L’univers de Dieu est un seul et unique reflet spirituel infini de la substance et de la Vie divines. Sur toute la longueur, la largeur, la profondeur et la hauteur de l’univers, les lois de l’harmonie opèrent continuellement. La Science divine est le gouvernement de ce royaume sans limites, empli d’idées divines, leur identité obéissant à l’Entendement créateur. Ce sont là des énoncés spirituellement scientifiques qui ont une portée infinie pour ceux qui étudient les affaires mondiales.
Lorsqu’on les discerne et qu’on les accepte, les faits spirituels influent sur les événements mondiaux aussi naturellement que sur les situations individuelles. Au fur et à mesure que l’humanité progresse hors du chaos de la croyance matérialiste, la pensée inspirée, prenant conscience de l’ordre divin immuable, cherche nécessairement et avec ardeur à atteindre une perception spirituelle plus avancée, grâce à laquelle elle peut discerner la réalité inébranlable des choses.
Seule la perception spirituelle a connaissance de l’unité éternelle de l’existence universelle et du gouvernement de la Science divine. Cette vue pénétrante permet de discerner l’Amour éternel, impartial, constant et toujours orienté vers Dieu dans ses impulsions, comme étant le seul pouvoir qui anime tous les éléments et toutes les formations, qui anime toute intelligence et toute action. L’univers des idées de l’Entendement reflète, complètement et continuellement, l’ordre scientifique divin, fonctionnant en accord avec l’harmonie suprême.
Ce qui émane de Dieu existe nécessairement au sein de l’infinitude de l’Entendement divin, participe de la nature de l’Ame et est formé de la substance de l’Amour, car les termes Entendement, Ame, Amour, Dieu, sont synonymes dans la Science. L’univers renferme uniquement des corps célestes maintenus dans le rythme ininterrompu de l’harmonie céleste, sous l’empire des forces morales et spirituelles de l’Entendement et demeurant dans l’atmosphère de l’Ame. Les saisons de l’univers sont des périodes de déroulement spirituel incessant qui font paraître dans toute la création l’évidence impérissable de la présence des qualités divines.
Dieu coexiste éternellement avec Son univers, avec ce qu’embrasse Sa totalité incluant tout. Parlant de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit : « Elle n’est pas une recherche de la sagesse, elle est la sagesse : elle est la droite de Dieu saisissant l’univers – toute durée, tout espace, toute immortalité, toute pensée, toute étendue, toute cause et tout effet, constituant et gouvernant toute identité, toute individualité, toute loi et tout pouvoir. » (Ecrits divers, p. 364) L’existence universelle est assurée, par ce saint décret, d’une perfection inaltérable, d’un gouvernement éternel et d’une souveraineté immuable.
A aucun moment et dans aucun endroit de l’univers, il ne peut y avoir d’interruption du gouvernement divin. Dieu ne peut être exclu même un instant de l’infinité, et Ses lois sont établies pour l’éternité. Au fur et à mesure de leur déroulement, ces lois protègent sans cesse. La majesté de la loi spirituelle poursuit sa marche glorieuse sans opposition, ni résistance, ni retard. Ainsi la manifestation universelle, ayant sa source dans la perfection sans bornes, possède la vie, le mouvement et l’être en termes d’éternité, de totalité et de divinité.
Connaissant uniquement l’existence de l’immortalité dans la substance de l’Esprit, exempt de péché et de mort, l’univers exprime la gloire de Dieu : la réalité éternelle et radieuse. Toutes les identités qui constituent l’univers existent dans l’unité, car dans l’ordre divin, chaque idée est directement tributaire de l’Entendement divin, dispensant constamment son essence inépuisable. Ainsi la Science de Dieu préserve la noblesse de toute existence, indestructible à travers toute son immensité.
En contraste avec cette immensité unifiée et avec la stabilité de la perfection éternelle, la croyance à un pouvoir en dehors de Dieu est comme un grain de sable sur une grève balayée par la marée. Le sens humain erroné, n’ayant aucun concept de l’infinité ni de la perfection, croit que l’univers est matériel et morcelé en éléments soit discordants soit harmonieux. Il croit que la terre est subdivisée en « zones », puis en croyance, il attribue à ces zones certaines caractéristiques bonnes ou mauvaises. Les zones glaciales sont considérées comme les régions de l’univers où se forment les tempêtes qui causent des désastres. La zone torride est considérée comme une étendue où prolifèrent fièvres et pestilences. D’autres éléments de division sont catalogués comme zones sismiques, zones d’ouragans, etc.
