ce problème ? » Ce découragement même, n’est-ce pas juste de la crainte ? Mais non pas “votre” crainte ! C’est le monde qui pense ainsi. Ce sont les mêmes arguments qui reviennent à toutes les époques – et certainement les mêmes tentations auxquelles Jésus fit face. Absolument rien de nouveau.

Dans l’Evangile selon Matthieu (4:1-11), le récit des tentations de Jésus est mon passage préféré. Jésus affronte les craintes qui l’assaillent et qui argumentent : « Si tu es le fils de Dieu… » Il est intéressant de noter que Jésus ne discute pas avec ces pensées négatives. Il les conteste en affirmant la vérité : « Il est écrit… » Il affirme la vérité au sujet de Dieu et de l’homme, et c’est ainsi qu’il annule le plaidoyer de la crainte.

Et sous quelle forme se présente l’argument suivant, la nouvelle suggestion qui s’en prend à Jésus ? Avec le même mépris pour votre personne ! « Si tu es le fils de Dieu… » On dirait aujourd’hui : « Si tu es un guérisseur spirituel efficace… » Alors suivons exactement ce que nous enseigne Jésus dans ce passage, et attachons-nous à la vérité avec plus de persévérance, et certainement plus de joie.

Jésus n’a pas déclaré quelques vérités secrètes que nous ignorons. Nous savons ce qu’il a dit et comment il a prié. Parfois, il nous a même fait part de ses pensées. Il nous les a expliquées. Personne n’était auprès de lui au moment des tentations ou dans le jardin de Gethsémané, pour enregistrer ses pensées. Mais il a eu la bonté de nous en donner la teneur. Nous connaissons bel et bien la vérité qui l’inspirait et sur laquelle il s’appuyait pour accomplir ses guérisons. Nous ne sommes pas en quête de vérités inconnues. Il nous a demandé de rejeter la crainte parce qu’il savait qu’elle n’avait aucun pouvoir. Il savait qu’il n’y avait pas de pouvoir en dehors de Dieu. Il savait qu’il n’y avait pas de crainte.

Le président Franklin Roosevelt a déclaré un jour : « La seule chose que nous ayons à craindre, c’est la crainte elle-même ! » Nous savons ce qu’il a voulu dire, mais nous n’avons pas à avoir peur de la crainte ! Nous la maîtrisons grâce au pouvoir de l’Amour divin.

Jésus l’a très bien expliqué : « Quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. » (Matthieu 7:24, 25) Le roc, c’est le Christ, la Vérité – la Vérité sans crainte ! Jésus n’a pas dit que les tempêtes ne viendraient pas si l’on construisait sur le roc, mais que nous résisterions aux tempêtes en étant sur le roc, Christ.

Il est temps de parler à présent du lien qui existe entre la crainte et la maladie. On sait que la crainte peut être très agressive, même quand elle est subtile. Elle est agressive parce qu’elle se faufile comme un serpent ou surgit à l’improviste et parade en se faisant passer pour nos propres pensées. Mary Baker Eddy la dénonce comme étant « une suggestion mentale agressive ».

Et qu’est-ce que la maladie ? Voulez-vous vous défaire de la supposition que la maladie est une entité physique ? Alors, vous avez fait un grand pas vers la guérison. Le cancer, le diabète ou l’arthrite sont tout aussi agressifs que la crainte. Mais êtes-vous prêts à admettre que ce ne sont pas des états physiques, mais des suggestions ? La maladie n’est ni une réalité agressive, ni un pouvoir agressif, ni une vérité agressive. C’est une suggestion mentale agressive.

Dans la totalité de l’amour de Dieu, la crainte n’existe pas.

Le lien est donc établi ! Puisque la crainte et la maladie sont l’une et l’autre une suggestion mentale agressive, quelle conclusion en tirer ? Que la maladie, c’est de la crainte. C’est ce que nous dit Science et Santé de façon très claire : « La maladie est une expérience du prétendu entendement mortel. C’est la crainte manifestée sur le corps. » (p. 493) En bref : la maladie, c’est de la crainte.

Or nous savons déjà que l’Amour divin bannit la crainte. L’Amour divin bannit donc la maladie. C’est une seule et même action. Un cantique souligne ce lien : «  Plus de frayeur… Car l’Amour nous remplit de son allégresse. Il nous guérit toujours… » (Margaret Morrison, Hymnaire de la Science Chrétienne, cantique no 179, © CSBD) A nouveau, c’est une seule et même action.

Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, a compris le néant de la crainte en comprenant la totalité de Dieu. Elle écrit à l’un de ses élèves : « La guérison deviendra plus facile et plus immédiate à mesure que vous comprendrez clairement que Dieu, le Bien, est tout et que le Bien est Amour. Vous devez acquérir l’Amour [Je m’interromps ici, une minute. Elle parle de l’amour de Dieu, l’Amour divin], et perdre de vue le concept erroné appelé amour. Vous devez ressentir l’Amour qui ne faillit jamais, ce sens parfait du pouvoir divin qui fait de la guérison non plus un pouvoir mais une grâce. Vous aurez alors l’Amour qui bannit la crainte, et quand la crainte a disparu, le doute a disparu et votre travail est fait. » (Mary Baker Eddy: Christian Healer, Amplified Edition, [Mary Baker Eddy – Une vie consacrée à la guérison spirituelle, édition amplifiée] p. 396)

Mary Baker Eddy a démontré l’impuissance de la crainte en guérissant des centaines de cas. Un jour, un homme portant des lunettes noires vint la voir. Il lui expliqua qu’il avait perdu l’usage d’un œil à la suite d’un accident, et que les lunettes lui servaient à cacher l’œil qui ne voyait plus. C’était un artiste de cirque qu’elle avait vu auparavant sauter d’une hauteur prodigieuse. Elle lui demanda s’il n’avait pas peur au moment de s’élancer dans le vide. Il répondit que si jamais il lui arrivait de sauter d’une hauteur en craignant qu’elle soit trop élevée, il se tuerait en tombant. Après lui avoir parlé encore pendant un moment, elle lui dit : « Pourquoi ne pas appliquer la même règle à vos yeux ? » C’est-à-dire ne pas avoir peur. Durant cette visite, la crainte de cet homme disparut, et ses pensées étaient remplies d’espoir et de joie. Il ne se rendit même pas compte du bienfait reçu à l’instant même, mais après son départ, lorsqu’il arriva à la gare pour reprendre son train, son œil était guéri (voir Une vie consacrée à la guérison spirituelle, édition française, p. 219).

On ne s’étonnera donc pas que Mary Baker Eddy ait écrit que ceux qui « ne croient pas à la réalité de la maladie, guérissent la maladie… » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 300) N’est-ce pas merveilleux ? Ceux qui ne croient pas à la réalité de la maladie, autrement dit, ceux qui n’ont pas de crainte, guérissent la maladie. Et pour revenir au cœur de notre sujet, ceux qui admettent que l’Amour divin bannit la crainte, guérissent la maladie. « L’amour de Dieu bannit la crainte » équivaut donc à « l’amour de Dieu bannit la maladie ».

Acceptez-vous cela ? Y croyez-vous ? Alors vous cesserez de chercher des excuses à la maladie : « C’est héréditaire ; cela a commencé il y a des années ; c’est parce que je suis toujours si fatigué ; c’est parce que j’ai mangé ceci ou cela. »

Je te remercie, cher Entendement divin, chère Vérité, cher Esprit, de nous réveiller de la « croyance » à la maladie. Nous nous éveillons à l’amour de l’Esprit, à l’amour de la Vérité. Nous ne tentons pas de chasser la maladie, car nous comprenons qu’il n’y a pas de maladie. Et nous le comprenons parce que nous chérissons la totalité de Dieu, la totalité de l’Esprit, la totalité de l’Amour.

Tous les arguments agressifs s’apparentent-ils à de la crainte ? Absolument ! Il ne s’agit pas d’une jambe douloureuse, d’un cancer diagnostiqué, d’une relation difficile, d’une perte financière. C’est de la crainte ! Seulement de la crainte !

Ces paroles d’un cantique indiquent où trouver le pouvoir de balayer la crainte : « N’aie pas peur, Je suis avec toi. » Le vers ne dit pas : « N’aie pas peur, tu peux y arriver », mais : « N’aie pas peur, Je suis avec toi… Je suis ton Dieu, Je viens toujours à ton secours ; Je vais te fortifier, te secourir et te soutenir… » (Hymnaire de la Science Chrétienne, no 123, adapté, © CSBD ; traduction libre)

Alors, franchissez le pas ! Ces problèmes physiques sont un appel à croître en grâce et à marcher dans l’Amour, en glorifiant l’Esprit. Avez-vous peur de marcher davantage avec Dieu, peur de glorifier la Vérité chaque jour, peur de croître spirituellement ? Je suis sûre que non !

