C’est amusant de porter un costume de carnaval. Je me souviens des fêtes que mes parents organisaient à la maison pour le mardi gras, quand j’étais petite. Certains de nos amis portaient d’énormes masques de Laurel et Hardy [comiques américains des années 1930], ou de « Don Fulgencio », célèbre personnage de bandes dessinées en Argentine, pour n’en citer que quelques-uns. L’ambiance était toujours très harmonieuse, et tout le monde, enfants et adultes, s’amusait beaucoup en essayant de deviner qui était qui.
Avec les années, je me suis aperçue qu’il existe d’autres sortes de masques qui n’apportent pas ou ne communiquent pas la même joie. J’ai compris dans une certaine mesure pourquoi Christ Jésus avertit ainsi ses disciples : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. » (Matthieu 7:15)
En fait, ces faux prophètes ne sont jamais des personnes ni des choses, mais des suggestions mentales qui suscitent fréquemment la crainte, l’envie, l’entêtement, un sentiment d’infériorité ou d’impuissance, et qui nous rendent bien souvent malades ou nous incitent à nous apitoyer sur notre sort.
Elle a pris de plus en plus conscience du bien qui se développe sans cesse, maintenant même et éternellement, et ne laisse aucune place au mal sous quelque forme que ce soit.
Le troisième chapitre de la Genèse, dans la Bible, nous donne un bel exemple de masque trompeur, lorsque le serpent tente Eve en lui assurant, avec une grande duplicité, que ni Adam ni elle ne mourront s’ils mangent du fruit défendu, mais qu’ils auront la connaissance à la fois du bien et du mal. Dans cette allégorie, dès qu’ils ont mangé le fruit défendu, Adam et Eve semblent perdre leur pureté et leur innocence, et ils se rendent compte, à leur plus grande honte, qu’ils sont nus.
La Science Chrétienne enseigne comment prier pour vivre sans crainte et pour savoir si ce que l’on entend, pense ou lit vient de Dieu, ou si c’est juste une croyance humaine négative et erronée. Quand on base ses prières sur le fait que l’Entendement divin, Dieu, est le seul Créateur, et que Sa création, y compris l’homme, est parfaite, on comprend alors que tout ce qui n’est pas harmonieux, intelligent et bon ne peut être réel.
Ceux qui connaissent des conditions de vie ou des situations défavorables auront sans doute du mal à admettre qu’il ne s’agit là que d’une suggestion mentale agressive. C’est en fait l’acceptation consciente ou inconsciente d’une fausse croyance qui tente de nous convaincre que nous sommes séparés de Dieu, et qu’il existe un pouvoir en dehors de Lui.
Il y a bien des années, les médecins avaient diagnostiqué un cancer en phase terminale à une parente qui m’était très chère. On lui avait dit qu’elle n’avait plus que quelques mois à vivre. C’est à ce moment qu’elle a connu la Science Chrétienne et qu’elle s’est mise à lire Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Des personnes de son entourage ont bientôt remarqué que son caractère changeait, qu’elle était apaisée et joyeuse. Après avoir lu ce livre pendant trois mois avec persistance et avec une grande ferveur, elle a été complètement guérie.
Science et Santé a enseigné à cette femme des vérités spirituelles qui ont totalement changé l’idée qu’elle avait de Dieu et d’elle-même. Elle a découvert que Dieu était l’Amour même, et qu’Il n’avait jamais créé le mal. Elle a appris qu’elle était une idée spirituelle, parfaite et en bonne santé dans l’Entendement infini, et qu’elle ne pouvait donc être malade. Elle en a conclu que si l’Entendement divin n’avait jamais créé le mal, alors la maladie et les pensées négatives ne pouvaient être vraies.
Le problème a disparu naturellement, pour la simple raison qu’elle a cessé de croire en sa réalité.
Il me paraît évident que la maladie est devenue de plus en plus irréelle dans sa conscience grâce à cette connaissance nouvelle de sa relation à Dieu qui la révélait comme étant Son enfant. Elle a pris de plus en plus conscience du bien qui se développe sans cesse, maintenant même et éternellement, et ne laisse aucune place au mal sous quelque forme que ce soit. On pourrait dire que, d’un point de vue métaphysique, elle a retiré le masque des suggestions mentales négatives qui la condamnaient à être malade et à mourir, car elle a reconnu que ce n’étaient là que des croyances humaines, sans la moindre vérité, qui n’avaient aucun pouvoir sur l’enfant de Dieu. Ce point de vue a éliminé ses craintes, et le problème a disparu naturellement, pour la simple raison qu’elle a cessé de croire en sa réalité.
Ce qui est arrivé à cette femme est très bien résumé par Mary Baker Eddy quand elle écrit : « Dépouiller la pensée des faux appuis et des manifestations matérielles afin que les faits spirituels de l’être apparaissent, telle est la grande réalisation grâce à laquelle nous ferons disparaître le faux pour faire place au vrai. » (Science et Santé, p. 428)
Des années plus tard, j’ai moi-même eu l’occasion de prouver la véracité de cet énoncé. A l’époque, mon fils avait quatre ans et c’était un enfant joyeux et très actif. Un soir, je me suis rendu compte qu’il avait une éruption cutanée sur les mains. J’ai pensé qu’il avait peut-être la varicelle et j’ai aussitôt appelé une praticienne de la Science Chrétienne. Après lui avoir parlé de l’état des mains de mon enfant, j’ai ajouté : « Mais il s’amuse, saute et joue comme d’habitude. » La praticienne a ri et m’a répondu : « C’est parce qu’il n’accepte pas qu’il puisse lui arriver quoi que ce soit de mal. » Et moi non plus je ne l’ai pas accepté ! J’ai prié en m’inspirant des vérités spirituelles dont m’avait parlé la praticienne, et le lendemain matin, les boutons avaient disparu. Ils ne sont jamais revenus.
Il est donc sage de rester sur nos gardes face à ces faux prophètes dont parlait Jésus, et qui tentent de nous tromper par leurs commentaires vains et malsains. Il est important de reconnaître la présence puissante et constante de l’Amour divin, qui est toujours prêt à nous inspirer cette vigilance grâce à laquelle nous retirons le masque de l’erreur et acceptons uniquement les pensées de Dieu, qui expriment la paix, l’amour, et la santé.