Lorsque l’humanité se met à accepter la croyance au mal, les subdivisions du sens erroné se multiplient et il semble alors exister des zones ennemies, d’où jaillit l’angoisse de la guerre, des zones de combat, où le carnage souille la terre, et des zones dangereuses, où la mort attend le voyageur. L’entendement mortel définit ces zones comme des territoires où règne le mal et d’où le bien a été éliminé. Puis la croyance mortelle déclare que si des hommes habitent dans ces régions ou les traversent, ils y rencontrent le désastre et la destruction. N’ayant aucun concept du royaume infini de Dieu, le sens mortel aimerait croire à ces espaces restreints où il lui serait possible de régner pour un temps.
Mais la Science de Dieu englobe tout temps et tout espace, toute cause et tout effet, tout pouvoir et toute loi. Il ne peut rien exister de tel qu’un territoire où le mal aurait pleine autorité, où la loi de Dieu aurait cessé d’agir. Il n’y a pas d’endroit déserté par Dieu ou interdit à Dieu. L’erreur ne peut pas trouver d’occasion de commencer, de s’accumuler ou de dominer. L’hypothèse qu’il existe un moment où Dieu n’est pas suprême est une illusion mortelle.
David savait à quel point est erronée la prétention de l’erreur à posséder et à gouverner une zone ou une part quelconque d’existence, où que ce fût. Proclamant la présence sans limites de Dieu, le bien, il écrivit : « Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es ; si je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. » (psaume 139:7-10)
Puisque Dieu est omnipotent, il ne peut exister de zone dangereuse dans la création. L’homme ne traverse jamais le royaume du mal ni n’existe un seul instant dans ce royaume, car le mal, étant inexistant, ne possède aucun domaine. Toutes les idées du créateur vivent et s’ébattent en parfaite sécurité dans tout le royaume illimité de l’Entendement. Elles ne connaissent ni peur ni danger dans l’Amour infini. Elles savent qu’elles ne peuvent jamais être en dehors de la sollicitude de l’Amour.
Par ces faits spirituels, la Science Chrétienne dépouille l’erreur de sa prétention à l’existence de zones dans lesquelles les lois de l’harmonie seraient annulées, où l’activité de l’homme serait limitée et la paix universelle menacée. Dans le bien incommensurable, le mal n’a aucune occasion de se manifester ; il n’y a aucune époque de germination pour le paganisme, aucune place pour le magnétisme animal, aucun terrain délimité pour la guerre, aucun lieu pour l’infection, aucun camp pour la détention, aucun risque que se manifestent la discordance, le péché ou la mort.
Pour que l’humanité se rende compte de la sécurité éternelle dont jouit l’homme dans l’univers de l’Ame, Mary Baker Eddy a donné au monde la révélation de la Science divine. Dans son poème Christ and Christmas (Christ et Noël), on trouve un énoncé significatif de cette Science :
Poursuivant sa course rapide de zone en zone,
Brillante, bénie, lointaine,
Dominant la nuit lugubre du chaos, brillait,
Solitaire et intrépide, une étoile.
Dans sa tendre miséricorde, l’Esprit dépêcha
Un rayon fidèle
Pour réveiller les vivants, ranimer les morts,
Et révéler le Chemin.
Cette idée Christ, Dieu l’oint
De Vérité et de Vie ;
Il désigne le Chemin dans la Science,
Le Chemin qui mène à l’apaisement de tout conflit.
En méditant ces paroles, le scientiste chrétien peut devenir très clairement conscient du pouvoir du Christ, l’idée vraie de Dieu et de Son univers, atteignant toute pensée humaine jusqu’à lui faire prendre conscience de l’omnipotence et de l’omniprésence de Dieu. Ne connaissant ni départ ni arrêt, mais poursuivant à jamais sa course, le Christ défie l’une après l’autre toute croyance au royaume de l’erreur, à son pouvoir et à ses réalisations, et il met fin à ces croyances, libérant les faibles, les craintifs et tous ceux qui sont en captivité. L’idée vraie, apparaissant partout où l’erreur prétend être, prouve que seuls Dieu et Sa manifestation sont là. Dominant « la nuit lugubre du chaos », la lumière du Christ dissipe l’obscurité de l’erreur et « mène à l’apaisement de tout conflit » par la révélation de la quiétude de l’existence spirituelle universelle que rien ne vient troubler.