Cela signifie-t-il qu’il ne faut pas s’occuper de la rancœur, des blessures morales ou de la tristesse, qui sont le propre de l’entendement humain ? Si ! bien entendu qu’on s’en occupe !
mais en nous appuyant sur ce que connaît l’Entendement divin, sur la Science de la guérison-Entendement, et non sur la suggestion que de telles émotions sont réelles.

Ni le cancer ni la rancœur ne sont réels.

Ni les maladies cardiaques ni la crainte ne sont réelles.

Ni la douleur ni la pression ne sont réelles.

Ni la maladie ni l’immoralité ne sont réelles.

Là encore, apprenons à être plus radicaux !

Et si vous avez encore peur, malgré tout, la guérison n’est-elle plus possible ? Dieu est plus grand que la crainte. Infiniment plus grand ! J’ai vu beaucoup de guérisons alors que la crainte était encore là. Vous vous souviendrez sans doute de ce père qui avait si peur pour son fils, qu’il s’écria, en présence de Jésus : « Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9:24) En d’autres termes : « Je suis rempli de doutes et de craintes. » Jésus ne lui a pas répondu : « Dans ce cas, je ne peux rien pour toi. » Il a guéri l’enfant. La guérison spirituelle ne dépend pas de l’entendement humain, que celui-ci se débarrasse ou non de la crainte. La guérison spirituelle dépend de la Vérité !

La Bible peut parfois surprendre lorsqu’elle relate comment la crainte cherche à se rendre maître d’une situation. Que lit-on dans I Rois 17:17-24 ? Dieu avait guidé Elie vers une veuve afin que celle-ci le nourrisse. (Je crois plutôt que Dieu avait envoyé Elie vers cette femme pour la nourrir, elle.) Mais au bout de quelque temps, son fils mourut, et elle accusa Elie d’être responsable de sa mort. A son tour, Elie accusa Dieu ! (voir verset 20). Puis il recourut à un moyen matériel (voir le début du verset 21). Pourquoi agit-il ainsi ? Peut-être avait-il peur. Ce très grand prophète qui, par la suite, fit l’expérience de l’ascension, a peut-être dû, lui aussi, vaincre la crainte. A notre connaissance, il n’avait encore jamais fait face à pareille situation. Il ne voulait pas avoir peur. Nous nous demandions, il y a un instant, ce qui se passerait si la peur l’emportait malgré tout. Eh bien, il n’est jamais trop tard pour prier ! Et c’est ce que fit Elie : « Eternel, mon Dieu, je t’en prie… » Il pria Dieu ! Il pria « avec » Dieu. Et l’enfant fut rendu à la vie. On prie, et c’est le pouvoir divin de l’Amour divin qui agit.

Notre époque voue un culte à la médecine, mais cela ne change rien au pouvoir divin. Le monde se nourrit de la peur de la matière, y compris la peur du diagnostic médical – et on y participe quand on fait soi-même son propre diagnostic médical.

Rappelons-le, le titre du livre de Mary Baker Eddy est Science et Santé, et non pas « La santé et vous ». Nous ne sommes pas le pouvoir, mais les bénéficiaires. Nous ne sommes pas Dieu, nous ne jouons pas à L’être, nous n’expliquons rien à Dieu. Nous aimons Dieu. Un ami a lu un jour cet autocollant à l’arrière d’une voiture : « Il n’y a qu’un seul Dieu. Alors pourquoi voulez-vous sans cesse prendre Sa place ? »

N’avez-vous jamais pensé : « J’aime la guérison spirituelle, elle est vraiment efficace dans de nombreux domaines, mais je ne suis pas à la hauteur pour ce qui est des problèmes physiques » ? Examinons cet argument. Pour les problèmes d’un certain ordre, vous savez que c’est « Dieu » qui agit et vous ne pensez pas que c’est « vous » qui êtes à la hauteur. Mais en cas de problèmes physiques, vous avez tendance à penser que c’est vous qui n’êtes pas à la hauteur. Vous n’accusez pas Dieu d’être inefficace, car vous savez qu’il y a des guérisons innombrables dans le monde. Alors la suggestion que vous n’êtes pas à la hauteur pour guérir les problèmes physiques ne vient-elle pas sous la forme de cette pensée : « Je dois y arriver. » ? Cela n’est pas différent de ce qu’on lit dans l’Evangile selon Matthieu (ch. 4), quand Jésus fut accusé, dans sa pensée, d’être incapable de changer les pierres en pain, et donc de se nourrir lui-même. Un besoin élémentaire !

