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Le grand cœur de l’Amour infini

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 13 mars 2014

Publié à l’origine dans le Christian Science Sentinel du 3 avril 1948.


Dans la deuxième strophe d’un poème intitulé « Signes du cœur », Mary Baker Eddy écrit (Poems, p. 24) :

 

« O Amour divin,
Ce cœur qui est Tien
Suffit à consoler le mien. »

Aujourd’hui, comme hier, le grand cœur de l’Amour se manifeste dans la présence vivante, palpitante, du Christ guérisseur, révélant aux hommes la nature de Dieu. Il guérit les malades, réforme les pécheurs et ressuscite les morts grâce au noble ministère de la Science Chrétienne. A mesure que la pensée se spiritualise, on comprendra que ce grand cœur est inséparable de Dieu, le Principe créateur vivifiant et stimulant, qui donne à l’homme son individualité et son être. Sans le pouvoir de gouverner et de diriger de ce grand cœur, l’homme ne pourrait exister un seul instant. Comme la coexistence de l’homme avec Dieu est éternelle, rien ne peut rompre cette relation divine. En réalité, l’homme ne peut être déprimé, découragé ni abattu, car Dieu dit (Ezéchiel 11:19) : « Je leur donnerai un même cœur, et je mettrai en vous un esprit nouveau. »

A ceux qui feraient cependant remarquer : « C’est très beau, très inspirant, mais en quoi cela peut-il m’aider à guérir d’un problème cardiaque ? », je répondrais ceci : « Vous pouvez, vous aussi, être définitivement guéris d’une maladie cardiaque, tout comme le fut un membre de ma famille, grâce à une compréhension approfondie de votre union individuelle, en tant qu’enfants de Dieu, avec le grand cœur de l’Amour qui vivifie. »

Ce membre de ma famille souffrait d’un ensemble de problèmes physiques depuis une dizaine d’années, et son cœur en était particulièrement affaibli. Après avoir épuisé tous les moyens matériels recommandés par ses médecins, elle s’est tournée vers la Science Chrétienne en désespoir de cause, et elle a été guérie en lisant Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Comme elle l’a souvent raconté, c’est en lisant les pages 112 à 116 de ce livre d’étude qu’elle a senti que la guérison était en train de s’accomplir, lorsqu’elle a compris que la Science Chrétienne se démontrait sur la base d’un Principe divin unique. Sa pensée s’est ouverte à la loi divine de l’Amour, qui gouverne l’homme. Le problème au cœur a disparu tandis qu’elle méditait ces paroles de Mary Baker Eddy : « La partie vitale, le cœur et l’âme de la Science Chrétienne, c’est l’Amour. Sans l’Amour, la lettre n’est que le corps sans vie de la Science, inerte, froid, inanimé. » (ibid., p. 113)

« Si cela est vrai de la Science Chrétienne, cela doit aussi l’être de ceux qui acceptent ses enseignements, se dit cette femme ; d’autant plus que, depuis que j’ai accepté la révélation de la Science Chrétienne, je commence à discerner une vérité spirituelle, à savoir que ce qui est vraiment vital pour moi, c’est l’Amour. » Grâce à cette révélation, le Christ guérisseur, la manifestation de la présence vivante et palpitante de l’Amour, a annulé la condamnation à mort et l’a régénérée tout en lui donnant une conscience aiguë de la présence de Dieu. Forte de cette nouvelle conception d’un cœur dérivé de l’Esprit et non de la matière, elle a prouvé pour elle-même ces faits spirituels ainsi que d’autres, en demeurant en bonne santé pendant des années. Quiconque cherche la guérison peut sentir ce même pouvoir vivifiant imprégner son être et lui rendre la santé, car la Bible affirme que « Dieu ne fait point acception de personnes » (Actes des apôtres 10:34). Ce qu’Il fait pour l’un, Il le fait pour tous.

Des milliers de personnes se sentent encouragées, régénérées, revivifiées et affermies en prenant conscience de la présence du Christ qui régénère. Ainsi la nature de Dieu se manifeste dans la compréhension du grand cœur de l’Amour, qui insuffle à l’humanité de vrais mobiles, des désirs justes, une affection pure, et fait connaître aux hommes la joie, le bonheur, la prospérité et le succès. En éliminant leurs craintes et en détruisant les fausses croyances qui rendent le corps malade et le cœur faible, le Christ dissipe également les erreurs dues à l’égoïsme, tels l’animosité, la rivalité, la tromperie, la malhonnêteté, la jalousie, l’envie, le désir de vengeance et la haine.

Le cœur de l’humanité apprend peu à peu à connaître son Rédempteur grâce à la Science Chrétienne. Cette Science expose la fausseté de l’action de l’entendement mortel, qui gouverne chaque fonction et chaque organe du corps matériel, et elle révèle la suprématie de l’Entendement divin immortel, le seul pouvoir gouvernant l’univers et l’homme créés par Dieu. Elle montre que la compréhension de l’empire que Dieu exerce sur toutes choses permet d’assujettir l’entendement mortel et rend le corps harmonieux. Saint Paul a clairement vu que nous vivons en Dieu et grâce à Lui, car il déclare dans un très beau chapitre des Actes des apôtres (17:25, 28) que Dieu « donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. […] car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. »

Il est nécessaire de percevoir spirituellement et d’accepter le fait qu’il y a un seul Dieu, un seul Entendement, une seule Ame, gouvernant l’homme et l’univers, pour que l’illumination spirituelle révèle spontanément l’existence d’un seul cœur, celui de l’Amour, qui rythme la vie de l’homme, le motive, le stimule, lui donne de l’énergie, le gouverne et l’anime. L’action de ce cœur est perpétuelle, immuable, inépuisable, car elle exprime la vitalité de la Vie et de l’Amour. Toute action et toute volition véritables procèdent de cette source divine, et rien ne peut interrompre l’action continue, permanente et harmonieuse de Dieu, qui est à jamais individualisée dans l’homme. Il n’y a qu’une seule cause et un seul effet. Cette vérité est au cœur même du christianisme, unissant tous les hommes en un seul corps.

Notre Père aimant maintient Sa famille universelle à l’abri du danger, dans le grand cœur de l’Amour infini, donnant à jamais force et joie à chacun de Ses enfants. Les anges de Sa présence réconfortent et rassurent sans cesse l’humanité, de sorte que nous pouvons tous nous unir avec Mary Baker Eddy pour déclarer :

 

« O Amour divin,
Ce cœur qui est Tien
Suffit à consoler le mien. »

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