« Poursuivant sa course rapide de zone en zone », le Christ réveille les vivants, les conduisant à mettre leur confiance en Dieu et en Son éternel plan de bonté. Il ouvre à l’humanité un chemin pour qu’elle échappe aux croyances à la persécution et à la captivité, car il démontre l’unité éternelle de Dieu et de l’homme, et cette vérité défie et vainc le mensonge selon lequel les hommes pourraient être isolés, loin de l’aide divine. Il stimule les hommes afin qu’ils résistent à l’arrogance de l’entendement mortel et qu’ils prennent conscience du fait que des anges, les pensées de Dieu, sont avec eux pour les délivrer complètement.
Le Christ est le libérateur des hommes tant avant qu’après la prétention éventuelle de la mort. C’est lui qui a l’empire sur les croyances à la guerre et au tombeau. C’est le Sauveur des foules, le libérateur des masses, le message et la manifestation rapides de la Vie éternelle pour tous les hommes. Ni loi, ni muraille, ni garde, ni circonstance, ni lieu ne peuvent exclure le Christ de quiconque. L’idée vraie est inséparable des hommes, c’est une influence toujours présente dans la pensée humaine, un Sauveur suprême agissant toujours à propos, possédant le pouvoir adéquat pour réfuter et dissiper toute prétention du mal à une réalité, à une présence ou à une puissance en un quelconque endroit de l’univers de Dieu. « Il n’est pas assez présent » ou « il vient trop tard pour répondre aux besoins humains », voilà ce qu’on ne pourra jamais dire au sujet du Christ.
L’idée juste de l’unique Dieu infini, le bien, triomphe des citadelles du paganisme et anéantit toute croyance à d’autres dieux. Devant sa lumière ardente, les structures chancelantes du mysticisme, de la superstition, de l’imagination et de la tyrannie s’évanouissent dans l’obscurité. Le Christ met fin à leur mesmérisme et abolit l’esclavage qu’elles imposaient. Le Christ est en vérité un Sauveur actif à la portée de toute l’humanité.
Le Christ est le message communiquant aux hommes la présence constante de l’Amour infini, incluant tout, et il en est aussi la preuve. Il révèle la prise de conscience de la hauteur de l’Amour s’élevant au-dessus des cieux, plus loin que les étoiles, par-delà les vents. Aussi loin que la pensée puisse aller, l’Amour est toujours le Très-Haut. Notre essor ne peut pas nous conduire en dehors de la sollicitude de l’Amour ni nous faire perdre la loi de son étreinte.
Le Christ révèle la profondeur de l’Amour. Au-dessous de l’horizon, sous les eaux, sous toute formation, demeure l’Amour, le fondement de toute la création de la Vérité. Bien plus loin que le raisonnement humain ne peut aller, infiniment au-delà des limites de l’exploration, bien plus profondément que les sondes et les fouilles de la recherche humaine, au cœur même de l’univers, se trouve l’Amour.
Le Christ montre l’ampleur de l’Amour. Cette ampleur de l’Amour s’étend à travers les mers et au-dessus de toutes les terres, par-delà tout espace et tout temps, ne cessant jamais, n’étant jamais absent, ici ou dans l’au-delà. Les mondes tournent sous son emprise et la plus infime identité de la Vie est nourrie dans son sein. L’Amour vit, sait et garde les siens indéfiniment dans l’être illimité.
Dans la mesure où la conscience humaine discerne cette infinitude de l’Amour, Dieu, et de Son univers spirituel, les suggestions de haine, de guerre et de désolation tirent à leur fin, car elles ne peuvent avoir ni royaume ni mandat là où l’on sait que l’Amour est présent. Le découpage en zones que pratique la croyance humaine, en s’efforçant de donner place et liberté d’action au mal, tombe en désuétude et l’omniprésence du bien divin apparaît en tant que réalité.
Dieu, le créateur de tout, est en paix et Son univers prospère au sein de cette paix. Dans tout le royaume de la réalité, il n’y a ni zone dangereuse, ni zone de conflit, ni lieu où demeure le mal ni endroit où il opère, ni rivage désolé, ni terre aride, ni abîme traître, ni espace inhabité, ni murs de prison, ni pouvoir terrifiant, ni territoire ennemi. Alors chassons de nous toute crainte. Voyageons en toute sécurité et remportons la victoire sur toute croyance à un quelconque pouvoir en dehors de Dieu. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy déclare : « La profondeur, l’étendue, la hauteur, la puissance, la majesté et la gloire de l’Amour infini remplissent tout l’espace. Que peut-il y avoir de plus ! » (p. 520)