Entre parenthèses, vous souvenez-vous d’un seul jour, après cet épisode, où il ait manqué de nourriture pour lui et tous ses disciples ? Il nourrit même des foules entières. Il déclara par la suite : « Je ne puis rien faire de moi-même. » (Jean 5:30) Il ne dit pas : « Je ne peux rien faire », mais « Je ne peux rien faire de moi-même. » Cette conclusion a dû lui être inspirée au cœur de la prière. Nous ne pouvons rien guérir de nous-mêmes. C’est pourquoi nous cessons d’adorer l’apparence physique, et nous adorons humblement le pouvoir qu’a l’Esprit de guérir, comme le faisait Jésus.

Mary Baker Eddy pose cette question dans Science et Santé : « Au lieu de défendre avec ténacité les droits supposés de la maladie […] ne serait-il pas bon de cesser de défendre ces droits…? » (p. 348)

Absolument ! Je ne renierai pas Ton nom : Omniprésence ; Toute présence ; Tout pouvoir. La guérison n’est pas une question de temps, mais de Vérité. Et vous connaissez la Vérité ! Dieu vous la communique. Je ne dis pas que nous n’avons pas à travailler. Nous travaillons ! Nous étudions et prions ; nous étudions pour donner de la force à nos prières. Ce sont là des moments précieux, en dehors de toute pression.

Ce sont des appels spirituels, non des menaces matérielles. L’antéchrist ne peut résister au Christ qui guérit. L’antéchrist, c’est la haine de l’idée spirituelle et de la guérison spirituelle. Avons-nous besoin d’apprendre à mieux prier à ce sujet ? Certainement ! Et c’est bien ce que nous faisons dans notre quotidien. Je le répète, ce sont là des moments d’inspiration précieux, en dehors de toute pression ! Et il est précieux de se savoir sur ce chemin spirituel, un chemin qu’a suivi Mary Baker Eddy durant toute sa vie, en se consacrant à la guérison, afin de pouvoir nous donner Science et Santé. Ce livre, directement inspiré de la Bible, nous explique que Dieu est infiniment plus grand que la crainte.

Ma famille a connu bien des guérisons. A une époque, mon mari ne pouvait plus parler, ni écrire, ni lire, ni penser clairement. Cela a duré longtemps. Un soir, nous étions tous deux assis dans le séjour ; il était juste en face de moi, étendu sur le divan. Il a pris un livre. Je savais que c’était l’Hymnaire de la Science Chrétienne. Il est resté longtemps sur la même page, l’étudiant à fond. Puis il a relevé la tête et a prononcé un mot, d’un air suppliant : « Lis ! » En une seconde j’étais près de lui. J’ai compris qu’il ne voulait pas que je lise. Je lui avais tant de fois fait la lecture. Il voulait lire lui-même les paroles de guérison de la Vérité. Nous avons commencé à lire ensemble, très lentement : « Chasse, ô rêveur, tes songes de souffrance [quitte tes peurs]… voici la liberté ! » C’est un cantique court, mais cela nous a pris très longtemps. Et puis nous sommes arrivés à ces mots : « Le Christ est là ! Voyez, le muet chante… » Enfin le dernier vers : « Debout, captif, ton Sauveur vient à toi ! » (Rosa M. Turner, no 412, © CSBD) Le Christ ! Le Christ qui guérit. Et voilà ! Mon mari s’est remis à parler, à écrire et à lire facilement, puis à penser clairement. La crainte avait disparu. Pour la simple raison que, dans la totalité de l’amour de Dieu, la crainte n’existe pas.

« Que tes pensées sont profondes [ô Eternel] », nous rappelle un psaume (92:6) Nous sommes en sécurité dans la pensée de Dieu. Nous sommes en sécurité dans l’amour de Dieu, dans l’amour sans crainte de Dieu.

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