Question : Quelle est la politique de L’Eglise Mère concernant la sexualité et la qualité de membre ?
Réponse : Le service du Secrétaire reçoit parfois des questions concernant la compatibilité de certains types de relations sexuelles avec la qualité de membre de L’Eglise Mère. On pourrait penser a priori que nous avons une politique tranchée permettant de répondre simplement par oui ou par non à ces questions, mais notre Eglise s'attache à quelque chose de plus profond : l’union avec ceux qui sont « nés à nouveau de l’Esprit » (Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 35).
Quand on y réfléchit, qui voudrait appartenir à une Eglise qui penserait que, pour être membre, il suffit d’établir une liste de comportements acceptables et inacceptables, et ensuite de décider si on est en accord avec cette liste ou pas ? Selon l’apôtre Paul, le Christ vient en nous (et n’est-ce pas précisément pour cette raison que l’on devient membre de l’Eglise ?) à condition que nous changions complètement l’image que nous avons de nous-mêmes : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ. » (Galates 3:26)
Bien sûr, cette nouvelle naissance dans le christianisme n’implique pas que nous renoncions aux exigences morales liées aux relations humaines, mais elle renforce notre engagement à exprimer la pureté, l’amour et la chasteté dans ces relations. Dans la même épître, Paul écrit : «Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair.» ( 5:13)
Ceux qui s’unissent à L’Eglise Mère le font parce qu’ils ont entrevu la vision qui est au cœur de la découverte de Mary Baker Eddy – « l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel » – et qu’ils veulent se joindre à d’autres qui s’efforcent, eux aussi, de démontrer cette grande vérité. Même s’ils ne sont pas toujours à la hauteur de leur idéal, ils ont cependant le désir sincère de vaincre tout ce qui se rattache à une définition mortelle du moi, afin de suivre l’exemple et les enseignements de Jésus pour mettre en lumière leur vraie identité spirituelle. Ils comprennent alors que personne ne peut faire ce travail à leur place.
En un sens, on pourrait dire que la Science Chrétienne est un christianisme « adulte ». Ses membres ne s’attendent pas à ce qu’on leur dise ce qu’ils doivent penser ou faire, mais ils se tournent quotidiennement vers la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy pour discerner les idéaux moraux et spirituels immuables qui leur permettent de progresser dans la société moderne dans laquelle ils vivent et où les normes et les pratiques sexuelles sont en perpétuel changement. Beaucoup ont trouvé des directives et des conseils intemporels dans Science et Santé (chapitre « Le mariage », p. 56-69), dans Ecrits divers 1883-1896 (articles « Le mariage », p. 285-290 ; « Une loi de la Science Chrétienne », p. 297-298 ; « Fidélité », p. 339-343), et dans La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées (« Prévention et guérison du divorce », p. 268-269).
Le Manuel de l’Eglise stipule que le candidat doit « croire aux doctrines de la Science Chrétienne » (p. 34). Celui ou celle qui recommande un candidat se tourne naturellement vers la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy pour avoir une compréhension éclairée des normes morales et des exigences spirituelles. Car si nous avons tous des progrès à faire, il est important que la personne qui recommande un candidat soit certaine que celui-ci démontre suffisamment son idéal pour devenir membre et poursuivre ses progrès. Cette décision agit alors comme un levain qui élève la pensée au sein de la communauté des membres et dans le monde.
