Il y a trois ans, mon mari et moi avons décidé de vendre l’appartement dans lequel nous vivions depuis treize ans. Nous comptions utiliser le produit de la vente en partie pour honorer certains engagements, en partie pour acheter un nouveau bien immobilier. Il nous semblait que le moment était venu d’avoir une maison.
J’habite à São Paulo. Dans cette très grande ville, les gens sont obligés de passer tous les jours de nombreuses heures dans les embouteillages pour se rendre au travail. Je possédais une entreprise, située non loin de notre appartement, et il me semblait donc important de rester dans le même quartier afin de pouvoir continuer de me rendre facilement et rapidement à mon travail. Mais nous nous sommes vite rendu compte que nos moyens nous limitaient à l’achat d’une maison dans un quartier très éloigné ou dans une autre ville, dans le grand São Paulo.
Nous avions trois mois pour déménager à compter de la date de signature du compromis de vente. Cependant, après avoir visité des maisons pendant deux mois, nous n’avions toujours pas trouvé celle qui nous plaisait. Pressés par le temps et les contingences financières, nous avons renoncé à acheter une maison. Nous avons alors trouvé un appartement, plus petit et moins pratique que le précédent. Nous devions signer le compromis de vente le lendemain matin, mais au fond de moi, je n’étais pas persuadée d’avoir trouvé notre nouveau foyer.
J’avais déjà prié à ce sujet, mais à ce moment-là, je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur. Un passage de la Bible m’est venu à l’esprit : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père : si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. » (Jean 14:2) En réfléchissant à ce verset, j’ai compris que le foyer n’est pas une structure matérielle, qui possède des caractéristiques idéales et qui est située dans une ville, un quartier ou une rue appropriée, mais une idée spirituelle composée de qualités spirituelles comme la paix, la sécurité, la beauté et le confort. Ces qualités sont partout parce qu’elles appartiennent à Dieu, qui est Esprit, qui est infini, qui remplit tout l’espace ; on ne peut donc jamais en être privé.
J’ai compris qu’en réalité nous vivons tous en Dieu.
Je me suis sincèrement efforcée de mettre ma volonté de côté pour reconnaître que Dieu nous guide toujours et répond à tous nos besoins, comme l’assure ce psaume : « L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien. […] Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Eternel pour toujours. » (psaume 23:1, 6 ; d’après la version King James) J’ai gardé confiance, sachant que je serais toujours « à la maison », que ce soit dans l’appartement que nous étions censés acheter ou ailleurs, car j’ai compris qu’en réalité nous vivions tous en Dieu. Il est notre demeure, et cette demeure ne renferme que ce qui est bon : la paix, l’amour, le bonheur… Quand on comprend que l’on vit en Dieu, on possède naturellement un foyer et tout ce dont on a besoin.
Lorsqu’on se tourne en prière vers Dieu, Son œuvre se révèle entièrement et harmonieusement, et elle est pour tous une source de bénédictions. Et j’en ai eu la preuve ! Le jour même, alors que je roulais en voiture dans une rue que je ne connaissais pas, j’ai aperçu le panneau publicitaire d’une agence immobilière dont je n’avais jamais entendu parler. Une intuition m’a incitée à m’arrêter pour noter le numéro de téléphone de l’agence.
Je suis retournée à mon bureau vers 17 heures et j’ai composé ce numéro. J’ai parlé avec un agent immobilier, et quelle n’a pas été ma joie de l’entendre dire qu’il y avait une maison à vendre avec les particularités que je lui avais énumérées, dans l’endroit que je souhaitais et dans une fourchette de prix abordable. Je lui ai demandé s’il était possible de voir la maison le soir même, et il m’a dit oui. Pleine d’enthousiasme, j’ai appelé mon mari qui, pour sa part, n’a pas semblé très optimiste. Nous en avions tous deux assez de visiter des appartements, mais j’ai insisté pour que nous visitions cette maison, en lui assurant que si elle ne correspondait pas à ce que nous cherchions, nous signerions le compromis de vente de l’appartement le lendemain matin, comme prévu initialement.
En entrant dans cette maison, nous avons tout de suite eu le sentiment d’avoir trouvé notre nouveau foyer. La maison était située dans une rue très calme, et je pouvais me rendre à mon travail à pied.
Le soir même, nous avons fait une offre d’achat au propriétaire, qui l’a acceptée. Nous avons aussitôt annulé notre engagement envers le propriétaire de l’appartement que nous étions sur le point d’acheter. Il n’a rien perdu au change car un nouvel acheteur s’est présenté, qui lui a fait une offre supérieure à ce que nous allions payer.
Notre nouvelle maison a été pour nous une source de bienfaits absolue. Mais pour moi, le plus important a été de changer ma conception du foyer, de comprendre qu’il est toujours possible d’être joyeux et en sécurité, et de savoir que, puisque « nous avons la vie, le mouvement, et l’être » en Dieu (voir Actes des apôtres 17:28), nous sommes toujours à notre juste place.
Chris Motta, São Paulo
